Au hasard d’un clic, je suis tombé ce soir sur le dessin animé de Ralph Bakshi The Lord of the Rings, adapté du bouquin de Tolkien, saucissonné en plusieurs clips sur youtube.
Comme ça fait une vingtaine d’années que j’en entends parler sans jamais l’avoir vu, je me suis dit que c’était l’occasion, et j’ai patiemment téléchargé les douze clips que j’ai trouvés avant de les visionner.
Malheureusement, ils ne couvrent pas la fin du film… Oh, je sais bien que celui-ci ne couvre pas l’ensemble de la trilogie, mais il va cependant plus loin que là où s’arrête ce que j’ai pu trouver, presque au début du deuxième tome.
Alors, j’ai beau connaître l’histoire, la coupure in media res m’a agacé. J’aurais bien aimé voir le dessin animé en entier.
En plus, si l’on ne tient pas compte de la qualité moyenne due au format youtube, il est loin d’être aussi mauvais que certains intégristes tolkienniens veulent bien le clamer.
Certes, il y a (comme chez Peter Jackson) des raccourcis (on ne voit pas Tom Bombadil, par exemple). Certes, je n’accroche pas à la façon dont certains personnages sont représentés (Boromir qu’on dirait sorti d’un dessin d’Erol Otus pour D&D, avec son casque à cornes, Gimli et sa calvitie, Sam qui a une pauvre tête (non qu’il ne soit pas conforme à l’idée que l’on peut s’en faire d’après le texte, mais simplement je n’aime pas les traits qu’ils lui ont faits), et même Aragorn auquel j’ai mis un grand moment à m’habituer) (Galadriel par contre est très bien). Certes, voir Gandalf se déplacer en claudiquant ou les nazgûls se traîner comme des zombis de série Z m’agace. Certes, le style est parfois particulier. Certes, ça ne se hisse pas à la qualité de la trilogie cinématographique de Peter Jackson.
Mais dans l’ensemble, j’ai trouvé ça plutôt pas mal.
Pour tout vous dire, ça m’a même donné envie de relire les bouquins (ou tout au moins, d’en reparcourir certains passages). Ce qui, sachant qu’au fur et à mesure que mes souvenirs de lecture s’estompent, je retiens plus du Seigneur des Anneaux le côté verbeux et souvent pénible de la prose de Tolkien que la qualité de l’histoire, est une preuve indiscutable de la qualité du dessin animé.