Convention, du verbe « convenir »…

La semaine dernière, l’un de mes anciens suppléants m’avait demandé si j’accepterais de prendre en stage un futur confrère (et fils de confrère : son père était deux promos au dessus de la mienne) pendant quatre demi-journées. J’avais donné un accord de principe (tout en faisant remarquer que quatre demi-journées dans une usine comme la mienne, ça risquait d’être long s’il n’était pas motivé, et qu’il avait ptêt intérêt à essayer de voir aussi ce qui se passe dans d’autres usines, histoire d’avoir un peu plus de variété), et le stagiaire devait prendre contact avec moi pour qu’on cadre les choses. Et puis, les jours avaient passé sans que je n’aie la moindre nouvelle de lui, et je pensais que l’affaire était tombée à l’eau ; je me disais même qu’il faudrait que je rappelle mon ancien suppléant pour savoir ce qu’il en était.
Cet aprème, je reçois un courriel du service administratif, m’envoyant une convention de stage à signer en urgence. Moi, je suis toujours d’accord sur le principe, il faut bien former les ptits jeunes et c’est un truc qui me plait (enfin, sous réserve que le stagiaire soit motivé, ne soit pas un connard, et que le courant passe un minimum), mais j’aimerais bien qu’il me contacte lui-même avant toute chose, ne serait ce que pour qu’on fixe les dates auxquelles il sera présent chez nous ; pasque la fourchette prévue (que j’ai découverte avec la convention de stage) couvre quand même quatre semaines (pendant lesquelles il sera le reste du temps en stage chez mes anciens suppléants), dont une où je serai en vacances et une journée où mon adjointe m’a d’emblée déclaré qu’il était hors de question qu’on ait un stagiaire dans les pattes (ce qui est également mon avis ; et je n’ai pas épluché le planning, mais ça m’étonnerait que ce soit le seul jour où sa présence nous ferait plus chier qu’autre chose). Et puis bon, quand même, ça me parait la moindre des choses, avant de mettre les pieds quelque part, de prendre contact soi-même avec son futur maître de stage.
N’ayant pas les coordonnées du stagiaire, j’ai rappelé mes anciens suppléants, en leur demandant de lui dire de me téléphoner dès demain matin.
Je crains que ce stage ne soit quelque peu « folklorique », et pas forcément très intéressant pour le maître de stage, pasque soit le stagiaire n’en a rien à foutre (ce qui est ma première hypothèse, cette facette du métier n’attirant guère les futurs confrères), soit c’est un doux rêveur déconnecté des réalités de l’existence… On verra bien.

Ce contenu a été publié dans On n'a pas des métiers faciles, avec comme mot(s)-clé(s) . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *