À l’instant, le téléphone sonne.
Je traverse la baraque en courant pour décrocher, coupant au passage la musique, on sait jamais qui ça peut être à une heure pareille : « Allô ? »
Mon interlocuteur me demande : « Je suis bien chez m’sieur Arnaud ? »
Je lui réponds fort logiquement : « Pas du tout, non. »
Et le type, pas démonté, d’enchaîner aussi sec : « Oui bonjour, Kevin de la maison [censuré pour raisons de confidentialité, afin qu’on ne puisse pas identifier cet abruti]… J’vous appelle pour savoir si vous avez bien reçu »
J’ai pas entendu la fin, je lui ai raccroché au nez. J’étais pressé, c’était l’heure que j’aille faire ma sieste. Et puis j’en ai marre de toujours devoir être patient avec les cons et les emmerdeurs. Il n’avait qu’à écouter ma réponse à sa question, au lieu de sortir son baratin préparé à l’avance.
Si ça n’avait pas été l’heure de la sieste, j’aurais peut-être pris le temps de l’insulter, ou de me foutre de sa gueule. Ou je lui aurais mis la musique un peu fort, ça adoucit les mœurs…
Et oui, le fait qu’il soit prénommé Kevin m’a amusé, vu ce qui s’est passé.