Scénario dans le cadre des Chroniques de l’Ère Xénozoïque.
Les Chroniques de l’Ère Xénozoïque ont été officiellement adaptées en JDR avec Cadillacs & Dinosaurs.
La bonne compréhension et mise en œuvre du présent scénario suppose que le MJ connaisse bien les BD, en particulier les subtilités de la situation politique dans la Cité sur la mer et l’évolution de la crise déclenchée par la nécessité de désigner un successeur au gouverneur Gorgostamos.
Si vous êtes censés participer à ce scénario en tant que joueurs, ne lisez pas plus loin…
Bolo’s Guide to the North
Les PJ habitent la Cité sur la mer ou les terres qui en dépendent. Ce sont des citoyens apparemment responsables et respectables.
Le gouverneur Gorgostamos a été retrouvé mort dans la montagne, et il va donc y avoir élection d’un nouveau gouverneur d’ici quelques temps. La situation politique est en train de se tendre, avec d’un côté les partisans des Vieux-Sang et de la Machinatio Vitae, attachés au respect des traditions, et de l’autre une faction progressiste emmenée par Wilhelmina Scharnhorst, qui estime qu’il est grand temps de se débarrasser de ces traditions inutiles qui laissent l’humanité à la merci de la nature et de ses catastrophes (« Je représente des électeurs qui en ont MARRE des Vieux-Sang et de leur interprétation réactionnaire de la doctrine », Destination Wassoon !, Les seigneurs de la terre, planche 4).
Du côté des Vieux-Sang, il n’y a pas encore de candidat déclaré ou prévisible : Jack Tenrec n’est pas attiré par un tel poste, or c’est lui le leader naturel des Vieux-Sang. C’est donc Mustapha Cairo qui a fait acte de candidature.
La situation politique est en outre compliquée par la présence dans la Cité d’une ambassadrice de Wassoon, Hannah Dundee ; celle-ci est souvent vue en compagnie de Tenrec, et brûle d’accéder à la bibliothèque souterraine gardée par Scharnhorst et ses Taupes.
Kirgo, le vieux chef mécanicien moustachu assistant de Jack Tenrec (et donc lui-même Vieux-Sang) se doute que Mustapha Cairo n’a aucune chance d’être élu gouverneur pour succéder à Gorgostamos, surtout face à Scharnhorst : fort de son statut au sein de la tribu, Tenrec prend trop de libertés avec l’autorité des gouverneurs, et au fil des années, ne s’est pas fait que des amis, ce qui n’a pu que nuire aux Vieux-Sang et à leurs alliés. Kirgo veut cependant éviter la catastrophe que constituerait à ses yeux l’élection de Scharnhorst, et ne voit qu’un seul candidat suffisamment charismatique pour avoir une chance de l’emporter face à cette dernière : Lars Bolo. Seul problème : Bolo n’est pas dans la Cité sur la mer : il est parti dans le nord il y a quarante jours. Kirgo, persuadé que son candidat est largement en mesure de l’emporter, demande donc aux PJ, qu’il connait assez bien et en qui il pense pouvoir avoir confiance, de partir sur ses traces et de le ramener à temps pour l’élection (en espérant qu’il soit encore vivant). Mais il va falloir faire vite.
Bolo est un peu un idéaliste. Grand partisan des fermes (ce qui plait à Toulouse) et de la conquête de nouvelles terres agricoles, sans être pour autant hostile à la Machinatio Vitae, il a voulu partir dans le nord car il est persuadé, malgré ce qu’on croit généralement dans la Cité, que dans les terres gelées s’étendant au delà de la Langue de la Mer se trouve une autre ville, comparable à la Cité ou à Wassoon ; il a réussi à persuader le conseil d’y être envoyé en expédition d’exploration, et avec le statut d’ambassadeur s’il parvenait à trouver la ville de ses rêves.
Il est à noter que Gorgostamos a joué un rôle décisif dans l’envoi de Bolo vers le nord. Le conseiller défunt comptait à l’époque éloigner ainsi un individu constituant un risque politique potentiel, mais si Bolo revenait, il pourrait profiter de cette situation pour tenter de se présenter comme l’héritier spirituel (ou en tous cas politique) de Gorgostamos.
