Scout toujours !, épisode 8 : Rien à déclarer ? (première séance)

Compte-rendu d’une partie de Traveller fortement basée sur le scénario Stoner Express publié par QuikLink Interactive.
Remarque : la partie ayant été très longue et le rédacteur n’ayant presque pas pris de notes dans le feu de l’action, il n’est pas impossible qu’il y ait quelques légères divergences entre le récit ci-dessous et ce qui a réellement été joué. Ces divergences sont mineures et ne changent rien au déroulement global des faits.

Le 220-1106, Alain Quiet, Camille Gallimar et Atsukau Arztrachan, à bord du Perché Au Sec, arrivent enfin à Glisten (Marches Directes / Glisten 2036), où ils avaient rendez-vous avec leur employeur Gordon Philéas (patron des Entreprises Philéas)… le 205-1106. Ils espèrent que, suite au message envoyé depuis Mertactor (Marches Directes / District 268 1537), le croiseur marchand de classe Léviathan à bord duquel ils devaient embarquer dans le cadre d’une expédition conjointe du Baraccaï Technum et des Entreprises Philéas dans l’Au-Delà (et plus précisément, dans le Bras Troyen) les aura attendus.

Après avoir ravitaillé en écumant l’atmosphère de l’unique géante gazeuse du système, ils se dirigent vers la base du SIEI, où ils comptent rendre Perché Au Sec, l’expédition dans l’Au-Delà risquant de durer jusqu’à plusieurs années. Pendant le trajet, ils contactent Gordon Philéas, qui les a effectivement attendus sur place, et qui semble plutôt contrarié.
À la base, ils ont affaire à Jared Gésinord, un responsable administratif qui leur reproche de ne pas avoir fait procéder à temps à la maintenance annuelle de leur vaisseau, qui aurait dû être réalisée il y a déjà plusieurs semaines. Il va falloir chambouler tout le planning de la base, et la cheffe mécano ne va pas être contente ! Camille essaie de justifier le retard par les aléas des voyages spatiaux et les évènements vécus à Mertactor, mais Gésinord lui rétorque qu’il aurait justement pu faire procéder à l’entretien là-bas. Alain amène le vaisseau à l’emplacement désigné, où la cheffe mécano de la base, Nanita Elephson (une sculpturale matrone noire) commence comme prévu par râler devant les perturbations que l’arrivée de Perché Au Sec provoque dans le planning de ses équipes, avant de lever les bras au ciel devant l’état du vaisseau : les réparations faites à Mertactor n’étaient que le strict minimum, et même si Camille les a un peu améliorées pendant le trajet, on voit vite que l’appareil, déjà plus très jeune, a souffert.
Fuyant les exclamations mi-outragées mi-désespérées de la cheffe mécano, les aventuriers prennent une navette de transports en commun pour se rendre à Glistenville, groupe de cinq astéroïdes reliés entre eux par un réseau de câbles et de tubes, où ils arrivent une heure et demie plus tard. Ils se rendent au lieu de rendez-vous avec leur employeur, dans un hôtel de moyen standing qui loue des salles de réunion. Gordon Philéas les y attend, et il n’a pas l’air de très bonne humeur.
La première question de Camille est pour savoir si le Léviathan les a bien attendu. Hélas, ce n’est pas le cas. Mais de toutes façons, cela n’aurait rien changé pour eux : car les négociations entre Gordon Philéas et le Baraccaï Technum n’ont pas tourné comme l’espérait le premier, et les Entreprises Philéas n’ont finalement pu placer qu’une seule personne parmi les officiers du croiseur : la place est donc revenue au sous-directeur Jean-Christophe Miciknik.
Si leur patron est déçu, nos amis se disent que dans le fond, ce qui s’est passé est normal : les Entreprises Philéas ne pèsent pas lourd devant une société aussi grosse que le Baraccaï Technum, qui aurait très bien pu se lancer tout seul dans cette expédition.
Mais Gordon Philéas n’a pas dit son dernier mot : il ne va pas se laisser mettre sur la touche par le Baraccaï Technum, ni le laisser avaler son entreprise tout cru sans rien dire ni faire, et il a donc un autre projet pour les aventuriers, s’ils veulent toujours se rendre dans l’Au-Delà pour son compte. Mais d’abord, où est leur vaisseau ?
Apprenant qu’il est en maintenance à la base du SIEI, il déclare que cette maintenance devra être écourtée, car il a un autre projet pour l’appareil : il va le faire équiper d’un laser bitube plus puissant que le laser minier modifié qui l’équipe actuellement, afin qu’il dispose d’un armement sérieux avant de s’aventurer dans l’Au-Delà. Comme Camille se demande si cela suffira à faire le poids face à un Léviathan de 1.800 tonneaux et de classe 3, Gordon Philéas, interloqué, lui rétorque qu’il n’est pas question de courir derrière le croiseur marchand ni de chercher à lui damer le pion : il a un tout autre projet, qu’il compte bien mener sans l’aide d’aucune autre entreprise, et dont il espère que la réussite rendra le Baraccaï Technum jaloux et donnera plus de poids à sa propre société lors de futures négociations.
Il explique alors qu’il compte envoyer les aventuriers apporter un présent aux dirigeants de l’Amas de Strend, présent dont il espère qu’il permettra à son entreprise d’être la première de l’Imperium ou de ses États-clients à décrocher là-bas un agrément commercial.
Colonisé au neuvième siècle par des émigrés solomani, l’Amas de Strend, situé dans le sous-secteur de Ménorial entre l’Imperium et la Ligue florianie, a un long historique de guerres froides avec ses deux puissants voisins. Mais Gordon Philéas a récemment eu l’occasion de mettre la main sur plusieurs lots d’œuvres d’art venant de France, un ancien État de Terra, et a tout de suite vu l’intérêt qu’elles pouvaient présenter pour son entreprise : il espère qu’elles intéresseront suffisamment les dirigeants de Strend, dont l’admiration pour la culture française est bien connue, pour les amener à considérer sa société d’un œil favorable. Il va donc faire livrer les trois tonneaux d’œuvres d’art, soigneusement empaquetées pour le transport, à bord de Perché Au Sec, charge à Atsukau, expert en histoire de l’art, de les trier pour séparer les objets sans valeur des véritables œuvres d’art. Ensuite, il fera lui-même son choix parmi la sélection ainsi réalisée, et les trois compagnons n’auront plus qu’à acheminer les pièces retenues jusqu’à Strend (Bras Troyen / Ménorial 0505) où Atsukau, avec l’aide de Germanie Patulos, la représentante des Entreprises Philéas déjà sur place, devra obtenir une audience auprès des autorités pour leur offrir le cadeau et négocier l’octroi du précieux agrément commercial.
En allant ainsi dans le sous-secteur de Ménorial, Gordon Philéas espère avoir plus de place que dans les sous-secteurs d’Egyrn ou de Pax Rulin, où il se retrouverait coincé entre ces deux poids lourds rivaux que sont le Baraccaï Technum et McClellan Factors.

