Ce tirage était le trente-neuvième de la série.
À l’époque où j’ai procédé aux tirages, The Gaean Reach n’était pas sorti ; on se contentait de l’espérer avant la fin de l’année. Mais le tirage me paraissait assez vancien, exotique voire baroque, avec ses jardiniers, sa petite baie entourée de collines et son valeureux marquis : j’ai donc décidé de le situer dans ce que je désignais encore à l’époque comme étant l’Œcumène (en fait, j’ai découvert à la lecture de The Gaean Reach que ce terme n’est pas tout à fait synonyme d’Aire gaïane). Cette histoire agricole avec un relief particulier m’évoquait vaguement l’un des romans vanciens (je crois que c’est Les domaines de Koryphon, ou peut-être Un tour en Thaérie, mais il faudrait que j’y jette un œil pour le confirmer (ou non)).
Et de toutes façons, si ça n’était pas assez SF, je pouvais toujours tout en restant vancien déplacer ça vers le Monde magique, qui sert de cadre aux « exploits » de Cugel ou des PJ de Dying Earth.
Et coup de chance, The Gaean Reach est arrivé un peu avant que je ne me penche sur ce tirage. Tirage qui, avec sa motivation par la vengeance, collait parfaitement au jeu (et m’évitait de devoir me creuser la tête pour expliquer pourquoi les persos veulent se venger…).
J’ai essayé de reproduire les caractéristiques principales d’un cadre vancien : de l’exotisme, des coutumes très spéciales. Pour la truculence des dialogues, ça repose en grande partie sur les épaules des joueurs.
J’ai volontairement choisi de situer l’essentiel du scénar sur une planète vancienne « officielle » (mais non décrite), plutôt que d’en inventer une autre : ça me paraissait plus intéressant pour les joueurs de faire évoluer leurs persos dans la Constellation de Rigel plutôt que sur une obscure nouvelle planète.
Accessoirement, on peut sans doute dire que ce scénar cumule un cadre vancien et ce que quelqu’un a un jour appelé (sans jamais parvenir à la définir) ma Touch de scénariste (en anglais dans le texte) : les jacurumiers, les hums, le côté agricole et géologique terre-à-terre…
Pour finir… j’aime bien le titre, qui n’a pas été si facile que ça à trouver.