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Impuretés de Philippe Djian

Le Hussard d’Arturo Perez Reverte

Shrek III

Impuretés de Philippe Djian

 

 

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Evy est un adolescent de 14 ans dont la grande sœur Lisa vient de mourir, noyée dans un lac. Il était avec elle au moment de l’accident mais refuse catégoriquement d’en parler. Il vit sur une colline pour « riches », grâce à son papa écrivain et sa maman actrice. Mais cette époque dorée est usée depuis longtemps (si elle a jamais existé… qui s’en souvient ?). Son père s’est tellement lessivé à la cocaïne qu’il n’écrit plus que des scénarios de sit-com en se méprisant. Et après un début prometteur, la carrière de sa mère n’a jamais décollé.

La famille dérive complètement depuis la mort de Lisa mais la vie des riches, sur cette colline était déjà rongée de l’intérieur depuis longtemps : drogue, sexe, mépris, haine, égoïste, frustration, un cocktail détonnant pour enfoncer tous les protagonistes de l’histoire toujours plus loin dans le glauque.

Il y a quelques années de cela, j’étais très fan de Philippe Djian. Mais depuis « Lent dehors », je n’ai plus retrouvé cette magie. Et je finis par me dire que c’est moi qui n’aime plus les histoires qu’il raconte.

Il faut dire tout d’abord que je ne suis pas très sensible aux histoires qui surviennent aux ados ou pré-ados, qu’il s’agisse de garçons ou de filles.

Par ailleurs, ça fait la 3e fois (avec Lent dehors et Sotos) que Djian nous raconte l’histoire d’un ado qui découvre le sexe et qui a des relations compliqué avec sa mère, entre autre parce qu’il croit que sa mère est une vierge. Les passages sur les affres de l’écrivain m’ont semblé également plutôt familier, déjà vu dans 37°2 le matin et Maudits Manèges.

Malgré ces réticences, Djian a du talent pour décrire un groupe de personne à la dérive, de familles dysfonctionnelles shootées à la drogue et au sexe, shootées à l’apparence et à l’amertume. Dans cette histoire, personne n’est la victime mais tout le monde l’est. Les plus pourris se trouvent des excuses, les moins corrompus ne sont pas avares de méchancetés. Les autres ont un grain. Cette dérive généralisée est plutôt finement raconté, peu à peu, de plus en plus grave et sordide.

 

Le Hussard d’Arturo Perez Reverte

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Andalousie, 1808. Les troupes napoléoniennes entrent en Espagne pour asseoir l’autorité du frère de l’Empereur sur le trône. Frédéric Gluntz et son ami Michel de Bourmont, deux jeunes officiers hussards idéalistes rêvent de gloire, d’une belle charge, sabres au clair, et éventuellement d’une belle mort glorieuse et propre. Bien sûr, ils veulent sauver l’Espagne de la barbarie et de l’obscurantisme et ne comprennent pas cet acharnement des Espagnoles à défendre un roi dégénéré. Ils ne comprennent pas non plus la situation : la guerre d’Espagne, c’est de la guérilla. C’est tout sauf une guerre propre… d’ailleurs, ça existe, une guerre propre ?

Le Hussard est le premier roman de Perez Reverte. Autant dire que déjà à ses débuts, il était plutôt fort ! C’est un roman qui se lit rapidement, qui n’a pas une intrigue particulièrement originale mais qui est efficace dans sa forme.

 

Shrek III

 

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Le roi grenouille se meurt et Shrek est l’héritier direct. Seulement il se juge bien peu compétent pour reprendre le royaume. Heureusement, traine dans une université un autre héritier possible.

C’est reparti pour les aventures de l’ogre vert au milieu des contes de fées à l’envers. Comme on pouvait le craindre, vers l’Opus III, ça s’épuise. La scène parodiant l’université américaine est drôle dans être totalement convaincante. L’histoire a du mal à prendre de l’élan. Mais finalement, on retrouve un rythme et on passe un bon moment. Pour autant, ce n’était pas un film nécessaire.

 

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