Ça y est, on n’en parlait plus depuis plusieurs mois, mais ils nous collent finalement une pointeuse informatique au boulot (ce qui constitue une régression par rapport à notre règlement intérieur de l’équipe, strict et carré mais redoutablement efficace et pratiquement impossible à truander, car la pointeuse n’est pas capable de gérer les subtilités dudit règlement ; je vois un moyen manuel de maintenir une partie des garde-fous actuels, mais pas tous).
Pour l’instant, ce n’est qu’en phase de test, l’entrée en vigueur officielle n’étant prévue qu’au premier janvier prochain ; mais avant même de l’avoir essayée, j’ai déjà un guignol qui pleure qu’on va le pénaliser sur son temps de vestiaire (alors que c’était l’inverse : jusqu’à présent, il y avait un forfait vestiaire et les agents pointaient en tenue de travail) et qui cherche comment il va faire pour obtenir rétribution. Et ce n’est que le tout début ; car je m’attends à un certain nombre de dérives, sans compter celles que je n’anticipe pas encore faute d’avoir l’esprit suffisamment tordu (forcément, étant en heures supplémentaires depuis mes débuts dans la boutique il y a bientôt onze ans, je n’ai jamais eu besoin de chercher comment gruger le système pour pallier mes carences horaires).
Bref, c’est pas encore en fonctions, mais ça commence déjà à m’agacer sérieusement. C’est censé faciliter la gestion des équipes (pardon, le manadjmént) mais ça crée plus de problèmes que ça n’en résout. Et je pense que je vais avoir quelques gueulantes à pousser et pas mal de flicage à faire pour que cette merveilleuse invention de l’esprit humain fonctionne correctement… ou plutôt, pour qu’elle n’empêche pas mon équipe de fonctionner correctement.
J’imagine que tout ça sera longuement débattu dans la prochaine réunion organisée au siège, dont seule la première partie concernera directement les personnes travaillant sur les sites extérieurs ; première partie dont les horaires ont été si bien étudiés que pour pouvoir arriver à la fin, il faudrait qu’on quitte nos postes en avance, laissant tout en plan, ce qui n’est bien évidemment pas possible. Je sens que je vais devoir me fendre d’un courriel bien râleur à ce sujet, qui n’aura j’en ai bien peur pas d’effet, vue la façon de plus en plus distante et par dessus la jambe dont le personnel est géré ces derniers temps.