Ceci dit, je suis quand même d’un âge, comme me dit si élégamment mon adjointe. Et l’expérience vient avec l’âge, et non en trucidant des bestioles innocentes dans des souterrains obscurs pour leur voler leurs économies durement gagnées…
Les jeunes de nos jours ont un peu trop tendance à l’oublier (comme le faisaient sans doute au même âge les jeunes d’avant). Alors quand, pendant que nous buvions le café évoqué précédemment, mon collègue et sa copine s’interrogeaient sur l’espèce à laquelle appartenait un passereau voletant dans leur jardin, il ne m’a fallu qu’un rapide coup d’œil à travers la vitre pour l’identifier (pour la petite histoire, il s’agissait d’un rouge-queue à front blanc, un mâle (Phoenicurus phoenicurus, même si j’aurais par contre été bien incapable de retrouver ce nom latin de mémoire)).
Ils croyaient peut-être que le vieil indigène n’allait pas réussir là où eux, allochtones, étaient perplexes depuis un certain temps ? C’est oublier un peu vite à qui ils avaient affaire. Mais j’ai eu le plaisir de faire mon petit effet avec une diagnose d’espèce qui, de mon point de vue, n’avait rien d’extraordinaire.