Bien sûr, c’est un soulagement de savoir que les deux salauds qui ont assassiné la bande de Charlie Hebdo ont été tués par les forces de l’ordre.
N’empêche qu’encore une fois, on n’a pas été capables de les prendre vivants. Ce qui est regrettable pour plusieurs raisons : d’une part, pasqu’ils auraient sans doute pu fournir des informations intéressantes pour lutter contre leurs semblables et ainsi éviter d’autres attentats ; et d’autre part, pasque dans l’affaire, ils auront finalement eu tout ce qu’ils cherchaient : la mort des gens de Charlie Hebdo, et leur propre mort en martyrs (ceci dit, pour les je ne sais plus combien de dizaines de vierges, je crains fort qu’ils ne soient déçus).
Pour finir sur une note un peu amusante, j’ai bien aimé ce dessin (découvert à peu près au moment où il a été mis en ligne, donc avant le dénouement de l’affaire).
Plein de gens se réjouissent de la mort des tueurs, en effet. Mais ce n’est pas la justice.
Un policier, sur ordre ou de sa propre initiative, a mis fin à leur existence, pour protéger sa vie et celle de ses collègues. Mais la justice s’exerce au nom du peuple français, représenté par des juges et un jury (d’ailleurs, je ne sais pas si de tels meurtres leur auraient valu les assises).
À la limite, c’est de la vengeance ou un hasard malheureux, mais ce n’est pas ce qui caractérise nos démocraties : le droit de se défendre et d’être défendu dans un procès équitable. Pourquoi n’y aurait-il pas eu un jugement pour eux ? Tant pis.
Je m’étonne souvent de ce goût pour les exécutions. L’influence du cinéma où les méchants meurent à la fin ? Et en effet, ça fait trois martyrs de plus pour la cause…