Compte-rendu d’une partie de Traveller.
Tentant de rejoindre Triade (Gvurrdon / Uthe 2436), et de là, l’Imperium, à travers les Étendues vargr où ils se sont égarés suite à un incident de saut survenu il y a plusieurs mois, Géraldine Martin, Légé Mc Gregor et Robert Moore ont vécu diverses péripéties, qui les ont amenés à circuler à bord d’un vraquier vargr volé, le Graouali, dans la soute duquel ils ont dissimulé leur propre vaisseau, Recherches de Rachel, et sa cargaison de deux mystérieux missiles, récupérés sur le site de la bataille des deux soleils et qui semblent susciter bien des convoitises.
Le 102-1106, ils émergent de l’espace-saut dans le système Gvurrdon / Firgr 2834, et mettent sans tarder le cap sur la plus proche de ses trois géantes gazeuses. Légé et Géraldine mettent à profit les quelques heures du trajet pour tenter de recueillir des informations utiles sur le réseau informatique local. Légé ignore tout du gvegh au-delà de quelques mots courants que lui ont appris ses compagnons de voyage, et Géraldine ne sait pas le lire, aussi ont ils recours à un service de traduction automatique en ligne, qui leur permet d’apprendre que le système se nomme Gzoghz, qu’il fait partie du Kedzudh Aeng, et que sa population est d’environ 50.000 habitants. Ils ne trouvent aucune trace de l’incident survenu avec les Zhodani dans le système d’Oegaeldu (Gvurrdon / Firgr 2832), et ne semblent pas être eux-mêmes mentionnés où que ce soit. Ils se renseignent également sur les deux destinations possibles pour leur prochain saut : il s’agit respectivement de Vakunggvoruego (Gvurrdon / Firgr 2634) et d’Asugunkhodz (Gvurrdon / Firgr 2735), deux systèmes appartenant eux aussi au Kedzudh Aeng ; le premier est de niveau technologique 7 et a deux cent millions d’habitants, le second, de niveau technologique A, en a cinq mille seulement. Estimant qu’ils courront moins de risques de tomber sur des pirates dans le système le plus peuplé, les trois errants choisissent de mettre le cap sur Vakunggvoruego.
Arrivés sans encombre dans ce nouveau système, ils se dirigent vers l’unique géante gazeuse. Sur le trajet, le Graouali est hélé (en gvegh) par un vaisseau de défense intra-système (VDIS), qui lui demande de décliner son identité et d’indiquer la raison de son arrivée dans le système de Gzoghz. Robert répond en expliquant qu’ils sont en transit et viennent ravitailler en écumant l’atmosphère de la gazeuse, ce qui semble satisfaire son interlocuteur. Légé et Géraldine cherchent sur le réseau local (et toujours via un service de traduction en ligne) des informations sur d’éventuels mouvements récents des forces zhodanies, pensant peut-être trouver mention des évènements auxquels ils ont été mêlés à Oegaeldu. Ils apprennent ainsi que le Consulat semble renforcer ses forces stellaires sur sa frontière avec l’Imperium et le long des Étendues vargr, et a mené quelques exercices avec des États vargr alliés. Ils glanent également quelques informations sur le système Gvurrdon / Firgr 2536, qui sera leur prochaine escale : il s’agit du monde indépendant de Fae Kodh, qui n’héberge qu’une poignée d’habitants faisant tourner une installation minière pour le compte d’une société privée.
S’éloignant de la gazeuse après avoir ravitaillé, Robert capte une transmission inquiétante : un VDIS est en train de héler deux frégates zhodanies, de la même façon que le Graouali avait été hélé peu après son arrivée dans le système. Nos amis craignent que ces nouveaux venus en aient après eux, et décident de quitter Vakunggvoruego au plus vite, en suivant vers le point de saut une trajectoire qui les éloigne autant que possible des deux vaisseaux militaires : les senseurs du Graouali ne sont pas suffisamment précis pour identifier les deux frégates à cette distance, mais il y a sur l’écran deux points qui leur correspondent probablement.
