Depuis plus d’un mois, une de mes subordonnées se traîne des herpès circinés en plusieurs endroits du corps. Elle a bien entendu consulté son médecin, qui lui a prescrit une pommade contenant un antifongique que je qualifierai de léger ; et qui s’est bien entendu avéré totalement inefficace.
Consulté à nouveau, le médecin n’a su que faire réaliser un prélèvement, dont il attend le résultat pour modifier le traitement, bien que ce dernier soit tellement inefficace que les lésions se sont étendues et que de nouvelles sont apparues. Et bien entendu, une mise en culture de champignons prend plusieurs semaines…
Or, depuis plus d’un mois, pour être précis depuis la toute première fois où on lui a montré l’une des lésions, le vétérinaire a fait le diagnostic (sans identifier précisément le champignon en cause, bien entendu, mais je ne pense pas m’avancer beaucoup en disant qu’il appartient au genre Trichophyton) et conseillé une molécule antifongique à employer (le kétoconazole, par exemple).
Je trouve lamentable qu’un médecin, constatant l’inefficacité flagrante d’un traitement prescrit en première intention, ne se remette pas en question et ne se penche pas sur le sujet.
Je peux aisément comprendre qu’un traitement de première intention s’avère inadapté.
Je peux aisément comprendre que, devant une affection peu répandue, un praticien ne soit pas en mesure de donner une réponse efficace du tac au tac.
Mais je ne peux, ni comprendre, ni admettre, qu’il n’ait pas fait l’effort d’aller consulter ses cours, sa bibliothèque, voire tout simplement internet.
D’autant plus que les commémoratifs, pourtant connus du médecin, sont un cas d’école : contamination d’une personne à l’organisme temporairement affaibli par contact avec un taureau teigneux.
Et nous parlons là d’une maladie qui n’engage pas le pronostic vital du patient. Vous imaginez qu’il aurait fort bien pu se comporter de la même façon devant une affection gravissime ?
À moins évidemment qu’il n’ait la présence d’esprit de référer à temps à plus compétent que lui.