Dark Matter
2015
Série télévisée canadienne de SF interstellaire en 13 épisodes (pour le moment), inspirée d’une BD du même nomJ’ai d’abord entendu parler de cette série dans le milieu travellerien, où elle avait bonne réputation.
Les six personnages principaux (quatre hommes et deux femmes) se réveillent brusquement, sans aucun souvenir de leur passé, à bord d’un mystérieux vaisseau spatial endommagé, paumé en plein espace et dont ils sont les seuls occupants (avec une androïde qu’ils découvrent peu après) et qui transporte une cargaison d’armes. Tous (qui se désignent sous leur numéro d’ordre de réveil, de Un à Six donc ; l’androïde quant à elle est appelée Androïde) semblent être de bons gros psychopathes (à part l’ado et Androïde), et à la fin du premier épisode ils découvrent (ou croient découvrir) l’identité de cinq d’entre-eux, qui sont des criminels recherchés. Ce qu’ils recherchent pour leur part, c’est des infos sur leurs passés respectifs, et au fil des épisodes ils reconstituent peu à peu une partie (bien incomplète) de leurs puzzles respectifs.
C’est encore une de ces séries où les personnages vont explorer une épave spatiale fortement endommagée et ouverte sur le vide sans prendre la précaution pourtant élémentaire de revêtir des combinaisons spatiales, et l’intérieur des vaisseaux spatiaux est un peu trop spacieux à mon goût : mais à part ça (et quelques détails mineurs) c’est pas mal. Ça serait en grande partie recyclable à Traveller (malgré quelques différences technologiques), et c’est une série plutôt sympa. Oh, c’est pas Firefly bien sûr (et pour commencer, les dialogues sont loin d’avoir le même niveau, le même humour) ; mais le principe des personnages amnésiques qui découvrent peu à peu des bribes de leur passé (et évoluent en conséquence) est intéressant, l’histoire est pas mal, ça fait très « groupe de persos pour JdR de space opera », et donc, j’aime carrément bien.
Il reste quand même un certain nombre de pistes laissées ouvertes, et surtout, de trucs en attente d’une explication à la fin de cette « saison », qui s’achève de façon abrupte annonçant une suite indispensable. Espérons que cette suite (a priori prévue pour 2016) viendra rapidement et qu’elle apportera des explications, et que la série ne succombera pas au syndrome des machins à secrets qui rallongent la sauce tant que le filon rapporte, pasque je crains que dans ce cas de figure la qualité de l’ensemble (et donc son intérêt) ne chute dramatiquement.