Faisant jouer ses relations au sein du SIEI, Gordon Philéas contacte la base pour faire à ses frais installer le nouveau laser dans la tourelle de Perché Au Sec. Cette opération se fait au détriment de la maintenance annuelle du vaisseau, et lorsque les aventuriers viennent le récupérer, ayant vu leur prêt de l’appareil prolongé pour une nouvelle année, Nanita Elephson, en guise de souhaits de bon voyage, leur déclare : « Allez, débarrassez moi le plancher, vous nous avez assez mis en retard comme ça ! ».

Pendant le voyage de retour, Atsukau s’échine à trier la cargaison que Gordon Philéas a fait monter à bord. Il y a pas mal d’authentiques objets de valeur (dont une bonne partie date du XXIème siècle du calendrier solomani et laissent Alain et Camille, initialement persuadés qu’il s’agissait de déchets, perplexes), mais encore plus de camelote et de faux flagrants.

Au moment de sauter d’Overnale (Marches Directes / Glisten 1937) vers Égypte (Marches Directes / Glisten 1737), Alain fait une fausse manœuvre et Perché Au Sec reste sur place, bien qu’ayant consommé autant d’hydrogène que s’il avait sauté, ce qui le contraint à retourner écumer la géante gazeuse la plus proche.
À Mertactor, Atsukau profite de l’escale pour aller offrir une bonne bouteille de vin à Jéroboam Tarabos, en remerciement des risques qu’il a pris en leur prêtant des armes quelques semaines plus tôt.
Le passage par Judice (Marches Directes / District 268 1337) se fait sans encombre, mais à Trexalon (Marches Directes / District 268 1339), Perché Au Sec est encore une fois contrôlé par un vaisseau des douanes. Mais la cargaison est en règle, et les aventuriers finissent par regagner Motmos (Marches Directes / District 268 1340) le 281-1106.

