L’intégrale Yoko Tsuno (24 albums regroupés en huit volumes, organisés par thèmes et non dans l’ordre chronologique) n’en est pas réellement une, puisque la série a continué ensuite, et compte à ce jour trois albums supplémentaires.
Yoko Tsuno n° 25
La servante de Lucifer
Roger Leloup
ISBN 978-2-8001-4775-8
© Dupuis, 2010
On retrouve dans cet album le personnage d’Emilia, adolescente apparue dans l’album précédent (Le septième code) ; or j’ai le sentiment que plus on ajoute de personnages récurrents à la série, plus sa qualité baisse… Pour le reste, c’est une histoire avec des Vinéens sous Terre, et plein de technologie vinéenne balèze qu’on n’avait encore jamais rencontrée. C’est donc dans la droite lignée du reste de la série, mais je trouve que la présence d’Emilia est de trop (ça détourne l’accent de l’héroïne principale, un peu (toutes proportions gardées) comme si on était en train d’assister à un commencement de passage de témoin entre les deux).
Bref, si vous aimez la série ça vous plaira sûrement, mais si vous voulez vous contenter de ses meilleurs albums, ça n’en est pas un (mais sachez alors que le Trio de l’étrange dispose désormais d’une « base » à Loch Castle, lieu déjà visité dans La proie et l’ombre).
Yoko Tsuno n° 26
Le maléfice de l’améthyste
Roger Leloup
ISBN 978-2-8001-4862-5
© Dupuis, 2012
On nous inflige encore la présence d’Emilia, plus celle d’un clébard idiot auquel on avait pourtant échappé dans l’épisode précédent, et d’un nouveau robot apparu dans le précédent album.
Cet épisode, qui implique un voyage dans le temps (mais pas dans l’appareil, venu du futur, de Monya : dans un engin inventé au XXème siècle ; même dans Yoko Tsuno, j’ai franchement du mal à croire qu’un savant des années ’30 isolé dans son coin ait pu fabriquer ce genre de choses), n’est pas terrible ; en grande partie pasque, donc, la présence de la machine à voyager dans le temps n’est pas crédible à mes yeux.
Yoko Tsuno n° 27
Le secret de Khâny
Roger Leloup
ISBN 978-2-8001-6339-0
© Dupuis, 2015
Encore un album où Yoko a Emilia dans les pattes, en plus de ses deux acolytes habituels, de Rosée du Matin, et de la fiancée de Pol (ou sa compagne, ou sa femme, je ne sais pas trop où ils en sont, je n’ai pas vraiment suivi). Il y a aussi une Ribambelle (comme dirait mon camarade Barbare) de personnages secondaires ; et un nouveau personnage dont je ne serais pas surpris qu’il devienne récurrent lui aussi, si la série continue.
C’est un épisode vinéen assez classique, donc pas trop mal. Les personnages récurrents supplémentaires ne lui apportent rien, et je dirai même que l’épisode aurait été meilleur sans eux. Je me demande vraiment pourquoi Roger Leloup s’est évertué à en coller autant ici. Je me suis même fugitivement demandé s’il n’allait pas nous ressortir tous les personnages récurrents de la série, peut-être pour mettre un point final à la saga…