Le panier de crabes sur la mer
Dans un premier temps (d’autant plus si ce scénario est joué indépendamment ou constitue le début d’une campagne), le MJ devra poser le décor : la Cité sur la mer ; la situation dans les fermes (avec la récente destruction d’une importante ferme expérimentale par un tremblement de terre (épisode Le bienfaiteur)) ; la situation politique, avec la montée en puissance de la faction de Scharnhorst qui instille la grogne contre l’archaïsme des traditions Vieux-Sang parmi la population, et les interrogations suscitées par la présence de l’ambassadrice de Wassoon et sa grande proximité avec Jack Tenrec.
Faites un jet de Bibliothèque
Rechercher quelqu’un en pleine nature en suivant une piste vieille de quarante jours revient à chercher une aiguille dans une botte de foin. Les PJ devraient donc chercher à se renseigner sur l’itinéraire prévu par Bolo, en interrogeant ses proches et/ou en allant fouiner chez lui. Bolo n’a pas laissé d’informations ou de cartes concernant la route qu’il comptait suivre ou l’endroit où il pensait trouver une cité. Mais en fouillant les papiers de son bureau, les PJ pourront trouver des références à certaines pages d’ouvrages stockés dans la bibliothèque souterraine (dirigée par Scharnhorst).
Accéder à la bibliothèque souterraine n’est pas chose aisée. Il faut montrer patte blanche, par exemple en obtenant une autorisation du conseil. Une fois dans la place, les PJ seront en permanence accompagnés par une Taupe, Muller, qui les conduira aux différents ouvrages qu’ils veulent consulter (bien entendu, pour pouvoir en tirer quelque chose, il faudra aussi être capable de les lire ; si aucun des PJ ne maîtrise l’anglais écrit d’avant le cataclysme, il faudra donc qu’ils se fassent accompagner par un PNJ ayant cette compétence). Muller surveillera que les PJ ne s’éloignent pas dans les allées de la bibliothèque, et rapportera ensuite consciencieusement à Scharnhorst leurs faits et gestes, ainsi que les ouvrages qu’ils auront consultés. Muller ne se comportera pas de façon hostile, cependant, et discutera avec les PJ si ceux-ci engagent la conversation. Il ne fournira aucune information sensible sur l’activité dans les souterrains ; par contre, il tentera de savoir ce que les PJ veulent apprendre dans les livres qu’ils consultent, en prétendant qu’il pourrait ainsi les aider dans leurs recherches en les orientant vers d’autres ouvrages.
Tant que ceux-ci se comportent « correctement », les Taupes ne feront pas d’obstruction aux recherches des PJ dans la bibliothèque, ce qui pourrait surprendre ces derniers, qui savent qu’ils travaillent contre les intérêts de Scharnhorst.
Dans les ouvrages consultés aux pages mentionnées par les notes de Bolo, les PJ trouveront des cartes de la Nouvelle-Angleterre d’avant le grand cataclysme ; en les regardant avec une lumière rasante, on peut deviner les marques laissées par la pointe d’un crayon lors d’un calque, marques qui mettent particulièrement en évidence l’emplacement de la ville de Providence (et l’itinéraire terrestre pour y aller depuis New York ; reste à espérer que les PJ sachent y reconnaître la Cité sur la mer) : environ 41°50′ nord et 71°25′ ouest. D’autres sources confirment la construction à cet endroit d’un grand abri souterrain : il est donc fort probable qu’une tribu ait survécu là-bas.
Je suivais l’autoroute, en direction du nord
Ayant relevé à leur tour une carte, les PJ n’ont plus qu’à s’équiper pour leur expédition. S’ils le lui demandent, Kirgo pourra leur prêter une carte routière datant d’avant le grand cataclysme et plus ou moins bien conservée. Il s’agit d’une carte touristique offerte par les stations service Esso, datant de 1966 et relativement peu détaillée (mais ce n’est pas très grave, car la topographie a changé depuis), retrouvée dans la boîte à gants d’une des Cadillac de Tenrec.
L’attitude des différentes factions politiques variera selon les actions des PJ avant leur départ ; car il est possible qu’ils aient réussi à tenir secret leur objectif pour l’essentiel (même si on voit mal comment Scharnhorst pourrait ne pas être au courant qu’ils projettent un voyage dans le nord ; elle en déduira logiquement qu’ils veulent suivre les traces de Bolo, mais sans savoir dans quel but).