Mais s’éloigner suffisamment de la planète pour pouvoir sauter sans risque prendra plusieurs heures, et les frégates sont plus rapides que le poussif vraquier de nos amis, qui scrutent leurs écrans avec anxiété. Leur inquiétude croit lorsqu’ils apprennent, en captant les appels du VDIS aux vaisseaux zhodanis, que ces derniers ont lancé plusieurs chasseurs. L’écho d’un vaisseau quittant la géante gazeuse pour suivre la direction approximative du Graouali apparait tout à coup sur l’écran des senseurs, mais il semble qu’il vienne se placer sur une trajectoire d’interception des chasseurs, et les errants supposent qu’il s’agit d’un autre VDIS (le Kedzudh Aeng, dont la vocation première était la lutte contre la piraterie, semble s’être amplement donné les moyens de protéger ses systèmes stellaires). Légé et Robert discutent de l’opportunité d’engager le saut avant de s’être éloigné à plus de cent diamètres de la gazeuse, mais craignant de revivre le même genre de situation que celle qui les avait précipités au cœur de Gvurrdon, voire pire, de brûler leur plein d’hydrogène sans réussir à sauter et de se retrouver contraints de retourner à la gazeuse pour ravitailler à nouveau (et donc probablement, de devoir affronter à nouveau les Zhodani), ils décident de ne tenter le coup que contraints et forcés. Ils assistent par écran interposé à l’attaque du VDIS contre les chasseurs, tandis qu’un avis urgent aux navigateurs est émis par les autorités de Vakunggvoruego, informant de la présence de pirates dans le système et déconseillant aux vaisseaux de prendre l’espace tant que la situation ne sera pas sous contrôle, mais l’un des quatre chasseurs réussit à échapper à l’interception et poursuit à vive allure dans leur direction, et il devient manifeste que d’autres ont été lancés par les frégates. Tandis que Robert tente de pousser le vraquier à son maximum le long d’une trajectoire optimisée, Légé prend place dans l’une des tourelles laser et parvient à détruire un missile tiré sur le Graouali. Il redescend ensuite à toute vitesse aux machines pour réaliser les ajustements nécessaires au saut, et le vraquier réussit in extremis à passer dans l’espace-saut sans avoir été touché par un autre tir.
Lorsque le vaisseau de nos amis émerge dans le système de Fae Kodh, transpondeur coupé, Légé constate que les réparations de fortune réalisées sur Thurruegvudhotue auraient besoin d’être renforcées. Les appareils du Graouali ne détectant aucune communication, l’équipage décide, après avoir ravitaillé en écumant l’atmosphère de l’unique géante gazeuse, de se poser sur Fae Kodh pour y procéder aux réparations nécessaires.
Après avoir cherché infructueusement à détecter depuis l’orbite l’emplacement du spatioport (censé être de classe D), et comme ils ne captent toujours pas la moindre communication, les errants concluent que les informations obtenues sur Fae Kodh à Vakunggvoruego, qui dataient visiblement de plusieurs années, n’étaient pas à jour, et que l’exploitation minière a dû être abandonnée depuis.
Fae Kodh, dotée d’une unique petite lune et dont la rotation dure environ vingt-six heures, est une planète froide portant deux imposantes calottes glaciaires. Seule une bande équatoriale relativement étroite a des températures positives, et elles ne dépassent guère 15 °C. L’atmosphère est respirable quoique peu dense, et la gravité est d’environ 0,8 g. Nos amis choisissent de poser le Graouali au fond d’une petite auge glaciaire (dont les flancs le dissimuleront à d’éventuels observateurs lointains), dans le piémont oriental d’une imposante chaîne de montagnes, à plus d’une centaine de kilomètres au sud de la côte la plus proche. La végétation est de type steppique tirant sur la toundra, avec de nombreux lichens et quelques bosquets d’arbres ne dépassant pas deux mètres de hauteur. La longitude a été soigneusement choisie pour que ce soit le début de la matinée, afin que Légé puisse bénéficier le plus longtemps possible de la lumière du jour. La température extérieure est de 6 °C.
