Originale rupture dans la routine du boulot ce matin, avec une évacuation de l’usine due à une odeur de gaz décelée dans certains secteurs.
D’un côté, c’était presque amusant. Sauf que de poireauter deux heures dehors sous la pluie froide (puis dans un entrepôt désaffecté) sans savoir ni ce qui se passait précisément, ni combien de temps ça allait durer, au bout d’un moment, ça lasse.
Moi personnellement, je suis du genre patient, et puis comme j’étais en uniforme, je n’avais pas froid (je n’ai même pas baissé mes manches) et mon casque me protégeait de la flotte. Mais la benjamine de l’équipe était visiblement plus sensible au froid, bien qu’elle ait été aussi bien équipée que moi…
D’un autre côté, ça constituait un bon exercice grandeur réelle. Pasque si sur certains points on a été plutôt bons (dix minutes pour évacuer dans le calme l’ensemble de l’usine, soit autour de 250 personnes, regrouper tout le monde au point de rassemblement, et faire l’appel), sur d’autres il y a des choses à améliorer.
À commencer par l’évacuation des personnes extérieures se trouvant sur le site : alors qu’on poireautait déjà dehors depuis un moment, on a vu partir le camion d’un fournisseur par le portail grand ouvert : personne n’avait fait sortir les transporteurs présents…
Et aussi, au niveau interne à notre équipe : de la façon dont l’instruction d’évacuer m’avait été transmise, j’aurais dû me dire que l’urgence n’était pas à la minute (d’autant que j’ai appris ensuite qu’au moment où l’évacuation a été décidé, cela faisait plus de deux heures que l’odeur avait été décelée), et faire passer l’ensemble de mon personnel par la case vestiaire (ce qui ne représentait qu’un très léger détour sur le circuit d’évacuation), afin que chacun se munisse (en vitesse mais sans précipitation) de son blouson et de ses papiers. Je ferai mieux la prochaine fois.