Après un passage chez Gordon Philéas pour permettre à celui-ci de choisir quelles pièces il va envoyer à Strend parmi la sélection d’Atsukau, et ce dernier ayant pris bien soin de regarnir le garde-manger de Perché Au Sec de provisions de qualité, les trois compagnons reprennent l’espace, emportant un peu moins d’un tonneau d’œuvres d’art, et mettent le cap sur Strend, via tout d’abord Kaldamar (Bras Troyen / Egyrn 1201).

Alors que Perché Au Sec vient de ravitailler en hydrogène en écumant l’atmosphère d’une des géantes gazeuses de ce système et qu’il va s’en éloigner pour sauter en direction de sa prochaine étape, Kwai Ching (Marches Directes / District 268 1040), il est hélé par un autre vaisseau qui était jusqu’à présent resté dissimulé à proximité, mais qui vient de démarrer ses moteurs et se dirige vers lui. Il se présente comme étant le patrouilleur Shaddalakkii, de la Stellaire, en mission au-delà de la frontière impériale, et intime sèchement au Sulieman l’ordre de mettre en panne, de désactiver son armement, et de se préparer à être abordé pour une recherche de contrebande. Nos amis se demandent s’il ne s’agirait pas en réalité d’un pirate, mais leurs senseurs confirment qu’il s’agit effectivement d’un patrouilleur de classe Lurushaar Kilaalum, et ils sont de toutes façons moins rapides et moins bien armés : ils décident d’obéir à l’injonction.
Le Shaddalakkii se place le long de Perché Au Sec et connecte les sas des deux vaisseaux via un tube extensible. Un groupe de combat des troupes stellaires, en armure de combat, pénètre dans le sas. Les quatre premiers ont leur sabre d’abordage à la main, ce qui est relativement impressionnant. Ils forment une haie d’honneur pour une enseigne de vaisseau de première classe (une jeune femme plutôt jolie sans combinaison spatiale, dont la bande patronymique de l’uniforme indique A. Grantli) escortée par un autre soldat des troupes stellaires. Elle s’arrête au seuil intérieur du sas et demande à Alain, qui est dans les faits le commandant de bord de Perché Au Sec, la permission de monter à bord. Celle-ci lui étant accordée, l’enseigne Grantli le remercie, examine les papiers du vaisseau, puis annonce qu’elle est habilitée et missionnée pour le fouiller à la recherche de contrebande et demande la coopération des occupants de Perché Au Sec.
Quatre autres soldats des troupes stellaires en armure de combat arrivent, pistolet-mitrailleur court à la main, et se séparent en deux groupes de deux pour aller sécuriser la passerelle et la salle des machines. Deux techniciens de la Stellaire montent alors à bord et, escortés par deux des troupes stellaires initialement stationnées dans le sas, téléchargent le manifeste de la cargaison et le journal de bord. Les soldats des troupes stellaires ne parlent pas aux aventuriers et n’autorisent personne à s’approcher d’une console informatique. Ils assurent les arrières des techniciens et de l’enseigne Grantli pendant que ceux-ci font leur travail. Les deux techniciens sont polis et courtois, mais fermes. L’enseigne est un peu plus amicale. Elle veut absolument qu’on lui montre les endroits essentiels du vaisseau (passerelle, salle des machines, armement et étonnamment, la cambuse), ainsi bien entendu que la cale. Elle interroge Alain en même temps.
Étant donné la vétusté de Perché Au Sec, les mauvais traitements qu’on lui a fait subir, et le fait que la maintenance générale annuelle n’ait pas été complètement réalisée, nos amis peuvent se faire du souci quant à l’issue de l’inspection. D’autant plus que l’enseigne Grantli va à leur grande surprise ouvrir sous leurs yeux un petit compartiment dissimulé dans la paroi de la coursive à tribord de la porte de la salle des machines, compartiment dont ils ignoraient l’existence (il semble que ce soit une cachette classiquement utilisée pour la contrebande à bord des Sulieman, et de ce fait, bien connue des douaniers). Ne s’y trouvent que quelques médicaments périmés depuis deux ans (et sans l’ordonnance qui devrait les accompagner) : comme Alain et Camille ne détiennent Perché Au Sec que depuis moins longtemps, ils parviennent sans trop de difficultés à la convaincre de leur bonne foi.
Grantli valide l’inspection de Perché Au Sec avec ces mots : « Quel horrible vaisseau. Il a vraiment, vraiment besoin d’une révision complète, commandant. Vous êtes à deux points de rater les minima requis de navigabilité, et encore, c’est parce que je vous ai accordé trois points de plus car je sais à quel point ces type S sont robustes. Votre cambuse est une vraie zone de danger biologique… Mais au moins, votre cargaison semble être en règle. »
Avant de quitter le bord avec ses gardes, elle ajoute : « Quelques recommandations pour vous, commandant. Un vaisseau pirate semble s’en prendre aux vaisseaux de commerce entre le District 268 et la Ligue florianie. Peut-être l’Ine Givar. Et il y a eu une attaque sur un vaisseau comme le vôtre ici il y a une quinzaine de jours. Du travail de pro, peut-être avec des complicités à bord. Ils n’ont laissé qu’une épave vide. L’équipage n’a toujours pas été retrouvé, ce qui n’est pas bon signe. Mais j’ai une bonne nouvelle pour vous : vous êtes le seul vaisseau impérial dans le système actuellement et nous avons ordre d’offrir toute assistance. Ce qui signifie que vous allez avoir une escorte jusqu’à votre saut… »
Shaddalakkii escorte comme annoncé Perché Au Sec. L’officier transmissions souhaite à ses occupants un au revoir amical, quoique quelque peu formel, et le vaisseau militaire s’écarte pour reprendre sa mission de patrouille pendant qu’ils poursuivent leur voyage vers Kwai Ching.