Légé s’attelle à l’évaluation des réparations à réaliser. Plusieurs des pièces qu’il avait fixées à la coque pour renforcer la structure du vraquier ont été tordues par les importantes contraintes auxquelles elles ont été soumises ces dernières semaines, et doivent être redressées (l’idéal serait de les remplacer carrément, mais il faudrait pour cela avoir par exemple une épave à cannibaliser). Il évalue la durée des réparations à une semaine environ. Géraldine passe la journée dans le poste de pilotage, surveillant les écrans à l’affût de l’arrivée éventuelle d’intrus dans les environs ou d’un autre vaisseau dans le système, tandis que Robert décrit avec l’aéromobile de Recherches de Rachel des cercles de plus en plus grands autour de l’endroit où il a posé le Graouali. Il ne repère aucune trace de civilisation, mais ramène pour le dîner l’un des nombreux animaux à fourrure épaisse qu’il a rencontrés, une bête de la taille d’une dinde, dont la chair s’avérera coriace et peu savoureuse (mais nos amis comptent bien profiter de cette escale forcée pour remplir un peu leur garde-manger, où il ne reste plus que de la nourriture en boîte pour trois semaines, et également pour reconstituer la réserve d’air du vraquier, dont une bonne partie avait fini dans l’espace à Oegaeldu suite au combat contre l’escorteur zhodani).
Le lendemain, Géraldine, estimant qu’elle perd son temps à poireauter dans le poste de pilotage, choisit d’accompagner Robert qui part à bord du Wobbegong pour tenter de découvrir l’emplacement du spatioport, tandis que Légé poursuit laborieusement ses réparations.
Le matin du troisième jour, alors que Robert et Géraldine sont repartis explorer la planète depuis le ciel, Légé, absorbé par sa tâche, entend soudain des cris gutturaux derrière lui. Il se retourne pour constater avec surprise qu’il est entouré par une dizaine d’humanoïdes qui semblent être tout juste sortis de terre (dont ils sont encore en partie couverts). Massifs et de stature imposante, les nouveaux venus portent des morions et des plastrons métalliques, des bottes de fort grande pointure, et certains pointent dans sa direction ce qui ressemble fort à de primitifs mousquets. Ils ont en outre des épées et autres armes tranchantes. Celui qui semble être le chef, reconnaissable aux deux bandes rouges tracées sur son casque, s’adresse au mécano dans une langue inconnue, puis passe à ce qui semble être du gvegh, mais notre ami n’a jamais fait l’effort d’apprendre cette langue et est donc incapable de comprendre ce qu’on lui dit. S’abstenant de tout geste brusque, il pose la masse qu’il tenait à la main, et parvient à activer discrètement le communicateur de son ordinateur personnel pour appeler Robert et Géraldine. Ceux-ci, qui comprennent le gvegh, constatent que les phrases adressées à leur compagnon semblent être du pur charabia. Ils font demi-tour et foncent vers le Graouali, mais il leur faudra une demi-heure pour y revenir, et les nouveaux venus, au visage plat et aux grands yeux sombres, se saisissent de Légé et l’entraînent dans le fond de la combe, vers un bosquet d’arbres nains. Le prisonnier (qui n’a pas été fouillé, ce qui lui permet de conserver sur lui du petit outillage, et même un pistolet fourré dans une des poches de son pantalon) constate au passage qu’ils devaient s’être dissimulés dans des trous camouflés par une mince couche de terre et de débris végétaux. Il profite de ce que ses ravisseurs ne semblent pas plus le comprendre qu’il ne les comprend pour continuer à émettre à destination de ses amis. On l’entraîne dans le bosquet, où on le fait descendre à plusieurs mètres de profondeur par un étroit boyau fraîchement creusé, jusqu’à une galerie plus ancienne orientée est-ouest, dans laquelle ses ravisseurs (et parfois, lui aussi) doivent marcher courbés pour ne pas se cogner le casque.
