On a eu comme prévu notre deuxième stagiaire au boulot aujourd’hui.
Le problème, c’est qu’envoyer dans une structure comme la nôtre un jeune qui commence tout juste ses études, donc à qui manquent quasiment toutes les bases, ça ne me parait pas franchement l’idéal, ni pour le stagiaire qui doit s’emmerder sec, ni pour les encadrants qui doivent se creuser la tête pour savoir comment l’occuper, et ce qu’ils doivent lui expliquer ou au contraire passer sous silence pasque pour l’instant c’est trop compliqué pour lui… (j’ai bien vu la différence avec celle d’il y a quinze jours, qui n’avait pourtant qu’une année d’études supplémentaire).
S’ajoute à ça un autre facteur dont je n’avais jamais pris conscience jusqu’à présent, c’est l’image que le stagiaire donne de lui-même, et qui incite ou non à lui faire faire des choses et à approfondir certains sujets. Jusqu’à présent, et si l’on excepte le calamiteux cas particulier de l’été dernier, je n’avais eu que des stagiaires dynamiques et motivés. Mais quand on tombe sur un jeune timide qui fait « bien gentil mais empoté », non seulement ça ne facilite pas le passage du courant (qui est en ce qui me concerne une condition essentielle à la transmission de mes connaissances, puisque je fonctionne sur un mode « tuteur » et non « professeur »), mais spontanément on a tendance à ne pas le traiter de la même façon… Ce qui est dommage pour lui.
Je me suis demandé quelle image mes maîtres de stage avaient de moi quand j’avais son âge. Mais il me semble quand même que j’étais plus investi, plus motivé…
Enfin bref… Heureusement pour tout le monde que ça ne durait qu’une journée.
Je viens d’accepter de prendre une autre stagiaire, pour une durée d’une semaine à partir de vendredi. Pas la même formation, pas le même intérêt professionnel (puisqu’elle se destine à ce genre de métiers), ça devrait être plus facile à gérer. Surtout que je compte bien la coller sur la chaîne pendant une bonne partie de son stage, histoire de lui faire acquérir un peu d’expérience pratique.
Et j’ai oublié de demander à mon chef si c’était la dernière pour cet été, ou si le défilé allait continuer…