Pendant le saut, Camille applique sur l’ouverture du compartiment découvert lors de l’inspection une poignée et l’inscription Compartiment secret.
Le système de Kwai Ching n’ayant pas de géante gazeuse, Perché Au Sec y ravitaille à partir de la glace planétaire.
En écoutant les informations au sein du système, Camille apprend quelques éléments qui peuvent concerner les aventuriers.
D’une part, on relève un nombre important de vaisseaux disparus et présumés perdus corps et biens. Il y en a eu trois dans les environs lors des deux derniers mois. On a retrouvé les débris de l’un d’eux, et la rumeur court que l’équipage d’un autre vaisseau porté disparu il y a plusieurs mois aurait été fait prisonnier par un pirate qui a ensuite détruit leur appareil. Cet équipage aurait passé un certain temps à bord du vaisseau pirate avant d’être transféré sur un vaisseau marchand qui le ravitaillait, puis d’être relâchés loin de là, sur Taltern (Bras Troyen / Ménorial 0103). Il est évident qu’un pirate sévit dans la région.
D’autre part, face à ces actes inquiétants, Fomalhaut (Bras Troyen / Ménorial 0802) a fait appel à des forces mercenaires pour sécuriser son amas : ces forces consistent en des escouades déployées dans les systèmes de Fomalhaut, Zéphyr (Bras Troyen / Ménorial 0702) et Walei (Bras Troyen / Egyrn 0902). Seuls les vaisseaux de ces trois systèmes sont autorisés à y circuler : les autres sont refoulés sans ménagement, les mercenaires ouvrant le feu au moindre signe de résistance. Or nos amis avaient justement prévu de passer par Walei puis Zéphyr, et s’ils peuvent éviter Walei en passant par 975-452 (Marches Directes / Cinq Sœurs 0840), Zéphyr constitue un passage incontournable vers l’Amas de Strend, à moins de faire un long détour par les Cinq Sœurs et le Couloir floriani.
Les aventuriers décident d’attendre quelques jours au spatioport de Kwai Ching, espérant obtenir des informations plus précises de l’équipage d’éventuels vaisseaux arrivant de l’amas de Fomalhaut. Ils se tournent en attendant vers le consul impérial sur Kwai Ching, Marcello Djabaté, qui les reçoit mais ne peut que les inciter à la plus grande prudence : les habitants de Fomalhaut sont membres d’une secte d’illuminés, et leurs réactions ne sont pas forcément rationnelles.
Le 299-1106, après trois jours d’attente, un vaisseau de McClellan Factors finit par relâcher au spatioport de Kwai Ching en provenance de Walei. Les nouvelles qu’apportent son équipage ne sont pas bonnes : bien que McClellan Factors possède un comptoir sur Walei, seuls les vaisseaux immatriculés sur place seront autorisés à y revenir tant que les mesures d’interdiction imposées par Fomalhaut seront en vigueur ; or la plupart des vaisseaux de leur entreprise ont Mertactor pour port d’attache…
Alain et Atsukau décident que l’attente a assez duré et qu’il faut faire le détour par le Couloir floriani, malgré les nouvelles inquiétantes parlant de piraterie qui en proviennent. Perché Au Sec quitte donc Kwai Ching pour 975-452.

