À la claire fontaine
Une campagne de Jidus
préfacée par Denis Gerfaud
Scriptarium
Première édition – janvier 2016
ISBN 978-2-9543631-5-8
SCRD01
79 pages
Scénario pour Rêve de Dragon écrit par quelqu’un d’autre que Denis GerfaudCouverture couleurs signée Florence Magnin, intérieur couleurs aussi, illustrations intérieures dont une partie est signée Rolland Barthélémy : bref, un bel ouvrage.
La première phrase de l’introduction a commencé à m’inquiéter :
« À la claire fontaine est un scénario de quête d’archétype. »
C’est un thème éculé à RdD, depuis le tout premier scénario pour la première édition. J’aurais préféré quelque chose de plus original.
Ce n’est pas du Denis Gerfaud, mais c’est une fort honorable tentative pour marcher dans ses pas. On retrouve relativement bien la poésie gerfaltienne, mais évidemment, savoir que l’auteur est un autre amène instinctivement à trouver (à tort ou à raison) le résultat un peu moins bon.
Comme c’est « à la manière de Denis Gerfaud », c’est aussi très linéaire (à tel point que maintenir les joueurs (et leurs persos) sur la bonne piste nécessite parfois de mettre de gros rails ; et que certains choix « très fortement envisageables » par des joueurs normalement constitués sont quasiment balayés d’un revers de la main). Franchement, non seulement c’est une quête d’archétype (donc un scénario à la base subi par les joueurs), mais il faudra des joueurs de bonne volonté (ce qui n’est pas forcément un obstacle incontournable) pour le mener à bout. C’est TROP linéaire. Je n’avais pas ressenti un tel sentiment de linéarité lourdement imposée à la lecture des scénarios de Denis Gerfaud (mais comme je les ai lus pour la plupart il y a plus de vingt ans, c’est peut-être à mettre sur le compte de souvenirs qui se seraient estompés avec l’âge).
En conclusion, un bon exercice de style « à la manière de Denis Gerfaud » ; mais un scénario beaucoup trop linéaire. On peut certainement en faire quelque chose d’intéressant (ou au minimum, faire quelque chose d’intéressant à partir de ses éléments), mais il y aura du boulot. Dommage.