Comme je n’avais toujours pas reçu l’annuaire 2010, alors que j’avais pu constater que plusieurs personnes sur la commune avaient déjà le leur, j’ai téléphoné pour récriminer.
Et on m’a répondu que les gens qui ont un accès internet n’ont plus l’annuaire, désormais (ce qui, au passage, est faux, puisque j’en connais plusieurs qui ont eu droit aux deux cette année encore).
L’explication qu’on m’a fournie est que sur internet, on a les pages jaunes et les pages blanches gratuites (et accessoirement, assorti de l’argument-choc qui a le don de me gonfler : « Vous savez, de moins en moins de gens utilisent l’annuaire papier… » ; doit on forcément être un mouton qui suit bêtement le mouvement collectif, même si celui-ci va dans un mur ? Ou, exprimé de façon moins douce pour mes contemporains, ce n’est pas pasqu’il y a de plus en plus de cons sur Terre qu’on doit se sentir obligé de devenir con).
C’est certes vrai.
Sauf qu’au niveau facilité de consultation, il y a quand même un gouffre : les pages blanches et surtout jaunes sur internet ne sont vraiment utilisables que lorsque l’on sait précisément ce qu’on y recherche.
Sans parler de tous les couillons qui se paient des encarts publicitaires, que j’imagine bien chers, dans un bottin dont la diffusion (et avec elle, la visibilité desdites pubs) est donc devenue très restreinte…
Bref, encore une fois, le progrès n’est pas un progrès.