À 975-452, les aventuriers décident de se rendre sur la planète pour ravitailler, au lieu d’écumer l’atmosphère de la géante gazeuse. L’arrivée d’un Sulieman (qui plus est muni d’un laser bitube puissant) provoque l’étonnement du commandant de l’unique autre vaisseau présent sur place, qui y voit une confirmation du fait que la Stellaire, manquant de vaisseaux dans la zone puisqu’elle en a envoyé un bon nombre en partie centripète des Marches Directes, sur la frontière avec le Consulat zhodani, a fait appel au SIEI pour assurer certaines de ses missions, de patrouille en particulier. Comme nos amis s’en étonnent, le vieux spationaute prend un air entendu, comme s’il avait très bien compris qu’ils ne voulaient pas lui donner d’informations sur leur mission…

À Tondoul (Marches Directes / Cinq Sœurs 0739), ils ravitaillent encore une fois sur la planète elle-même. Perché Au Sec passe ensuite par Froin (Marches Directes / Cinq Sœurs 0539), puis saute vers Wonderay (Marches Directes / Cinq Sœurs 0340). Mais le 329-1106, au quatrième jour du saut, une fuite se produit au niveau du caisson de confinement du réacteur nucléaire. L’une des plaques métalliques qui le constituent est fissurée (conséquence pas vraiment étonnante de son grand âge et des outrages qu’elle a subis ces dernières années, en particulier récemment sur Mertactor lorsque plusieurs explosions ont été provoquées à l’intérieur de Perché Au Sec), et des radiations diffusent à l’intérieur du vaisseau. Camille procède rapidement à une réparation de fortune et à la décontamination des compartiments irradiés, mais la majeure partie des provisions de bord doit être jetée.
À Wonderay, il n’est pas possible de procéder aux réparations nécessaires sur le caisson de confinement. Camille a quelques doutes quant à la capacité de son bricolage à tenir pendant un deuxième saut, mais Perché Au Sec arrive sans encombre à Szirp (Bras Troyen / Ménorial 0201) le 341-1106.

Au spatioport orbital de Szirp, où il a pu se procurer tout le matériel et les pièces nécessaires (ainsi qu’un stock de 80 doses d’anarad, par mesure de précaution), Camille procède à une réparation plus sérieuse qui lui prend une demi-journée. Le mécanicien spatial qui lui a fourni les pièces est un retraité de la Stellaire d’une petite soixantaine d’années, vétéran de la Quatrième Guerre Frontalière où il a participé à plusieurs combats contre des vaisseaux zhodani dans l’au-delà du Bras Troyen. Il en a conclu que les Zhodani possèdent probablement des bases dans le Bras Troyen, ce qui expliquerait leur présence en abondance aussi loin de leur frontière. De là à leur coller la responsabilité des actes de piraterie réalisés dans le Couloir floriani et ailleurs, il n’y a qu’un pas, facile à franchir…
Interrogé sur la rumeur concernant un équipage capturé par des pirates et relâché sur Taltern, l’homme se montre dubitatif, car il se demande où est passé cet équipage et pourquoi personne ne l’a vu passer à Szirp.
Alain et Atsukau, partis se promener dans le spatioport orbital, entendent dire que le Consortium des Négociants Floriani, entreprise de commerce interstellaire basée à Floria (Bras Troyen / Yggdrasil 0213), étend progressivement ses activités dans la région, et tente de se faire accorder un agrément commercial par l’Amas de Strend, jusqu’à présent sans succès.
Alors qu’ils prennent un verre dans un bar du spatioport, les deux aventuriers sont accostés par une vargr nommée Sue Ulo, une négociante indépendante actuellement basée à Szirp. Ses vêtements (tailleur pantalon à la mode, chemisier de couleurs vives, cravate criarde) indiquent qu’elle est financièrement aisée. Elle leur explique qu’elle a un besoin urgent de trouver une place à bord d’un vaisseau spatial, pour elle et deux tonneaux de cargaison. Elle doit impérativement retourner dans l’Imperium pour gérer une crise qui vient d’éclater. La situation est relativement complexe, mais en résumé son associée a réussi à se faire arrêter pour détournement de fonds, et elle doit donc gérer la réponse judiciaire. Elle propose de payer le double du tarif première classe, plus le tarif standard pour le transport de sa cargaison. Malgré tous ses efforts de persuasion, Alain et Atsukau refusent catégoriquement, expliquant qu’ils se dirigent dans la direction opposée. Visiblement déçue, leur interlocutrice prend congé en leur laissant sa carte de visite.

