Le café, c’est pas bon pour la vue

Problème au boulot ce matin : la micro-vis tenant l’un des « tampons » (j’ignore le terme consacré : les machins qui appuient sur le pif de chaque côté) de mes lunettes est tombée ; et quand j’ai voulu me laver les lorgnons après avoir reçu une projection (la routine…), j’ai récupéré ledit tampon in extremis. La mésaventure s’est reproduite deux fois dans le bureau (la première, j’ai cru avoir carrément perdu le tampon ; c’est mon adjointe qui l’a retrouvé).
J’aurais pu foncer chez l’opticien à la pause pour faire réparer rapidement, mais je craignais de faire la queue longtemps (surtout un jeudi matin), comme ça avait été le cas récemment (et je constate que j’avais déjà parlé de café dans mon titre de l’époque). Ce n’était pas raisonnablement envisageable aujourd’hui, vu qu’on est tellement en sous-effectif (suite à l’arrêt de travail d’une de mes subordonnées, qui a eu la mauvaise idée de se faire une vilaine fracture en se cassant la figure) que je tiens deux postes en même temps et que je ne peux donc me permettre de m’absenter de l’usine pendant la prod. Mais il fallait que je trouve une solution de réparation temporaire, pasque je sentais bien que, vu le nombre de fois où je suis obligé de laver mes lunettes dans une journée de travail, le tampon allait se faire définitivement la malle avant la fin de la journée.
J’ai donc eu l’idée de nouer un fil passé dans le trou laissé par la vis disparue. Mais où trouver un fil au boulot ? J’aurais peut-être pu déchirer une de mes fringues de travail usée (et l’envoyer en réparation ensuite), mais ça n’aurait pas été très pratique.
Heureusement pour moi, depuis ma mutation ici il y a dix ans j’ai cessé de boire du café au boulot (faut dire aussi que dans mon précédent poste, il m’est arrivé d’en boire pas mal ; et souvent du fort, au moins quand c’était moi qui le préparais). Pour préserver quand même le côté social de la consommation d’eau chaude sans avoir les effets excitants (et potentiellement délétères) de la caféine, je l’ai remplacé par de la tisane : c’est meilleur pour ma sérénité. J’ai donc arraché le fil de mon sachet et laborieusement réussi à le faire passer par le trou en le poussant avec la pointe d’une épingle à nourrice (heureusement que la presbytie n’empêche pas d’y voir de près sans lunettes, sinon j’aurais vraiment eu du mal à me dépanner).
Si j’en étais resté au café, je ne sais pas comment je me serais dépanné…

Fin de l’histoire : je me suis arrêté chez l’opticien en rentrant du boulot ce soir. Il n’y avait pas de client, donc j’ai pu faire réparer très rapidement… J’espère que ça va tenir !

Ce contenu a été publié dans Ma vie est un drame, On n'a pas des métiers faciles, avec comme mot(s)-clé(s) . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *