On demande l’ermite à l’international

Coup de fil inattendu cet aprème au boulot. Pour me demander d’intervenir dans le cadre d’un séminaire international (dont je n’ai pas retenu le nom), devant un public d’étrangers venant prendre connaissance de nos méthodes de travail (en gros ; j’ai pas retenu l’intitulé exact, juste que c’était cet été et que ça durerait six semaines en tout).
Je cherchais comment envoyer promener diplomatiquement mon interlocuteur, qui tournait autour du pot sans me dire clairement ce que devrait contenir mon hypothétique intervention, quand il m’a lâché qu’elle devrait se faire en anglais : j’ai aussitôt sauté sur cette excuse pour décliner. Après tout, personne n’est censé savoir que je suis à peu près capable de me débrouiller dans cette langue, et personne n’ira vérifier.
Pasque franchement, me taper quatre heures de trajet pour une intervention d’une demi-heure ou une heure, sans compter la préparation, ça ne m’intéresse absolument pas (j’aurais ptêt dû aborder le sujet des émoluments, histoire d’avoir très éventuellement quelques regrets). Indépendamment du fait que je ne vois pas pourquoi on ferait appel spécialement à moi et pas à un autre confrère plus qualifié (pasque je doute d’être réellement plus qualifié qu’un autre).
En tous cas, ils ont beau essayer une fois tous les deux ans environ, c’est pas encore cette fois qu’ils me feront sortir de mon trou. J’espère que cette fois-ci ma hiérarchie ne me fera pas chier pasque j’ai refusé, mais a priori le contact a été pris directement sans passer par elle, donc de ce côté là, je pense être à peu près tranquille.
Je me demande ce qu’ils vont bien trouver pour la prochaine fois : une intervention à l’étranger, peut-être ? À moins qu’à force de refus répétés, on ne finisse par m’oublier dans mon coin. Je n’en serais pas vexé.