S’ils sont au courant :
– les Vieux-Sang ne font rien : ils ne se sentent pas concernés.
– Scharnhorst (et son allié le gouverneur Nock) tente de mettre des bâtons dans les roues aux PJ : mais comme les Taupes n’ont pas l’habitude d’opérer hors de la Cité, cela ne peut se faire qu’avant leur départ ou après leur retour (ou très éventuellement, à peu de distance autour de la Cité).
– Toulouse est favorable à l’élection de Bolo comme conseiller (mais lorsque les PJ reviennent, le travail de sape de Scharnhorst commence à porter ses fruits et, s’il préfère toujours Bolo, il ne voit plus d’inconvénient à ce que ce soit elle qui soit élue).
– Dahlgren le préfère à Scharnhorst.
– les anciens partisans de Gorgostamos se divisent entre ceux qui se laissent prendre au discours selon lequel Bolo est l’héritier politique de Gorgostamos, et ceux qui savent (ou ont compris) que Gorgostamos n’avait soutenu son idée que pour mieux l’écarter. Ces derniers pourraient eux aussi vouloir mettre des bâtons dans les roues aux PJ, au besoin en tentant de les éliminer physiquement.
Le voyage pourra se faire, soit par mer (en felouque ou plus probablement en bateau de pêche ; à moins que les PJ eux-mêmes ne possèdent un canot à moteur ou n’en volent un (par exemple à un gouverneur), ils ne pourront pas utiliser ce moyen de transport), soit par voie de terre (305 km de ville à ville) après avoir traversé la Langue de la Mer à bord de la felouque assurant régulièrement (mais pas très fréquemment) le ravitaillement de la station de recherche, et qui pourra les déposer sur la côte (Tenrec ne prêtera pas l’une de ses Cadillac, et Kirgo peut difficilement en prendre l’initiative. De toutes façons, les voitures seraient vite rendues inutiles par le terrain accidenté et la végétation. Il faudra donc y aller à cheval (des PJ prévoyants en emporteront un pour Bolo) ou à pied).
Bolo pour sa part était parti à cheval.
Il est probable que Scharnhorst et Nock aient découvert le but des PJ. Dans ce cas, ils enverront des hommes de main tendre une embuscade aux PJ. Il s’agira d’un groupe de taille équivalente à celui des PJ, qui partira en canot à moteur et attaquera les PJ, soit sur terre en leur tendant une embuscade quelque part de l’autre côté de la Langue de la Mer (où leur embarcation motorisée leur aura permis d’arriver avant l’expédition), soit en les attaquant en pleine mer s’ils sont partis en bateau. Les PJ devraient néanmoins sortir victorieux de cette attaque.
Lorsqu’ils apprendront l’échec de leurs sbires, Scharnhorst et Nock enverront sur les traces des PJ un groupe de braconniers, recrutés moyennant finances et/ou l’effacement de certains de leurs crimes. Ils suivront la piste des PJ, mais avec un certain retard qu’ils ne combleront que si les PJ séjournent suffisamment longtemps au même endroit (Provence, par exemple), ou lorsque ces derniers auront fait demi-tour. Les braconniers seront mieux armés que les hommes de main de la première attaque, et incontestablement plus dangereux.
Si les PJ voyagent par voie de terre : les traces de Bolo ont bien entendu disparu depuis longtemps.
Au-delà de la Langue de Mer, la péninsule a un relief accidenté qui se transforme vite en montagnes escarpées, où un mulet est un moyen de transport plus sûr qu’un cheval et où la neige n’a pas fondu en altitude, puis en glacier lui aussi enneigé. Le principal danger pour les PJ est donc l’environnement (relief et conditions météorologiques) : le climat devient vite trop froid pour les macks, cutters et autres shivats ; bien sûr, on peut encore tomber sur un mammouth, un rhinocéros laineux, un ours des cavernes ou un tigre à dents de sabre… Le MJ soucieux d’exotisme pourrait également introduire des espèces de slithers inconnues des PJ : parmi les dinosaures polaires, Cryolophosaurus, Glacialisaurus et Atlascopcosaurus sont de bons candidats (peut-être même sont-ils couverts de fourrure ?).
