Kro en résumé : Aftermath

Aftermath
(2016)

Série télé cataclysmique canadienne en anglais, en treize épisodesaftermathsyfyJe me suis intéressé à cette série pasqu’elle portait le même nom qu’Aftermath!, une de mes références en matière de JdR, et en dépit du fait que je savais pertinemment qu’elle contenait des éléments surnaturels, et que donc, ce ne serait pas du cataclysmique comme je l’aime.
Les personnages principaux sont les Copeland, une famille de cinq personnes vivant dans l’État de Washington : le père prof d’université (archéologie, mythologie, ce genre de choses) ; la mère ancienne pilote d’hélicoptère de l’U.S. Air Force ; le fils aîné de 22 ans ; et les deux filles (des (fausses) jumelles qui vont avoir dix-sept ans bientôt dans le premier épisode).
Une série de cataclysmes frappe la Terre (et en particulier, l’État de Washington) : séismes, ouragans, météorites à la pelle ; l’approvisionnement en électricité et le réseau téléphonique deviennent de plus en plus intermittents ; et il y a de plus en plus de cas de folie meurtrière, des gens qui brutalement pètent un boulon et agressent sauvagement les autres. Et donc, après s’être réfugiés dans leur jolie casbah (à la campagne), les Copeland passent une nuit cataclysmique (avec ouragan, tremblement de terre et pluie de poissons (de mer !)), après quoi ils subissent plusieurs agressions de tarés qui semblent peu sensibles aux balles (mais nous, on comprend très vite qu’ils sont possédés) ; et finalement l’une des jumelles est enlevée dans la maison par un type qui l’emmène dans les airs (après l’avoir sortie de la baraque en la tirant par les pieds dans un escalier bordé d’une rampe à laquelle elle n’essaie même pas de s’accrocher, alors que dans la maison elle essayait de se retenir à ce qu’elle pouvait trouver, mais sans avoir de bonne prise) sous les yeux impuissants du reste de la famille. Et donc, ni une ni deux, ils montent dans leur énorme camping-car et partent à sa recherche dans la direction dans laquelle elle s’est envolée. Je sais pas comment ils comptaient la retrouver… (heureusement, comme toutes les filles de cet âge elle est cramponnée à son téléphone portable, donc si jamais elle trouve du réseau avant que sa batterie ne lâche, y a une chance qu’ils puissent se joindre…). Je ne sais pas non plus pourquoi ils quittent une baraque équipée et avec des réserves, pour se jeter à l’aventure sur les routes dans leur mini mobile home (puis aller à Seattle, quand la logique survivaliste imposerait au contraire de s’éloigner des villes et autres grosses concentrations de population). Notez que c’est pas la seule fois où leur comportement semble incohérent, et ça fait beaucoup pour décrédibiliser le bazar, surtout que ça s’accumule au fil des épisodes, jusqu’à devenir ahurissamment incohérent, puis encore pire.
Ça tourne assez vite au mélange bordélique à la Rifts : dès le deuxième épisode on voit une grosse créature volante d’un gabarit capable d’emporter un canasson, ensuite il y a diverses autres créatures issues de légendes de plusieurs pays. Il y a tellement de trucs disparates que ça en devient risible. Et sur la fin, on nous rajoute en plus des aberrations temporelles.
En plus, les personnages manquent d’émotions, de sentiments, d’empathie : ils sont plats. Par exemple, il y en a un qui tue un innocent (et probablement, qui tue pour la première fois), on nous le montre ensuite un peu affecté certes, mais c’est la fin de l’épisode, et dans l’épisode suivant, il ne présente aucune séquelle. Ajoutons au passage que le jeu des acteurs n’est pas toujours très convaincant…
Tout ça fait que ça ressemble quand même pas mal à un groupe de PJ dans un contexte complètement barré, donc on peut arriver à s’y intéresser un peu au début. Mais ça devient vite NUL À CHIER. Et on se lasse au fil du temps, rapidement même (j’ai continué pasque j’aime bien terminer ce que j’ai commencé). À vrai dire, au bout de quelques épisodes on n’arrive plus du tout à s’identifier à l’un ou l’autre des personnages principaux, tellement ils sont psychologiquement et émotionnellement pas crédibles. Et dès lors, il devient difficile de s’intéresser à ce qui leur arrive, de se préoccuper de leur survie et de ce qui va avec. Et puis ça finit par devenir franchement affligeant, et on attend le dernier épisode avec impatience, non pas pour connaître la fin, mais pour être enfin délivré.
Le pire, c’est qu’à la fin du dernier épisode, encore plus nul peut-être que tous les précédents, il y a une grosse porte ouverte à une nouvelle season. C’est franchement pas la peine, il faut impérativement arrêter la catastrophe là (et il aurait même fallu l’arrêter bien avant…).

Ce contenu a été publié dans J'ai pas la télé, Kros, SF, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *