Cru faire mes courses tout à l’heure en sortant du boulot.
De tous les produits alimentaires dont j’avais besoin, je n’en ai trouvé aucun : plus de chocolat bien sûr (mais ça ça dure depuis des semaines), plus de pain, plus d’œufs, plus d’oranges, plus de pommes, plus de crème, plus de lardons… Je ne vais pas vous faire ma liste complète, vous avez saisi le topo.
Je n’avais JA-MAIS vu ça.
Même pendant la Guerre du Golfe.
J’ai demandé s’ils pensaient être réapprovisionnés un jour, la brave dame m’a répondu en substance : « Mais on EST approvisionnés. Tous les jours. On ne peut rien contre l’incivisme des gens… »
Du coup, je suis passé à la supérette concurrente, d’où je suis ressorti avec un bien maigre butin. Les rayons étaient un poil moins dévalisés, mais il n’y avait plus de chocolat non plus, alors que j’y avais refait le plein il y a moins d’une semaine…
J’espère que c’était simplement aujourd’hui, des gens qui se sont rués pour faire des stocks pasqu’à partir de midi fallait un papier pour pouvoir sortir de chez soi. Et puis ma situation n’est pas encore dramatique, je peux me permettre d’attendre quelques jours, j’ai en permanence un petit stock okazou il y aurait un pépin. Mais pour certaines denrées, je vais être dangereusement près d’entamer ma réserve stratégique ; et pour les produits les plus périssables, faudra absolument que je puisse refaire le plein cette semaine.
Ah, et puis accessoirement, je cherche toujours la logique dans l’inventaire des commerces autorisés à continuer à fonctionner : les boutiques de téléphonie ou d’informatique et les revendeurs de drogues bureaux de tabac peuvent rester ouverts, par contre les coiffeurs sont fermés (et moi faudrait que j’y aille dans quinze jours, sinon je vais avoir les cheveux longs, chose que j’ai en horreur depuis mon retour à la vie civile).
Quant au kiné, chez qui j’avais rendez-vous demain, il a dû fermer son cabinet, n’étant plus autorisé qu’aux soins « vitaux » prodigués à domicile. La mesure n’est pas déconnante épidémiologiquement parlant, mais plus encore que de me faire couper les tifs, mes séances de kiné, moi, j’en avais bien besoin.