Au-delà du glacier (prolongé en mer par une banquise), un courant chaud venu de l’est maintient la côte libre de glaces et crée des conditions climatiques plus favorables ; mais la banquise et le glacier constituant une barrière infranchissable pour les slithers rencontrés à l’ouest de la Langue de Mer, ceux que l’on peut rencontrer ici seront les mêmes slithers polaires que dans la traversée des montagnes et du glacier.
Si les PJ voyagent par voie de mer en longeant la côte, il leur faudra, soit contourner la banquise par le sud, soit débarquer et continuer sur la terre ferme.
Bleu, bleu, le ciel de Provence
Traversant d’épaisses forêts de conifères, les PJ finiront par arriver à Provence, la cité renaissante (autrefois Providence, The Renaissance City), entourée de champs et de pâturages. La garde de la ville les aura probablement repérés avant qu’ils ne soient aux portes de la ville, et un détachement armé viendra à leur rencontre pour s’enquérir de leurs intentions.
Provence est plus petite que la Cité sur la mer ou Wassoon, et son architecture fait beaucoup appel au bois (les bases en béton ou en pierre des bâtiments datent d’avant le grand cataclysme, mais le reste a été bâti en bois), mais elle est organisée d’une façon comparable, avec un gouverneur unique (Brown) dont la charge est héréditaire et qui descend dit-on du fondateur de la ville, et des Vieux-Sang gardiens de la Machinatio Vitae (ils sont moins visibles qu’à la Cité sur la mer : les conditions environnementales étant plus rudes ici qu’au sud, ils ont dû faire quelques concessions à leurs principes pour permettre la survie de la communauté, en particulier pendant les rigueurs hivernales). La situation politique n’est pas aussi complexe qu’à la Cité sur la mer, le gouverneur Brown dirige les lieux d’une poigne ferme mais juste et est relativement apprécié de ses sujets. Les Provençaux ne seront pas très surpris de voir arriver des gens venus du sud : la venue de Bolo les y avait préparés et les avait informés sur l’existence de la Cité sur la mer, entre autres.
Bolo s’est établi sur place comme ambassadeur de la Cité sur la mer, et n’a à la base aucune intention de suivre les PJ. Toutefois, il préfère un siège de gouverneur à une charge d’ambassadeur, et si les PJ lui présentent bien la situation, ils ne devraient pas avoir beaucoup de difficultés à le convaincre de retourner au sud. Le principal obstacle à son départ est la liaison qu’il entretient avec Myra, l’une des nièces du gouverneur Brown (une solution pourrait être de persuader celle-ci de devenir l’ambassadrice de Provence à la Cité sur la mer, afin qu’elle reparte avec Bolo ; mais il faudra également convaincre son oncle).
Quant aux indigènes, si les plus ambitieux des commerçants aimeraient se lancer dans du négoce avec la Cité sur la mer, d’autres (dont les Vieux-Sang) sont partisans de maintenir l’isolation de Provence, voyant dans les échanges entre cités le recommencement de la situation qui avait conduit au grand cataclysme.
Retour en ville
Bref, les PJ devraient pouvoir repartir avec Bolo, mais sans doute également avec une caravane plus ou moins nombreuse constituée de Myra Brown et de quelques négociants avec leur escorte et des échantillons dans des chariots. Le problème est qu’un tel équipage va ralentir les voyageurs, or si les PJ veulent ramener Bolo à temps pour les élections, le temps leur est compté.
À noter que Provence ne possède pas de port digne de ce nom : l’estuaire du fleuve Provence, sur lequel elle est édifiée, gèle en hiver, et les Provençaux sont de piètres marins : la seule embarcation capable d’affronter la haute mer pour contourner la banquise est celle à bord de laquelle sont éventuellement venus les PJ, et la place y sera comptée.
Au retour, une autre faction tentera d’empêcher les PJ de ramener Bolo à temps pour l’élection : il s’agit d’une frange radicale des partisans des Vieux-Sang, qui a fini par apprendre le projet de Kirgo, mais considère que le seul candidat acceptable pour le poste vacant est Cairo (voire un Vieux-Sang extrémiste s’il s’en présentait un) : ils craignent que Bolo ne fasse de l’ombre à Cairo, ne voyant pas que Scharnhorst ne fera qu’une bouchée de ce dernier, étant donnée la situation politique actuelle en ville. Ces extrémistes veulent simplement ralentir les PJ et n’ont à la base pas l’intention de les tuer, ni de les blesser gravement. Ils vont donc venir aux devants des PJ, sous la forme d’un groupe de spahis.
