La bête qui criait amour au cœur du monde
Harlan Ellison
© Les Humanoïdes Associés, 1979
ISBN : 2-7316-0006-3
V.O. : The Beast That Screamed Love At The Heart of the World, © Harlan Ellison 1969
293 pages
Recueil de quinze textes courts de Harlan EllisonLes nouvelles vont du pas mal à des machins qui m’ont laissé le sentiment qu’Ellison est encore un de ces auteurs de SF dont la réputation est disproportionnée par rapport aux textes, du moins si je pars du principe que les présents sont représentatifs de sa prose.
Sur les quinze, ceux que j’ai préférés sont (dans l’ordre d’apparition) :
– Phénix, dans lequel une expédition se lance à la recherche d’une ville mythique détruite il y a longtemps, selon des principes scientifiques ;
– Sur la route panoramique, un texte très carwarsien ;
– La course aux étoiles, une histoire d’invasion ET sur une colonie terrienne ;
– Est-ce que vous écoutez ?, l’histoire d’un type qui devient indétectable par le reste de la société ;
– Places debout exclusivement, une histoire de premier contact avec des ET à New York, qui vaut par sa conclusion ;
– Un gars et son chien (nouvelle figurant dans la bibliographie d’Aftermath! pour laquelle je me suis procuré le recueil) : c’est un récit post-cata, dont le personnage principal est un adolescent de quinze ans, Vic, accompagné d’un chien intelligent (il sait lire, entre autres choses) et télépathe (tout ceci suite à des manipulations humaines datant d’avant la Ruine). Errant dans les décombres d’une ville où les survivants sont principalement des hommes, à la recherche d’une fille à violer, il en trouve une qui vient d’une cité souterraine où la civilisation d’avant-guerre a été préservée. Il essaie ensuite de la rejoindre dans ladite cité. C’est un honnête récit post-cata, intéressant sans être exceptionnel, mais le concept de la cité souterraine ne tient pas debout : elle est exactement comme une ville de surface mais qui se retrouverait dans une immense caverne.
Au final, c’est donc un recueil fort inégal, dont les mauvais textes m’ont plus marqué que les bons, bien qu’ils soient moins nombreux.