Alita : Battle Angel
(2019)
Film adapté du manga Gunnm
L’histoire se passe en 2563, à la Cité du fer, une grande ville avec des relents cyberpunk (des relents seulement, pasque même s’il y a des cyborgs et de la misère à tous les coins de rue, ça conserve un aspect « bien propre », voire lumineux ; c’est du cyberpunk édulcoré). Dans le ciel au-dessus se trouve une autre ville, Zalem, la dernière des villes flottantes, reliée au sol par de gros pipe-lines par lesquels montent les produits fabriqués en bas, et où beaucoup de monde rêve d’aller. Un chirurgien spécialisé dans les cyborgs, à la recherche de pièces détachées dans une immense décharge, tombe sur le buste en relativement bon état d’une jeune fille cyborg (Alita), le ramène chez lui et lui donne un corps.
Mais elle n’a aucun souvenir de ce qu’elle était avant… On découvre vite qu’elle possède des capacités de combat phénoménales, et elle devient chasseuse de primes tout en découvrant la rébellion adolescente contre l’autorité parentale et les émois des premières amours.
Je n’arrive pas à mettre le doigt sur ce qui coince avec ce film, mais il ne m’a pas convaincu du tout. En vrac :
– les yeux : Alita a de gros yeux aux iris énormes. J’imagine que c’est censé montrer qu’elle n’est pas humaine, mais ça n’a pas franchement d’intérêt (et c’est surtout un clin d’… œil (!) au style de dessin manga, où les personnages ont des yeux qui leur bouffent la tête).
– la résistance des matériaux : dans un corps de jeune fille cyborg « normal », Alita est capable de défoncer à « mains » nues des choses censées être vachement plus résistantes, comme le corps de cyborgs conçus pour le combat, alors que dans l’impact, c’est son propre corps artificiel qui aurait dû céder.
– l’esthétique de certains cyborgs, que je trouve ridicule.
– le fait que le film ne prenne probablement tout son sens que si on connait le manga (ce qui n’est pas mon cas) : on ne sait pas pourquoi les méchants sont méchants, et ça ne se finit pas à la fin du film, ils ont clairement prévu de faire au moins une suite.
– les références au Blue Öyster Cult ont presque toutes sauté : le personnage avec le symbole de Chronos sur la figure n’a pas de symbole de Chronos sur la figure, Desty Nova s’appelle seulement Nova, et il n’y a ni Buzzardo, ni Imaginos. Il nous reste juste le harvester of eyes au début, et faut vraiment savoir que c’est une allusion pour la saisir.
Bref, pour moi qui ne connais pas le manga, ça n’est qu’un film banal.
Après coup, j’ai pris connaissance de l’avis de fans du manga, qui avaient été très déçus par cette adaptation. Je ne peux évidemment juger de la pertinence de leurs arguments…