Dans l’idéal, les faire arriver après que les PJ soient tombés dans une embuscade montée par les braconniers, ou l’aient déjouée ; occupés à panser leurs plaies, ils verront probablement avec soulagement l’arrivée de cette escorte providentielle, qu’ils savent alliée puisqu’aux ordres de Mustapha Cairo ; d’où leur surprise lorsque les spahis les feront prisonniers et les conduiront dans un campement de chasse où ils seront détenus. Le chef du groupe de spahis, Connors, expliquera aux PJ les raisons de leur détention. Si ces derniers ne s’évadent pas, ils seront correctement traités, et libérés après l’élection.
S’ils parviennent à échapper aux spahis, il leur faudra atteindre le garage de Tenrec pour y retrouver Kirgo, ou la Cité sur la mer elle-même. Dans tous les cas, pénétrer dans un de ces deux lieux en échappant à la vigilance des spahis sera difficile, et devra probablement se faire de nuit.
Si les PJ reviennent par voie maritime, les choses sont beaucoup plus faciles pour eux : les braconniers n’ont pas d’embarcation, et les spahis sont à cheval… Toutefois, les sbires de Scharnhorst les auront repérés, et des tueurs partiront à leur rencontre à bord du canot à moteur du gouverneur Nock.
S’ils survivent à l’attaque, les PJ ne sont pas encore au bout de leurs peines : car un tireur d’élite aux ordres de Scharnhorst attend patiemment dans les hauteurs d’un immeuble que Bolo mette le pied sur le quai de la Cité (que ce soit en venant du large, ou en traversant le bras de mer qui sépare la Cité du continent) pour l’abattre froidement avec un fusil à lunette. S’ils n’ont pas pris de précautions pour éviter ce genre de choses (déguiser Bolo, le débarquer caché dans une caisse, toujours faire écran autour de lui, etc…), Bolo sera mortellement blessé (évidemment, le MJ fera le jet pour le tireur embusqué ; mais il y a peu de chances pour qu’une telle attaque rate si elle a lieu en plein jour).
Conclusion : Élections municipales
Selon les souhaits du MJ :
– soit tout se passe comme dans les BD : Bolo est tué, ou arrive trop tard pour poser sa candidature. Dans ce cas, Bolo (s’il a survécu) ne s’est pas opposé frontalement à Scharnhorst : il ne l’a donc pas braquée contre lui, et a donc, une fois celle-ci élue, les coudées franches pour jouer un rôle politique en dehors du conseil.
– soit tout se passe presque comme dans les BD : Bolo arrive à temps pour poser sa candidature, mais Scharnhorst est élue. S’étant opposé à elle, il s’en est fait une ennemie. Par contre, il a attiré l’attention des Vieux-Sang (du moins ceux qui n’ont pas été capturés par les Taupes ou assiégés dans le garage de Tenrec), qui voient en lui un modéré par rapport à Scharnhorst, et de Dahlgren, qui pourrait s’appuyer secrètement (et peut-être à son insu) sur lui dans le jeu politique. Il pourrait aussi constituer (via ses relations avec les PJ, et en espérant que les actions des spahis lors de son retour ne l’aient pas braqué contre eux) un allié fort utile à la résistance menée par Mustapha Cairo. En outre, ses relations avec Provence peuvent faire basculer la situation, en introduisant un nouvel acteur dans le jeu… Tout ceci donne un cadre riche et relativement ouvert dans lequel les PJ pourront évoluer, le départ de Tenrec leur ayant laissé du champ… Mais ce sera une autre histoire.
– soit la situation est ouverte, et Bolo peut succéder à Gorgostamos à la place de Scharnhorst. Dans ce cas, il serait sans doute plus intéressant que cela se soit fait grâce à l’implication directe des PJ (autrement qu’en ramenant Bolo). Évidemment, si tout est ouvert, le MJ préférera peut-être faire élire Cairo (voire Tenrec, mais il faudrait d’abord qu’il se présente…).