Cet après-midi, alors que j’aurais eu grand besoin d’aller faire la sieste, j’ai passé plus de trois heures à l’audience du tribunal de police (pour le boulot, je vous rassure tout de suite).
Au milieu du triste spectacle de la violence des jeunes d’aujourd’hui (vous imaginez, un type de 26 ans qui casse la gueule à un autre parce que ce dernier l’avait traité de bouffon sur son blog ? ! ! Comme quoi, internet, c’est quand même vachement dangereux…) et d’autres affaires affligeantes, deux phrases notables relevées au cours de l’audience.
D’abord, ce boucher, qui comparaissait pour d’importants défauts d’hygiène dans son établissement, qui à la barre remercie les deux agents des Services Vétérinaires présents dans la salle pour les conseils qu’ils lui ont prodigué, conseils qui lui ont permis de réaliser les travaux nécessaires à sa mise aux normes à moindre coût. Sachant qu’ils l’avaient fait fermer et qu’ils lui ont collé un PV, c’était une phrase pour le moins inattendue.
Et puis, moins classe, cet avocat qui, lors de sa plaidoirie pour défendre le client d’un restaurant qui s’était bagarré avec les tenanciers de l’établissement, déclare au sujet de la restauratrice (dont sa plaidoirie vise à démontrer la culpabilité dans le déclenchement de la bagarre, puisqu’avant qu’elle ne quitte la cuisine pour venir dans la salle rencontrer le client, tout se passait correctement) :
« Elle était aux fourneaux, qu’elle y reste ! »
Comme phrase-choc, on a fait plus élégant.
Mais encore une fois, j’ai pu constater à quel point il était important, même quand on se sent sûr de son bon droit, de faire appel aux services d’un avocat. Car dans l’affaire en question, la plaidoirie a complètement renversé l’image de la situation…