Une fois leur compagnon sous terre, Robert et Géraldine perdent le contact avec lui, bien que Légé continue à émettre. Il est entraîné vers l’ouest sur quelques kilomètres, puis on le fait remonter par un autre boyau jusque dans une grotte dont les parois sont tapissées de moisissures et au sol de laquelle poussent de nombreux champignons, et de là, vers l’air libre, car la grotte s’ouvre au flanc d’une falaise qui porte les orifices d’accès de nombreuses cavernes et trous artificiels : c’est une véritable ville qui s’étage ainsi sur plusieurs dizaines de mètres de hauteur au flanc sud d’une vallée, avec des terrasses et escaliers taillés dans la pierre pour permettre de circuler entre les ouvertures. Alors que ses ravisseurs semblent être tous des mâles, Légé, qu’on entraîne vers le haut de la falaise, remarque la présence de femelles et d’enfants, et les signes d’une activité artisanale et commerciale. Il repère même ce qui lui semble être une salle de classe, et des installations militaires. Détail que les casques de ses compagnons lui avaient caché, ces créatures aux bras poilus ont de grandes oreilles rappelant un peu celles du lapin.
Arrivé au niveau le plus haut de la ville troglodytique, Légé est tout d’abord amené dans une salle souterraine, devant une porte ornée où le chef du détachement qui l’a enlevé a une discussion avec les deux gardes en faction ; puis il est enfermé dans un sombre cachot taillé dans la pierre, où la seule lueur provient d’une cheminée d’aération oblique d’un diamètre d’une vingtaine de centimètres. Aplatissant le manchon de son ordinateur personnel pour qu’il puisse passer sous le jour de quelques centimètres sous la porte en métal de la cellule, Légé, après avoir mis l’écran de l’appareil en mode miroir, peut observer l’extérieur et constate la présence de deux gardes en faction au bout du corridor menant à sa prison.
Au moyen d’un rouleau de fil de fer et des outils qu’il a gardés dans ses poches, le mécano, qui a déduit que ses compagnons ne pouvaient pas le capter en raison de sa situation enterrée, bricole pour son communicateur une antenne de fortune qu’il parvient à passer par le conduit d’aération, et tente de contacter ses camarades ; mais en vain, car ceux-ci, revenus au vraquier, se sont lancés sur ses traces et sont dans la galerie souterraine. En l’absence de réseau, il n’a d’autre possibilité que de laisser un message sur le répondeur du vaisseau, qui, lui, peut le capter.
Géraldine parvient à suivre les traces de Légé et de ses ravisseurs jusqu’à la grotte aux champignons. Là, Robert et elle hésitent sur la conduite à tenir : lui est partisan de continuer, mais elle finit par le persuader de retourner chercher l’aéromobile.
Pendant ce temps, on vient chercher Légé dans sa cellule, ce qui le contraint à détacher en urgence son antenne de fortune et à la laisser coincée dans la cheminée d’aération. Un groupe de gardes, mené par le chef du détachement qui l’a capturé, qui a entretemps revêtu une tenue d’apparat, le ramène à la porte ornée, où cette fois-ci on les laisse passer, et il est conduit jusque dans une salle d’audience, où il est présenté à un autochtone qui a tout l’air d’un monarque sur son trône. Comme la discussion est impossible, malgré tous les efforts de ses ravisseurs pour parler lentement et fort et sa propre insistance à leur répéter « Bonjour ! » en gvegh (jamais il n’a tant regretté de n’avoir appris de ses compagnons polyglottes que des insultes et des gros mots), le monarque finit par faire venir un scribe avec un écritoire, du papier, une plume et un encrier, pour tenter de communiquer avec des dessins. Légé comprend assez rapidement que ces gens sont persuadés qu’il est le fils d’un vargr et d’une autochtone, et tente de les détromper ; mais il dessine assez mal, et ce mode de communication s’avère guère plus fructueux que le dialogue.
L’arrivée de Robert et Géraldine à bord de l’aéromobile devant la ville troglodytique (dont l’ancienne éclaireuse a facilement retrouvé l’emplacement, grâce à son légendaire sens de l’orientation) déclenche parmi les autochtones un mouvement de panique. Légé, qui était en train de persuader par gestes et dessins ses « hôtes » de lui permettre d’aller jusqu’à la façade de la ville, espérant que de là ses compagnons pourront enfin capter à nouveau ses communications, est brusquement refoulé vers les profondeurs d’une salle sans fenêtre, et tous les autochtones se réfugient à l’intérieur de la ville. Par dessins, Légé comprend que les humanoïdes sont persuadés que l’aéromobile amène des Vargr, qu’ils semblent redouter. Il tente de les détromper, mais n’y parvient pas.
