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Buffy contre les Vampires saison 5

Le Fléau de Chalion de Lois McMaster Bujold

Buffy contre les Vampires – Saison 5

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Une saison pleine de rebondissement et de choses tristes… mais pas que.
Tout d’abord, on se débarrasse de Riley. Il plaque Buffy parce qu’il a un peu de mal à supporter d’être avec une nana qui ne lui demande pas son aide musclée et sa protection. Il se sent faible et inutile, le beau militaire. Eh bien tant pis, il va retourner jouer les gros bras avec ses potes en kaki.
C’est aussi la saison où Spike change et a un rôle plus important. Rien que pour ça, c’est une bonne saison. J’attends avec impatience qu’il embrasse enfin Buffy pour de vrai, et pas seulement en rêve, parce que je ne doute pas qu’on y arrive.
C’est la saison aussi où je me suis dit : mais c’est quoi ce sénar pourri où on nous parachute une soeur qu’on avait jamais vu avant…
Mais non, en fait, le scénariste sait ce qu’il fait. Femme de peu de foi que je suis.
Et enfin la saison où on nous fait larmoyer à peu de frais avec la maladie de mère de Buffy. Ca se tire en longueur et ce n’est pas très intéressant. On est là pour tarter du monstre, enfin, pas pour larmoyer aux enterrements.
Bref, une bonne saison avec plein d’aventures, de rebondissement et de changement.

Livre : Le fléau de Challion de Loïs McMaster Bujold

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Cazaril revient des galères. Deux ans auparavant, il était noble, il commandait une armée pour le Roya de Chalion, il avait vaillamment tenu un siège. Puis, la rédition a été conclue sans lui et les hommes ont été rachetés. Tous les hommes, sauf lui. Il a été envoyé aux galères “par erreur”. Par trahison, en fait.
Il a miraculeusement réussi à s’échapper et c’est un homme brisé, moralement et physiquement qui rentre chez lui. Il se contentera d’une petite place, commis de cuisine, par exemple…
Mais il est reconnu par la maîtresse des lieux qui se souvient de ses compétences et qui le propulse précepteur de sa petite fille, soeur du futur Roya de Chalion. Iselle est une gamine de 16 ans plutôt délurée et maligne. Elle a fait enragée une série de préceptrices et s’entend finalement bien avec Cazaril, qui découvre qu’elle est loin d’être sotte et apprend vite. Mais la vie douce a une fin, Iselle et son frère sont appelés auprès du Roya pour faire leur entrée à la cour et par la même occasion, pour devenir des pions dans les jeux de pouvoir.

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J’ai toujours dit que je n’aimais pas beaucoup la fantasy, que ce soit avec des grands barbares musclés et des petits voleurs furtifs (le cycle des épées, Cugel l’astucieux, Conan…), que ce soit semi parodique (La Belgariade), que ce soit semi moderne avec un grand guerrier intègre limite niais et des méchants terriblement affreux (Hawkmoon) ou même des princes démons maudits, personnage intéressant mais dans des scénarios quand même très classique (Elric). Bref, là, je vous cite uniquement les meilleurs dont je me souviens, ou les plus célèbres, je ne vous cite pas tous ceux que j’ai lu et aussitôt oublié. Certes, il y avait les Princes d’Ambre, de la fantasy, mais avec du XXe siècle mélangé. Une des séries que j’ai préférée, toute tendance confondue.

Puis, j’ai été de nouveau attirée vers la fantasy quand on m’a appâtée avec le Trône de fer de J.R.R. Martin dont j’avais beaucoup apprécié la SF, fantasy de format classique avec des personnages complexes (et nombreux !) et un scénar très bien construit. Chalion est un peu ce type de fantasy là. Il faut dire que l’auteure n’est pas n’importe qui. Loïs McMaster Bujold est la personne qui totalise le plus de prix Hugo (5) devant Heinlein (4), ce qui n’est pas rien. Elle a une maîtrise du récit tout à fait impressionnante, du vrai boulot de professionnelle, dans le rythme, la gestion des péripéties, l’arrivée des nouveautés… Jusqu’à la moitié, on part sur un format assez classique d’intrigues de cour, avec un personnage central brisée psychologiquement, qui se sent vieux et craque nerveusement de temps à autre. Des héros blessés capable de courir sur une seule jambe, la fantasy sait en faire. Des héros qui pleurent sous le coup d’un choc émotionnel minime parce qu’ils sont en miette… c’est pas si fréquent.

Jusqu’au milieu, nous sommes dans un univers avec peu d’effet spéciaux, même si tout commence par un charme de mort. Les Dieux sont présents dans les coeurs, certes, mais dans les faits, assez peu… et voilà ensuite qu’on s’embarque dans quelque chose de bien plus mystique avec une vision de la quintaine divine (Le Père, La Mère, Le Fils, La Fille et Le Bâtard) assez bien faite.
Il reste que, comme dans la “vraie” fantasy, les vrais héros sont toujours parfait dans leur choix et leur honneur, mais (et c’est vous dire si j’ai aimé), ça m’a fait plaisir.

Si vous voulez lire de la très bonne fantasy de facture classique (pas comme Locke Lamora avec son ton résolument moderne, pas comme Perdido Street Station, avec des tas de bestioles bizarres sur fond de lutte des classes), n’hésitez pas à lire Le Fléau de Chalion (et probablement la suite).

Pour finir, un dessin bête pour les fans de Steve Jobs :

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Un lien si vous voulez voir des pochettes d’albums de musique célèbres en légo

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