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Persépolis, film d’animation de Marjane Satrapi et vincent Paronnaud

Harry Potter et l’ordre du Phénix de David Yates


Persépolis, film d’animation de Marjane Satrapi et vincent Paronnaud
Avec les voix de Chiara Mastroianni, Catherine Deneuve et Danielle Darrieux

Persepolis raconte l’histoire de Marjane, petite fille iranienne qui veut devenir prophète quand elle sera grande. Survient la révolution. Le Chah est jeté dehors et les prisonniers politiques rentrent. Ainsi Marjane rencontre son oncle Anouche, communiste et humaniste… qui finira assassiné par la république islamique. Marjane a la langue bien pendu, tellement que ses parents craignent pour sa sécurité et l’envoie en Autriche. Outre l’oncle Anouche, il y a la grand-mère de Marjane, une femme cultivée, énergique, pleine d’humour et de répartie qui est la seule à garder de l’espoir et de l’énergie en toute circonstance.

Tiré assez fidèlement de la BD Persépolis, ce film d’animation en 2D noir et blanc (sauf à Paris, où on a un peu de couleur), change en cette période d’animation sophistiquée où les ogres verts ressemblent de plus en plus à de vrais ogres verts. Et ça fait du bien de voir un peu autre chose.

Cette adaptation est sans nul doute réussie, même si elle est plus sombre que la BD. En particulier, la période iranien est particulièrement dure (vous serez étonnés d’apprendre que l’Iran a peu apprécié le film). La période autrichienne nous montre un pays riche, satisfait de lui, raciste et indifférent. Et si elle a survécu à une guerre et 1 révolution, c’est finalement une histoire de cœur dans une Autriche étrangère qui a failli avoir sa peau.

Alors qu’après la lecture de la BD, on sort en général avec le sourire, à la fin du film Persépolis, on se dit que la route des Iraniens et Iraniennes vers la liberté est encore longue.

Harry Potter et l’ordre du Phénix de David Yates

 

Voldemor est de retour, mais le Ministre de la magie ne veut rien entendre. Il pense que c’est une cabale montée de toute pièce par Dumbledore pour lui piquer sa place. Il installe donc Dolorès Ombrage, une horrible harpie en tailleur rose comme professeur de défense des forces du mal avec comme mission d’apprendre le moins de choses possibles aux élèves : puisqu’il n’y a aucun danger, il n’y a aucune raison d’apprendre à se défendre.

Mais pendant ce temps, bien sûr, l’armée des ténèbres prend des forces.

Ce n’était pas très facile de faire un film avec cet opus de la saga. Le Tome V est long, trop mou, peu clair. Finalement ce film s’en tire correctement, même s’il manque de rythme. Dolorès Ombrage est abjecte à souhait. Voldemor a un physique plutôt réussi. Le Département des mystères du ministère de la magie est bien rendu, ainsi que la chambre secrète où « l’armée de Dumbledore » va s’entrainer.

Mon reproche est qu’on voit trop peu les différents personnages, le film étant essentiellement centré sur Harry, et encore, plus sur ces actes que sur sa personnalité. Ses états d’âme d’adolescents sont à peu près passés à la trappe. Malefoy fait une très brève apparition, Hermione et Ron sont surtout là pour assurer leur soutien au héros. Rogue dont le personnage commence à prendre de l’ampleur dans ce livre est particulièrement sous-employé dans le film. Il y a quand même des petites nouveautés : l’arrivée de Loona Lovegood, jeune fille planante, évaporée et attachante, et aussi Neville qu’on voit un peu plus. En somme, un film qui manque à la fois d’âme et d’actions mais qui fournit tout de même un divertissement très correct, en particulier sauvé par la bataille de sorciers de la fin.

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