Une fois Perché Au Sec réparé, les aventuriers décident d’aller sur la planète pour ravitailler en hydrogène. Ils ont l’intention de demander l’autorisation d’écumer en mer, mais le contrôle du trafic aérien leur demande de se poser d’abord sur le spatioport bas. Alain obtempère. Mais à peine le vaisseau posé, une équipe des douanes (quatre personnes) se présente et demande à procéder à son inspection. Nos amis n’ont guère d’autre choix que d’obtempérer.
L’inspection est extrêmement pointilleuse, et Atsukau a l’impression que la responsable de l’équipe rajoute des choses aux observations relevées par ses subordonnés. Le verdict final est catastrophique : la responsable énumère une liste d’anomalies longue comme le bras, à corriger avant que le vaisseau ne soit autorisé à décharger une cargaison, faire du carburant, ou simplement reprendre l’espace. Les points principaux sont :
– contamination du système de ventilation (risque biologique léger à long terme) ;
– mauvaise calibration du répulseur antigrav bâbord avant (danger pour la circulation au spatioport) ;
– logiciels de secours du système avionique non à jour (défaut à corriger sans contre-visite) ;
– niveaux de contamination biologique inacceptables dans la zone de cambuse (risque biologique léger immédiat) ;
– système de régulation de l’injection en hydrogène trop lent. Coupure d’urgence défectueuse (danger pour la navigation).
Atsukau remarque que les membres de l’équipe d’inspection semblent surpris lorsque leur cheffe déclare que Perché Au Sec est trop dangereux pour voler. Les défauts signalés sont réels, mais tous sont bien en deçà des limites acceptables (par exemple, les filtres du système de ventilation ont été changés par Camille il y a une dizaine de jours seulement), alors qu’à la lecture du rapport d’inspection, on a l’impression que le vaisseau est une véritable bombe à retardement volante, qui risque de glisser de façon incontrôlable sur le tarmac s’il utilise ses répulseurs, ou tout simplement d’exploser à cause d’une fuite d’hydrogène.
Quoi qu’il en soit, Perché Au Sec ne sera pas autorisé à décoller tant que le problème de répulseur ne sera pas résolu (« et dans l’idéal, l’avionique devrait être mise à jour »). Il ne sera pas autorisé à ravitailler en hydrogène tant que le système de régulation de l’injection n’est pas révisé (« à vrai dire, s’il n’y avait pas un tel risque d’explosion, je vous demanderais bien de vider complètement vos réservoirs »), et il ne pourra pas décharger de cargaison tant qu’il sera considéré comme contaminé. De plus, les occupants du vaisseau ne seront pas autorisés à quitter son bord tant qu’ils n’auront pas, soit résolu les problèmes de contamination, soit subi un examen médical et une quarantaine d’une journée.
Camille étant persuadé que la douanière fait du zèle pour obtenir un pot-de-vin, Atsukau tente de la soudoyer, mais elle monte sur ses grands chevaux en hurlant à la corruption.

L’équipe des douanes quitte le bord, laissant nos amis fortement contrariés…

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2 réponses à Scout toujours !, épisode 8 : Rien à déclarer ? (première séance)

  1. Rappar dit :

    C’est très sympa de suivre tes comptes-rendus, avec travellermap ouvert dans une autre fenêtre ! :)
    Quand tu dis :  » long détour par les Cinq Sœurs et le Couloir floriani. », ça représente combien de jours de plus? :)
    d’un côté 3 étapes : Kuai Qing-Walei-Zephyr-Allemagne
    de l’autre 7 étapes (au moins) 975-452-Tondoul-Froin-Wonderay -Szirp-Sam’s World-Marseilles

    s’ils ravitaillent sur la planète elle-même, c’est pour éviter d’être embusqués près de la géante gazeuse je suppose? :)

    • Imaginos dit :

      Le détour, c’est plusieurs semaines.
      Et le ravitaillement sur Szirp, c’est pasqu’il n’y a pas de gazeuse dans le système… (mais tu parlais peut-être de 975-452 ou de Tondoul, auquel cas je dois avouer que je ne me souviens plus de la raison de leur choix, la partie datant un peu)

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