Mordiou !
De cape et d’épée
Jean-Guillaume de Grümph
Chibi
ISBN : 979-10-95063-15-5
pas de copyright sur le bouquin, mais il date de 2016
140 pages format poche
JdR de cape et d’épée dans la France du XVIIème siècleUn JdR de cape et d’épée basé sur la France de l’époque mais se contentant d’en utiliser lesdits poncifs (ceux des romans d’Alexandre Dumas et de leurs adaptations cinématographiques, entre autres), ça ne pouvait que m’intéresser. Or, c’est justement le cas ici.
Dans Mordiou !, le Roi de France par exemple n’est jamais nommé : c’est simplement « le Roi ». On se fout qu’il s’agisse de Louis XIII, de Louis XIV, ou d’un souverain de fiction. Pareil pour « la Reine », « le Cardinal », « le Pape », etc… (curieusement, l’Angleterre n’a plus de roi, elle est devenue une « république protestante » ; mais comme ça n’a concrètement aucune incidence sur le reste du bouquin, il est facile de corriger ça pour que ça soit un peu plus conforme à la réalité historique, quand même).
Il y a des PNJ importants nommés, quand même, mais ce sont des figures (plus ou moins importantes d’ailleurs) qui gravitent autour de dix « centres de pouvoirs » (le terme est de moi), dont les individus sans nom mentionnés plus haut (dix pour chacun, soit un total de cent (plus précisément, 99 PNJ et une société secrète)).
En dehors de ça, la vie parisienne est décrite dans ses grandes lignes en mettant l’accent sur des aspects concrets, et il y a un plan de la ville qui occupe une page et est donc bien petit. Voilà pour le contexte.
Des règles, qui occupent une quarantaine de pages, je ne vous dirai rien, n’ayant fait que les survoler.
À la fin du bouquin, il y a quatre (ébauches de) scénarios (plus une idée de scène de baston d’une page). Tous quatre ont en arrière-plan une intrigue liée à une situation politique basée sur certains des PNJ. À noter que (et ça, ce n’est pas à la fin, mais au tout début) les persos sont censés se voir confier des missions par un personnage nommé « le Cimmérien », qui dispose d’un réseau d’informateurs extrêmement efficace (mais il est précisé qu’on peut faire sans lui si on préfère).
En conclusion, c’est un peu ce que je cherchais en matière de cape et d’épée (règles exceptées) : un cadre historique mais vague. Mais d’un autre côté, ça je pouvais le faire moi-même (j’avais déjà vaguement cogité sur le sujet il y a quelques années, d’ailleurs), et obtenir un résultat mieux adapté à mes propres goûts. En fait, je m’attendais un peu à trouver une boîte à outils du genre de nanoChrome², dans la même collection, mais adaptée au cape et épée bien sûr. Mais il n’y a rien de tout ça dans ce petit bouquin. Du coup, je ne saurais vraiment vous le recommander.