Kro en résumé : Valérian et Laureline

Valérian et Laureline

Série animée franco-japonaise de quarante épisodes d’environ 25 mn, datant de 2007 et inspirée de la bande dessinée originale de Jean-Claude Mézières et Pierre ChristinvalerianetlaurelinedvdInspiré est un terme un peu faible, car la série ne reprend pas l’intrigue des BD, juste les deux héros et quelques personnages secondaires (dont monsieur Albert, dans un rôle crucial mais qui n’a rien à voir avec ce qu’il est dans les BD).
Je vais sans doute vous surprendre, mais à part monsieur Albert et le changement de la coupe de cheveux de Laureline (et accessoirement, le fait que son nom soit généralement prononcé « Lorline » et pas « LorEUline »), je n’ai pas spécialement été choqué (à part pendant le tout premier épisode, qui m’a cueilli à froid et mis dans de mauvaises dispositions ; et aussi par l’emploi de « météorite » pour désigner des cailloux dans l’espace).

J’ai quand même trouvé le premier épisode en grande partie affligeant : c’est vraiment un épisode fait pour des gamins (et uniquement pour des gamins). Heureusement, la suite de la série est nettement meilleure, bien que quand même destinée avant tout à un public jeune (pas mal d’épisodes deviennent gonflants par moments pour un adulte blasé et cynique ; et plus encore quand les personnages font des conneries qui les feraient crever vite fait dans n’importe quel JdR). Et puis niveau SF ça vole souvent encore moins haut (plus fantastico-merveilleux-n’importequoiesque) que les BD. En fait, c’est un peu le même problème qu’avec « Il était une fois… l’espace » : pour un public adulte, c’est quand même vraiment léger.

Dans le premier épisode, en 2417 (au lieu de 2720 dans la série, ce qui, je vous l’accorde, m’a quand même gratté d’entrée), l’aspirant Valérian, pour devenir agent spatio-temporel, n’a plus qu’un test à réussir : aller faire un tour dans le passé sans le modifier. Mais une fois en l’an 912 (au lieu de l’an mil dans la série, ce qui, je vous l’accorde, a continué à me gratter), il se retrouve impliqué malgré lui avec une certaine Laureline, qui finit par monter à bord de son spatio-temps (simplement posé en pleine forêt, bonjour la discrétion : ça aussi, ça m’a gratté). Mais une fois de retour en 2417, la Terre a disparu. Valérian pense que c’est son interaction avec Laureline qui a modifié le passé et causé cette disparition.
Désormais les deux seuls Terriens de « la galaxie » (alors qu’il est parfois question de plusieurs galaxies…), les héros (qui ne sont pas en couple, ce qui est un peu perturbant au début quand on interprète encore ce qu’on regarde via le filtre des BD, mais permet des interactions intéressantes, car aucun des deux ne veut reconnaître qu’il est amoureux de l’autre) se mettent à la recherche de leur planète, en commençant bien évidemment leur quête à « Point Central, capitale de la galaxie » (où les méchants Vlagos et les gentils Aldébarans se livrent une lutte politique pour le contrôle de « la galaxie »). Les activités des héros se partagent entre trois domaines qui sont plus ou moins liés : retrouver la Terre, entraver l’expansion irréversible des Vlagos, et gagner quelques poignées de bloutoks pour pouvoir subsister. Bien sûr, tout s’accélère et se dénoue dans les derniers épisodes… Avec quelques faiblesses certes, mais compte-tenu de l’âge du public-cible, j’ai trouvé ça plutôt pas mal.

Les créateurs de la série ont eu la mauvaise idée de donner à tous les épisodes un titre contenant « temps » er n’ayant rien à voir avec le contenu, ce qui fait que tous les titres se ressemblent et qu’on ne sait pas sur la seule base de son nom ce qui se passe dans un épisode, ce qui n’est absolument pas pratique pour s’y retrouver dans la série, surtout si on voulait se refaire un épisode précis.

Si vous cherchez une adaptation des BD à l’écran, vous risquez d’être profondément déçus (je pèse mes mots : si vous n’êtes pas capables de vous dégager de l’influence des BD et si vous les avez appréciées (au moins jusqu’à Sur les frontières), abstenez vous). Si par contre vous voulez voir ce que donneraient les deux héros de la série dans une intrigue complètement différente (et sans être en couple), et à condition d’être capables de supporter du dessin animé pour bien plus jeunes que vous, ça pourrait vous intéresser (du reste, je pense que les épisodes les plus intéressants sont ceux où on ne retrouve pas un ou deux éléments des BD, importés plus ou moins artificiellement pour tenter de faire un lien qui n’a pas vraiment lieu d’être, puisqu’au final ça n’a rien à voir avec les albums dont ils sont issus).

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