Deuxième contribution pour le prix d’une…
Expendables
JdR de space opera publié par Stellar Games en 1987 (puis réédité en 1990), Expendables s’est fait une (bien confidentielle) réputation, pour deux éléments : d’une part, les persos y étaient considérés par leur employeur (La Compagnie) comme expendables (jetables, quoi) ; et d’autre part, il y avait un skill proctology.
Les expendables sont des individus envoyés par The Company (une puissante entreprise privée qui met en valeur de nouvelles planètes pour se créer de nouveaux marchés) explorer des planètes qu’une sonde automatique a signalées comme étant potentiellement habitables, et doivent se débrouiller pour survivre sur place jusqu’à ce qu’on vienne les y récupérer (après quoi, ils font un rapport sur ce qu’ils ont trouvé et donnent un avis sur la colonisation ou non de la planète).
C’est me semble t-il le premier JdR professionnel utilisant des D10 que je lis qui n’explique pas qu’un résultat de 0 sur le dé vaut 10.
On y trouve effectivement Proctology parmi les Advanced Medical Fields. Quant au terme d’expendables, c’est de l’argot jouant sur le niveau élevé de risques encourus par ces individus, la véritable signification du E de la division E de La Compagnie étant Exploration.
Un peu plus de la moitié du bouquin est occupée par l’intro, la création de persos, les règles (c’est-à-dire presque uniquement combat et santé), qui me semblent assez simples, et le matos (y compris des vaisseaux spatiaux, ce qui sort quelque peu du thème précis du jeu, mais ouvre des possibilités). Parmi le reste, il y a quelques notions de contexte (six pages, où l’on apprend en particulier que les expendables paient leur matos de leur poche ! ! !), des règles optionnelles (qui affinent les règles normales, mais ne couvrent pas de nouveaux sujets), une section de conseils et d’infos supplémentaires pour le MJ qui commente le reste du bouquin (section où on nous explique que, si les expendables sont largués avec aussi peu de matos (à part au rayon des armes (!)), c’est pour voir si une colonie mal équipée peut survivre sur la planète… et que c’est pour cela qu’ils se font des couilles en or s’ils survivent à leurs missions, parce qu’ils sont bien expendables au vrai sens du terme), et des annexes (création de planètes, de créatures, extrait de partie, exemple de scénario (correct mais bref), feuilles de perso et de planète vierges, tables de référence, presque une page entière restée vierge et intitulée Notes, et deux pages de pub’ pour les autres JdR de l’éditeur à l’époque).
C’est sympa, mais bien léger, et de ce fait, ça ne mérite pas vraiment le détour, quand il existe sur le marché d’autres JdR bien meilleurs et pouvant occuper le même créneau d’exploration de planètes nouvelles (Traveller, MEGA, et j’en passe).
Une citation, tirée de l’extrait de partie, au moment où les persos sortent de cryogénie avant d’arriver sur la planète :
Sam: I’m changing from this cold-sleep gown to my uniform. « Turn around you guys. »
Mark: « Sir, I am a doctor. »
Xavier: « And I am a scientist. »
Pauline: « And I wanna watch. »
Je renouvellerai peut-être l’expérience de ces évocations de vieilleries rôludiques le 31 mai 2014… si j’y pense, si je suis motivé, et si j’ai le temps d’écrire quelque chose ou un texte suffisamment développé paru ailleurs à recycler.