Depuis que j’ai vu il y a quelques jours, un soir à la fraîche en regardant par la fenêtre de la bibliothèque, un lapin batifoler au fond du terrain, ça me démangeait de le passer à la casserole, lui ou l’un de ses congénères, après l’avoir pris par des moyens réprouvés par les gardes-champêtres (qui ne sont cependant peut-être pas les derniers à les utiliser).
J’avais même mis de côté une bobine de fil de cuivre dans l’attente de mettre mon projet à exécution, et je commençais à réfléchir aux emplacements les mieux adaptés.
Tout à l’heure, alors que j’étais dans le potager que je venais d’arroser et où j’arrachais quelques mauvaises herbes, j’ai eu la surprise en me redressant de voir le long de la haie vers le tilleul une chatte se promenant tranquillement (et je me demande même si elle n’était pas pleine). J’avais pourtant bien l’impression qu’il n’y avait plus aucun chat dans les parages depuis quelques semaines…
N’ayant aucune envie de me retrouver avec un chat pendu à la place du lapin (pure sensiblerie de ma part je vous l’accorde), j’ai décidé de laisser tomber mes velléités de braconnage et de rester un citoyen honnête.