Suite de trois romans de SF semi-hard science se déroulant dans un futur relativement proche (le dernier se passe au début du XXIIIème siècle), publiés au début des années ’60 par Gérard Klein, sous le pseudo de Gilles d’Argyre, et réédités légèrement remaniés dans les années ’80
La saga d’Argyre
Le rêve des forêts
(Chirurgiens d’une planète)
Gérard Klein
J’ai lu SF n° 2164
ISBN 2-277-22164-3
© Gérard Klein et Éditions J’ai lu, 1987
251 pagesCe premier roman raconte un projet pour doter Mars, dont la population vit dans des villes sous dôme, d’une atmosphère (ce qui aurait entre autres pour conséquences de permettre l’émigration vers la planète rouge d’une partie de la population de la Terre surpeuplée), tout ça sur fond de conflit politique entre le gouvernement de la Terre et l’Administration (l’organisme qui gère les projets spatiaux). Cette atmosphère serait obtenue en apportant de l’oxygène depuis la Terre. Tout ça n’est évidemment absolument pas aussi pointu ni aussi hard science que la trilogie martienne de Kim Stanley Robinson.
La saga d’Argyre
Les voiliers du soleil
Gérard Klein
J’ai lu SF n° 2247
ISBN 2-277-22247-X
© Gérard Klein et Éditions J’ai lu, 1987
188 pagesCe roman a pour thème principal l’assemblage d’une planète dans la ceinture d’astéroïdes, en agrégeant des astéroïdes. Comme son titre l’indique, il met en particulier en scène une voile solaire. L’influence de Van Vogt est nette dans ce roman.
La saga d’Argyre
Le long voyage
Gérard Klein
J’ai lu SF n° 2324
ISBN 2-277-22324-7
© Gérard Klein et Éditions J’ai lu, 1988
158 pagesDans ce roman, il s’agit d’envoyer par téléporteur de matière (une technologie rendue possible par la découverte de vestiges d’une civilisation extra-terrestre) Pluton (avec à son « bord » plein de colons terriens volontaires) en orbite autour de Proxima Centauri, dépourvue de planète, pour qu’elle y devienne un monde habitable par l’humanité, le premier situé hors du système solaire.
On sent que l’auteur était jeune et romantique à l’époque (il se qualifie d’ailleurs lui-même de « sentimental » dans la postface du deuxième volume). C’est moins sensible dans le troisième roman, qui est le plus mûr des trois. Heureusement qu’ils ont été réécrits pour cette édition, Klein ayant de son propre aveu gommé une partie de leur naïveté : je pense que sinon leur lecture m’aurait été fort pénible.
Ce sont des textes mineurs, qui restent lisibles à notre époque (à part pour quelques points sur lesquels nos connaissances ont évolué depuis, comme l’origine de la ceinture d’astéroïdes) mais qui n’apportent pas grand chose désormais. L’avantage est qu’ils sont courts, donc vite lus…