Ce matin, réunion avec les cadres de l’usine, où nous ont été présentées les nouvelles mesures prises dans le cadre du plan de continuité d’activité (la grippe A inquiétant visiblement de plus en plus certains responsables, surtout depuis qu’il parait que dans ma précédente usine, les pompiers ont été appelés en urgence pour deux cas de détresse respiratoire) ; mesures qui entreront en application dès demain.
Outre un rappel sur un comportement qui devrait couler de source mais n’est hélas pas suffisamment suivi (le lavage hygiénique des mains), la principale mesure consiste en une limitation des contacts physiques entre individus : interdiction désormais de se faire la bise ou de se serrer la main.
Certaines de mes collègues m’ont exprimé leur satisfaction devant la première, qui leur évitera d’être plus ou moins poursuivies par des affreux malpropres qui tiennent absolument à leur imposer le contact de leurs joues grasses et encrassées.
Mais pour le deuxième point, c’était assez cocasse de voir des responsables circuler dans l’usine, le paquet d’affichettes sous le bras (à distribuer à leur personnel pour leur expliquer les mesures en question), et serrant des mains à gauche à droite.
Ou le responsable expéditions qui, à la sortie de la réunion, s’est précipité vers moi pour m’en serrer cinq.
Il va y avoir des habitudes dures à perdre. Ce sera sans doute plus facile si l’on adopte un comportement de substitution : je pensais personnellement à lever le bras à l’indienne, paume ouverte (mais sans forcément dire Ugh), mais un de mes collègues suggérait de saluer à la romaine.
Une idée qui ne m’enchanterait guère, vu ce à quoi ce type de salut est associé grâce à Mussolini ; mais du coup, je me suis réécouté Ave César, un vieux morceau de Dygitals, que j’ai eu dans la tête toute la journée dès sa réflexion.