Kro en résumé : Alpha Blue

Alpha Blue
Venger As’Nas Satanis
ISBN 9781522820284
© 2016 Venger As’Nas Satanis
Kort’thalis Publishing
111 pages

JdR de space opera, inspiré (de façon parodique) des films et séries télé de SF des années ’70 (principalement), ayant pour cadre un bordel spatial nommé Alpha BluealphablueLes règles sont très minimalistes, pour ne pas dire inexistantes, et si ça répond effectivement à la définition d’un jeu, c’est quand même un peu du foutage de gueule de prétendre que c’en est un.
En fait, il s’agit principalement d’un recueil de tables aléatoires, avec quelques infos « de contexte » venant les compléter. C’est un vrai bac à sable. Malheureusement, l’organisation des infos est franchement bordélique (vous me direz, vu le thème du bouquin, c’est un peu normal…). Ça laisse un peu l’impression que ça n’a pas vraiment été prévu pour être joué.

Le cadre est un space opera « SF molle » (avec des phénomènes « physiques » inexpliqués, des énergies mystérieuses, des dimensions au-delà de la nôtre, des ET bizarroïdes, des mutations loufoques ; bref, dans le même genre que Star Trek (mais en poussant vers le caricatural), ou plus récemment Farscape (et là, pas vraiment besoin de pousser vers le caricatural) : pas exactement le genre de SF que j’apprécie.
Alpha Blue est une station spatiale consacrée aux plaisirs et divertissements. Sa description est très partielle : il y a un plan sans légende ni échelle (qu’on s’empressera donc d’oublier), des généralités sur divers lieux se trouvant à bord, et des tables aléatoires. En fait de bac à sable, on a tous les éléments pour en construire un, mais leur assemblage est laissé à la charge du MJ.

Les idées de scénarios dans l’ensemble ne sont pas propres à la station Alpha Blue, mais exploitables dans à peu près tout contexte de space opera « SF molle ». Elles ne tournent pas toutes autour de la sexualité sous toutes ses formes (relativement étonnant, vu le reste du contenu du bouquin).

Tout ça est donc de la SF pas très sérieuse (et ne se prenant assurément pas au sérieux), qui doit à mon avis être exploité sur un ton humoristique, et irait bien avec des choses comme Starfaring, Toon, Paranoia, voire Star Ace ou Metamorphosis Alpha si on ne les prend pas au sérieux. Ou une parodie de Star Trek, par exemple (ou autre SF cinématographique des années ’70, voire ’80). Ou Farscape, qui est déjà plus ou moins une caricature de Star Trek.

Est ce qu’on peut le prendre au sérieux ? Oh, il y a bien deux ou trois éléments qui peuvent effectivement être recyclés vers des cadres SF plus sérieux (je verrais bien Star Frontiers en première intention), mais c’est du ponctuel et ça ne justifie pas l’investissement. Certaines tables aléatoires (pas toutes) pourraient aussi être utilisées ailleurs.
Et par rapport à la campagne pour Tigres Volants Le secret du Domaine des trois sources ? Eh bien, là encore, disons qu’il y a quelques éléments qu’on pourrait recycler pour aider le Déhemme quand il doit improviser, mais ça sera à peu près tout.
Et comme supplément pour Tigres Volants ? Ben, là j’aurais tendance à dire que ça dépend comment vous jouez à Tigres Volants. C’est quand même plus loufoque que ma propre conception dudit jeu. En outre, les mutations débiles et les ET du même acabit ne cadrent pas avec l’image que je me fais du contexte de Tigres Volants.
Au final, je ne suis pas vraiment déçu de ma lecture, mais c’est principalement pasque c’était plutôt amusant. Question utilité par contre, c’est pas vraiment ça.

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