À bord de l’appareil, Robert et Géraldine s’engueulent copieusement, le premier reprochant à la seconde de l’avoir persuadé de revenir avec le véhicule, alors qu’il est manifeste que c’est son apparition qui a terrorisé la population. Lorsqu’une couleuvrine est pointée vers eux depuis les niveaux inférieurs, et tire, mais bien trop bas pour espérer les toucher, ils retournent au vaisseau, dans l’intention d’y trouver de quoi bricoler un haut-parleur (en démontant des éléments de l’intercom du Graouali) pour pouvoir se faire entendre des autochtones tout en restant hors de portée de leurs tirs. C’est là qu’ils découvrent le message laissé par Légé sur le répondeur.
Ce dernier tente de convaincre ses hôtes que le danger est écarté, afin qu’ils le laissent enfin sortir des cavernes (mais en vain, car il comprend clairement aux dessins du scribe que les autochtones sont persuadés que les Vargr qui sont à bord vont revenir). Il réussit quand même à s’approcher suffisamment d’une fenêtre pour pouvoir contacter ses camarades, mais la communication est mauvaise. Il parvient néanmoins à leur expliquer sa situation dans les grandes lignes, et enregistre plusieurs phrases en gvegh que prononce Robert.
Tandis qu’il fait jouer ces phrases (« Il n’y a pas de danger dans le ciel. Nous venons en amis. », « Il faut me ramener où vous m’avez trouvé. » et « Il n’y a pas de vargr ici. ») par le haut-parleur de son communicateur, tentant infructueusement de persuader les autochtones, Robert et Géraldine, revenus en aéromobile, se posent un peu au sud de la crête. Ils descendent du haut de la falaise vers la ville troglodytique, mais l’ancienne éclaireuse glisse et s’érafle la cheville, entraînant la chute de quelques pierres qui alertent les indigènes. Profitant de la confusion suscitée dans les rangs des gardes par l’annonce de l’arrivée de ses compagnons, Légé réussit à leur glisser entre les doigts et court vers la sortie. Robert et Géraldine, qui ont pris pied sur la terrasse du plus haut niveau de la ville troglodytique, sont encerclés par des gardes qui les tiennent en joue avec leurs pétoires. Robert tente d’engager la conversation en s’exprimant en gvegh « petit nègre », alors que Géraldine fait de même en faisant des phrases normales : « Ne tirez pas, nous sommes des amis. »
La communication peut enfin s’établir tant bien que mal, quelques-uns des autochtones (dont le chef du détachement ayant capturé Légé, et le scribe) parvenant avec quelques difficultés à s’exprimer en gvegh. Amenés devant le monarque dans la salle d’audience, les aventuriers comprennent, laborieusement, que les autochtones (qui se désignent sous le nom de Bzruellokh) ignoraient jusqu’à présent l’existence d’espèces pensantes autres qu’eux-mêmes et les Vargr (qu’ils désignent sous le vocable de « Suzterokh » et qui ne semblent pas les considérer comme des sophes). En outre, les Bzruellokh ont un souci avec des Vargr. Ceux-ci, en passant par « Kaninrello », entre « Struzllivogh » et « Montagrohm », perturbent la reproduction des « krallurs », ce qui semble poser un gros problème aux autochtones. Le monarque demande aux trois amis si les Vargr les considèrent comme des sophes et, devant leur réponse affirmative, leur demande d’accompagner son émissaire Kler Lavzayarh pour tenter de traiter avec eux. Ils déclarent tout d’abord qu’ils iront une fois les réparations du Graouali finies, mais les Bzruellokh leur expliquent qu’en échange, ils leur indiqueront l’emplacement de l’épave d’un autre vaisseau spatial, sur lequel ils pourraient récupérer des pièces, et devant la promesse d’une telle aubaine, les trois camarades acceptent de partir sans tarder, même s’ils aimeraient bien qu’on leur fournisse avant de plus amples explications sur la situation…
Merci pour ce passionnant compte-rendu !