A la fin du XIXe siècle et au début du XXe, le monde occidental entier croyait à l’eugénisme, c’est à dire l’autodirection de l’hérédité humaine : on va tenter de sélectionner les gènes qui permettront d’améliorer la race. Pour cela, on va stériliser les porteurs de gènes manifestement pas terribles, tels que les délinquants, les prostituées, des gens qui n’ont pas l’air très futés, bref, pas mal de monde dans les classes populaires L’eugénisme a énormément de succès dans Allemagne en 1936 mais à peu près tous les pays en sont fans, les Etats-Unis (notamment les états du centre, ça alors), la Suède et la Suisse. Mais pas la France. La France était hygiéniste, elle croyait en Lamarck et elle pensait que si on maintenait les gens en bonne santé, si on assainissait et chassait les microbes, on allait améliorer l’humanité. Biologiquement ça ne joue pas, mais comme dit le généticien Pierre-Henri Guyon, parfois, ça sert d’être idiot. Au lieu de stériliser les pauvres gens, on a amélioré leur condition de vie. Une des dimensions les plus remarquables de l’hygiéniste, c’est l’architecture. Et c’est là que je vous parle du Havre
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