Spectre
(2015)
Énième épisode de l’agonie cinématographique de James Bond, avec Daniel Craig dans le rôle principalÀ la louche le premier quart ou le premier tiers du film aurait pu faire espérer un James Bond correct. Après, on oscille entre le n’importe quoi pas crédible (voire purement n’importequoiesque) et le recyclage d’éléments piqués dans des vieux films de la série.
Je ne vous ferai pas l’énumération de tout ce qui est une insulte à ma suspension volontaire d’incrédulité dans ce film. L’histoire : les services de renseignement à l’ancienne ont vécu, un bureaucrate aux dents longues devient le nouveau chef des services de renseignement unifiés du Royaume-Uni, et décide aussitôt de mettre au rancart les agents double zéro et de lancer un grand programme planétaire dans lequel neuf États mettent en commun immédiatement et en permanence les données de leurs services de renseignement respectifs. Parmi les neuf États, outre le Royaume-Uni il y a la Chine, qui c’est bien connu est un allié traditionnel des occidentaux en général et des Britanniques en particulier, donc ceux-ci ne voient absolument aucun problème pour leur filer toutes leurs données ultra-confidentielles… Non seulement cette mise en commun des données secrètes semble être une sacrée mauvaise idée à tout le monde (je parle des spectateurs comme des personnages du film, à l’exception bien sûr des décisionnaires : chefs de services secrets et autres), mais en plus il s’avère que derrière ce réseau qui n’est donc absolument pas sécurisé, il y a une organisation criminelle secrète et mystérieuse, le SPECTRE, dont le chef, un dénommé Blofeld, a depuis des décennies des liens très particuliers avec James Bond lui-même.
Le seul bon point que je trouve à ce film est Moneypenny, qui est enfin affranchie du rôle de la vieille fille qui attend patiemment que James Bond finisse par la demander en mariage.
Un mauvais James Bond, et un mauvais film tout court.