Le service public français (ou du moins, ce qu’il en reste…) est actuellement agité par les bouleversements induits dans son organisation par la RGPP (réforme générale des politiques publiques).
Est ce une bonne ou une mauvaise chose, je ne me prononcerai pas. J’aurais tendance à dire qu’il y a du bon et du moins bon.
Mais ce qui m’agace, c’est la pétition que fait actuellement circuler la direction de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (CCRF), dont l’organisation actuelle est directement menacée par la RGPP.
Que les agents de la CCRF s’inquiètent pour leur avenir, je peux le concevoir.
Qu’ils râlent devant la perte de certains avantages, c’est humain.
Qu’ils tentent de rameuter les foules à leur secours au moyen d’une pétition, soit.
Mais que, ce faisant, ils dénigrent l’action d’autres services de l’État, en se présentant comme le seul rempart du consommateur contre les crises alimentaires et en tentant de faire croire que sans une direction de la CCRF telle qu’elle existe actuellement, ledit consommateur n’aura plus personne pour le protéger face aux margoulins de l’agroalimentaire, c’est FAUX et lamentable.
En ces temps durs pour l’ensemble du service public, où les agents des différents services devraient se serrer les coudes pour résister à leur démantèlement organisé par le pouvoir, je ne pense pas que ce soit une bonne idée de cultiver l’esprit de clocher en enfonçant les collègues pour sauver ses privilèges (dont il n’est pas certain qu’ils disparaissent dans l’affaire, d’ailleurs).
Mais tout ça fait bien l’affaire de sarko et sa bande : diviser pour régner…
Ne signez pas la pétition consommateurendanger.