Parmi les décès notables dans le domaine musical en 2010, ceux de Jean Ferrat (le 13 mars), de Peter Quaife, bassiste des Kinks (le 23 juin), et surtout, surtout, de Ronnie James Dio, l’une des plus grandes voix (la plus grande voix ?) du metal (le 16 mai).
Moins triste, les adieux à la scène (ou la dernière tournée, car en fait d’adieux, ce sera ptêt seulement pour l’année prochaine) de Scorpions (il était grand temps qu’ils arrêtent), d’Eddy Mitchell (lui aussi d’ailleurs), et surtout de Judas Priest (et là par contre, ça me fait un peu le même effet, toutes proportions gardées, que la mort de Dio).
Pour compenser ça, il y aura bien eu les retours de Vulcain et de Battleaxe, mais ça fait quand même léger à côté de pertes pareilles…
Côté albums, j’en ai repéré une soixantaine (à la louche) de potentiellement intéressants (dont une petite dizaine que je ne me suis pas encore procurés, tout simplement pasque je n’ai découvert leur sortie que ces derniers jours). C’est un peu moins bien que l’année dernière, qui avait vraiment été une excellente année.
Au niveau qualité desdits disques, par contre, l’année 2010 m’a tout du long paru bien moins bonne que l’année 2009. Il y a eu beaucoup d’albums moyens et quelques mauvais, et s’il y a eu quelques bonnes galettes, il n’y a rien eu de véritablement exceptionnel.
Pour l’album de l’année, j’ai un peu de mal à me décider entre D’un siècle à l’autre, le nouveau Rozz, et Legends, le nouveau Crystal Viper (qui ont par ailleurs aussi sorti un autre disque cette année, un concert : Defenders of the Magic Circle). J’aurais ptêt tendance à préférer un poil le second…
Par ailleurs, j’avais exclus de la compétition Terreurs, d’ADX, au prétexte qu’il s’agissait d’une nouvelle version de leur album de 1986 ; mais celui-là aussi était très bon.
Et je reste sur une bonne impression du dernier disque de l’année que j’ai écouté, Cease Fire, de Crushing Blow.
Un cran en dessous, je citerai comme albums valant le détour, tous genres confondus, et par ordre alphabétique des groupes : Omega de Asia, Tornado on the Tracks de Blue Coupe, Something for Everybody de Devo (qui n’avaient rien sorti depuis vingt ans !), Babez for Breakfast de Lordi, Hailstorm de Ross the Boss, Black Swans and Wormhole Wizards de Joe Satriani, The Black Light Bacchanalia de Virgin Steele, Come Out and Play de Kim Wilde, et Facemelter de Y&T.
Décevants et à éviter absolument, le nouveau (et donc dernier) Scorpions, Sting in the Tail, Infestation de Ratt, Anal Oriented Rock de Furious Zoo, Personal Jesus de Nina Hagen, Za7ie, de… Zazie (!), et Dingue d’Emmanuelle Seigner.
Pour ceux qui étaient attendus au tournant : Briser le silence de Blasphème est pas mal musicalement, mais il souffre toujours du manque de voix du chanteur, même après un silence de 25 ans ; et The Final Frontier d’Iron Maiden est peut-être leur meilleur album depuis le retour de Dickinson, mais il n’est pas au niveau de ce qu’ils faisaient dans les années ’80.