C’est pas le pied

Notre recrue estivale a démarré il y a deux jours, et elle pourrait bien être la plus prometteuse de toutes celles que j’ai recrutées : non seulement elle m’a fait une très bonne impression (ainsi qu’aux collègues qui ont jusqu’à présent participé à sa formation), mais même ma collègue la plus critique vis-à-vis des nouveaux arrivants m’en a lourdement fait l’éloge.
Manque de bol, aujourd’hui (son jour de repos) alors qu’on allait partir, elle a appelé pour nous annoncer qu’elle avait rendez-vous chez le chirurgien demain matin (pour une opération imprévue mais bénigne au pied, dont je suis limite surpris que ce ne soit pas le médecin de famille qui la fasse sur un coin de table d’examen) et qu’elle arriverait donc en retard.
Soit.
J’ai lourdement insisté sur le fait qu’il était probablement préférable qu’elle soit arrêtée pour la fin de semaine et qu’elle rattaque en pleine forme la semaine prochaine, plutôt que de s’acharner à vouloir absolument venir et à travailler taraudée par la douleur post-opératoire (d’autant qu’elle va principalement bosser debout et en piétinant pas mal) ; je lui ai même envoyé dans la foulée un courriel pour appuyer encore plus, histoire de le mettre par écrit et qu’elle ne se sente pas bêtement obligée de venir contre l’éventuel avis du corps médical, mais non, pas moyen de lui faire changer d’avis.
Ce qui ne me détend pas dans l’affaire, outre le fait qu’elle va perdre plusieurs précieuses heures de formation, c’est qu’il n’est pas certain que le chirurgien la charcute demain matin. Or à partir de mardi prochain, nous aurons absolument besoin qu’elle soit présente pour que l’équipe puisse tourner. Donc si jamais elle devait ne pas être à 100 % opérationnelle (voire carrément arrêtée), il faudrait que ce soit maintenant.
Sinon tant pis, je vais encore devoir me farcir deux postes à la fois…