Age of Ruin
the old world gone… the new one in peril
Greg Porter
Blacksburg Tactical Research Center
© 2005 by Greg Porter
BTRC #6108
110 pages imprimées
Supplément *.pdf post-cataclysmique pour le JdR générique et universel EABA
La Ruine a eu lieu en 2051 ; elle est due à de la nanotechnologie incontrôlée, qui a bouffé métaux, plastiques, hydrocarbures et matières organiques. Le cadre décrit est la moitié est des États-Unis, cinq générations après.
D’entrée de jeu, j’ai franchement eu du mal avec le contexte. Les nanites dévorants sont toujours présents, et ils continuent à dévorer. Tout ça me pose plein de problèmes, dont une partie a certes été envisagée dans l’ouvrage, sans que les réponses apportées me convainquent :
– comment les nanites font ils la différence entre matière organique morte (qu’ils bouffent) et vivante (qu’ils laissent tranquille) ?
On nous explique que les êtres vivants survivent grâce à des nanites protecteurs (conçus à l’époque de la Ruine pour tenter de l’enrayer), qui vivent à l’intérieur de et sur leurs organismes. Il y en a même pour les bactéries, c’est bien foutu non ? Et surtout, très très crédible…
– qu’est-ce qu’on mange ? Même en partant du principe qu’on a grosso modo un jour pour manger de la matière organique morte avant que les nanites ne la bouffent eux-mêmes, on ne peut faire aucune réserve.
– comment fonctionnent les écosystèmes ? Sans matière organique en décomposition, pas d’humus, par exemple. Pas de vers de terre non plus, donc pas de travail du sol par leur action. Pour ne citer que deux points précis et sans entrer dans des considérations écologiques (au sens scientifique du terme, bien entendu, pas au sens politique dévoyé où on l’emploie désormais couramment) poussées…
Je passe sur des considérations telles que qu’utilise t-on comme combustible pour le feu, de quoi se vêt on, et autres questions pratiques.
Bref, l’idée de Ruine était intéressante, mais il aurait fallu qu’ensuite les nanites disparaissent (à part éventuellement quelques poches préservées de nanites dormants). Tel quel, y a pas, je n’arrive pas à y croire.
Tout ça est très décevant. Je m’attendais à mieux, surtout que le principe d’une Ruine due aux nanotechnologies était intéressant, et qu’il aurait suffi de quelques aménagements pour en faire quelque chose qui tienne à peu près la route. Dommage…