Entretien sans vidange

Puisqu’on parle de manadjmént calamiteux : notre actuel directeur-adjoint, qui a commencé comme technique dans un poste du même genre que le mien mais a bien vite oublié les réalités du terrain (heureusement, il fout le camp dans quelques semaines, pour un poste plus élevé évidemment) a fait des commentaires sur certains des entretiens individuels que j’ai fait passer, comme chaque année, à chacun de mes subordonnés (sur certains, mais pas sur tous, puisqu’il n’en a renvoyé que deux, et même pas les deux premiers). Sur l’un d’eux, il a mis un commentaire que je n’ai pas retenu mais qui était en gros « compte-rendu bien succinct ».
Quand on connait l’absurdité de cet exercice annuel dans une structure comme la mienne, la difficulté qu’il y a à s’efforcer de ne pas recopier mot pour mot l’entretien précédent, et l’inutilité au final de ces comptes-rendus qui vont aller s’entasser au fond d’un placard sans plus jamais être consultés, se plaindre que le compte-rendu soit succinct alors qu’il n’y avait rien de particulier à dire est franchement ridicule. Mais ça avait au moins le « mérite » de permettre à un directeur-adjoint, devenu inutile depuis l’arrivée d’une nouvelle directrice au moins aussi technique que lui (en tous cas à la base), d’avoir le sentiment d’exister.
Dommage quand même que tous ces cheffaillons aient besoin pour exister de faire des remarques inutiles voire mesquines, quand ils ne se mettent pas à emmerder purement et simplement les gens qui travaillent sous leur autorité…