Lallia
E.C. Tubb
Le Masque Science fiction n° 89
© Librairie des Champs-Élysées 1979
ISBN : 2-7024-0879-6
V.O. : Lallia, © 1971, E.C. Tubb
190 pages
Sixième tome de la série Earl DumarestCette fois-ci, le roman raconte un voyage spatial (ça nous change du schéma classique des précédents tomes) : Dumarest se fait embaucher comme manutentionnaire sur un petit vaisseau marchand indépendant avec un équipage de cinq personnes, et voyage dans une région reculée et dangereuse de l’espace. Outre lui, l’équipage se compose du capitaine, du navigateur, du mécanicien et du steward. Le vaisseau lui-même est mal entretenu et dans un état pas terrible, et il a du mal à joindre les deux bouts, financièrement parlant.
Évidemment, au détour d’une escale commerciale, l’Aventure va rattraper le vaisseau (et Dumarest, tout particulièrement) ; d’abord lorsqu’ils sauvent de la mort et emmènent avec eux une femme, la Lallia du titre ; puis surtout lorsque le vaisseau, suite à une panne, s’écrase sur une planète hostile.
On commence à apprendre pourquoi Dumarest intéresse tant le Cyclan (c’est dû à quelque chose qui remonte à Kalin, donc ça n’explique pas l’antagonisme dans les tous premiers tomes). Et à la fin, Dumarest obtient un indice (ténu) sur l’emplacement de la Terre.
On retrouve les éléments habituels ayant inspiré Traveller : le voyage en Bas dans des appareils destinés à la base au transport du bétail, et son taux de mortalité de 15 % ; « Travailler pour payer son passage vaut mieux que voyager en Bas », qui devient le working passage de Traveller ; un vaisseau chargeant une cargaison d’achats spéculatifs pour (tenter de) faire un gros bénef dessus ; les radeaux antigrav ; les psioniques ; etc… Et bien entendu, le concept de base du récit, ce petit vaisseau marchand indépendant tentant avec un succès pour le moins aléatoire de faire du profit, est très travellerien…
Sans doute en grande partie pasqu’il se distingue nettement des précédents, ce volume est, et de loin, le meilleur de la série pour l’instant.