Je continue lentement à progresser dans ma lecture du nouveau numéro de « Casus Belli », en me faisant la réflexion que, s’il y a quelque chose qui pourrait me faire arrêter les frais là et ne pas me procurer les (éventuels) numéros suivants, ce sont bien les outrages que les rédacteurs y font subir à la langue française. Pasque franchement, il y a du lourd et du gratiné.
Mais il y a aussi du blabla pour faire du remplissage sans rien dire tout en laissant l’impression au lecteur inattentif qu’on a dit quelque chose. Je ne suis pas très avancé dans ma lecture, mais je reste admiratif (façon de parler…) devant le chapeau de la critique sur la V.F. de la troisième édition de Warhammer, qui commence par ces deux phrases (qui en représentent presque la moitié) :
Warhammer fait partie des institutions du JdR. Jusqu’à récemment, malgré un nombre d’éditions bien inférieur, il affichait la même continuité dans son système de jeu que d’autres Grands Anciens comme L’Appel de Cthulhu.
Passons sur le poncif de l’institution. Personnellement, j’ai du mal à voir en quoi un jeu peut être une institution, mais je crois deviner ce que l’auteur de ces lignes a voulu dire. Non, ce qui a mérité à cet extrait de figurer ici, c’est la seconde phrase. Seconde phrase qui dit en gros : « les deux premières éditions de Warhammer avaient des systèmes aussi proches l’un de l’autre que les multiples éditions de l’Appel de Cthulhu » ; et sous-entend que c’est quelque chose de notable.
Mais personnellement, je ne vois là rien qui mérite de s’esbaudir comme le fait l’auteur du chapeau : qu’y a t-il d’exceptionnel à ce que deux éditions successives d’un même jeu aient des systèmes proches ? Si la phrase avait été tournée dans l’autre sens, pour mettre en avant la stabilité du système de L’Appel (à tarte) au fil de ses diverses éditions (six ou sept au bas mot) et la comparer à celle des deux premières éditions de Warhammer, oui, j’aurais pu comprendre (encore que Warhammer n’aurait pas forcément été l’étalon que j’aurais utilisé pour la comparaison) ; mais dans ce sens, encore une fois, je vois mal ce qu’il y a d’extraordinaire.