Je circulais en bagnole ce matin au boulot, quand un faucon s’est abattu sur une proie dans l’herbe du bas-côté, à 1m50 de la voiture environ (j’ai même fait un léger écart en le voyant plonger, au cas où ; car ça fait un drôle d’effet).
C’est dingue comment certaines espèces se sont enhardies au point de s’approcher vraiment près des voitures. Une scène comme ça aurait été inimaginable quand j’étais gosse…
J’avais déjà depuis longtemps remarqué que corbeaux et pies ne s’envolaient plus guère au passage des voitures, et se poussaient même de moins en moins loin du bitume ; que les pigeons en ville ne daignaient plus s’envoler, à part si un gamin leur courait après, à tel point que je me demande combien se font shooter au pied par des sadiques ; et que les renards s’enhardissaient à venir se balader de nuit dans les rues des villages. J’avais même levé un chevreuil un matin à l’aube en partant au boulot, couché dans l’herbe du talus juste devant la maison, à quelques mètres seulement. Mais un tel comportement chez un rapace, pour moi, c’est inédit.
Mais il est vrai que vu le nombre de carcasses de buses et de chouettes effraies qu’on voit écrasé sur les routes de campagne, ça ne doit pas être si inhabituel que ça.