Cet aprème, j’ai pas pu faire la sieste : j’avais une réunion assurance qualité au siège (la première depuis mon changement de poste).
Je n’en attendais pas grand’chose (à part l’occasion de rencontrer certaines personnes), mais j’en retire le sentiment d’une perte de temps certaine, d’une part, et d’un danger grandissant que fait peser l’assurance qualité (et surtout la démarche volontaire d’accréditation dans laquelle on nous a lancés, tête baissée, sans raison, sans demande, et sans réflexion).
On en vient à un point où il a été envisagé de modifier les fiches de poste de certains agents, pour en retirer certaines fonctions qu’ils remplissent pourtant, mais sans y associer des enregistrements formalisés assurance qualité.
Là, je me suis réveillé de ma somnolence et j’ai ouvert ma gueule avec véhémence pour m’opposer à une telle connerie.
Car non seulement les victimes d’une telle modification ne comprendraient pas vraiment pourquoi on retire ainsi certaines fonctions de leur fiche de poste (ça risquerait d’être vécu comme un manque de confiance et/ou une sanction), mais en procédant ainsi, on s’expose à être confrontés un jour à un petit malin qui refusera d’accomplir une de ses missions normales, au prétexte qu’elle ne figure pas sur sa fiche de poste.
Et la base de tout ça (et le sujet de la réunion), ce sont des « contrôles » qu’on devra réaliser sur le travail des collègues ; contrôle ne portant pas sur notre cœur de métier, non, mais simplement sur des activités représentant à la louche environ 1 % du temps de travail (je n’avais jamais fait le calcul jusqu’à présent, et peut-être que dans mon équipe ça atteint 2 ou 3 % pour certains agents, mais dans tous les cas, ça ne pèse vraiment pas lourd. Je ne dis pas que ce ne sont pas des choses importantes, mais on passe quand même vraiment à côté de ce qui devrait être nos priorités, au moins au niveau de ce contrôle, et ça, la base ne le comprend pas (et moi non plus d’ailleurs)).
Mais ça, c’est pas que chez nous, c’est pour tout le monde pareil au niveau national…
Bref, côté réunionnite on est certainement moins atteints que dans mon ancien poste, mais côté aberrations assurancequalitesques, on est tout aussi servis.
Et le fait que la responsable assurance qualité ne soit pas une « technique » n’arrange pas les choses (bon OK, dans mon ancien poste la RAQ n’était technique que sur le papier, elle n’avait pas d’expérience du terrain, c’était guère mieux).