Scatter, Adapt, and Remember
How Humans Will Survive a Mass Extinction
Annalee Newitz
Doubleday
ISBN 978-0-385-53591-5
© 2013 Annalee Newitz
306 pages, format 16 × 24 cm environ
Essai en anglais sur la question de comment l’humanité pourrait survivre à la catastrophe écologique planétaire qui nous pend au nez par notre fauteL’auteure, journaliste scientifique, commence par présenter les diverses extinctions de masse qui ont eu lieu au cours des temps géologiques, puis quelques gros problèmes de mortalité auxquels a été confronté le genre humain (au sens scientifique du terme, c’est à dire genus Homo) ; il y a une partie sur les stratégies de survie des populations (pas uniquement humaines), stratégies qui correspondent au titre du livre : dispersion, adaptation, et mémoire ; l’avant-dernière partie envisage comment créer des cités résilientes, et la dernière se projette dans des perspectives spatiales et à long terme qui louchent parfois fortement du côté de la science-fiction. Tout ceci est le résultat d’interviews et/ou de lecture des publications de scientifiques, de futurologistes (comme Jamais Cascio (qui fit une incursion dans le domaine du JdR avec Broken Dreams pour Transhuman Space) ou Anders Sandberg, figure du transhumanisme et lui aussi amateur de JdR) et d’auteurs de SF (Octavia Butler, Paul J. McAuley, Kim Stanley Robinson).
Ce n’est pas exactement ce à quoi je m’attendais. Je croyais tomber sur un topo sur comment l’humanité allait remonter la pente après s’être violemment cassée la gueule, mais ici on nous apprend en gros comment « ne plus nous en faire et aimer la bombe », pardon, la pollution, le changement climatique et tout le tralala (plus les risques de cataclysme cosmique, genre un astéroïde sur le coin du museau), puisque de toutes façons à la fin l’espèce humaine survivra grâce aux travaux des scientifiques présentés dans l’ouvrage. Quel est alors l’intérêt de chercher à limiter la casse, puisqu’il suffit de s’y adapter ?
Bref, si tout ce que présente l’auteure ici est intéressant, le bouquin dans son ensemble est décevant, et également trop optimiste (ce qui est un comble quelque part, puisqu’il m’a également convaincu qu’il était désormais bien trop tard pour éviter la catastrophe écologique qui arrive et qui a déjà commencé).