Deux « saisons », 35 épisodes
(2002 / 2004)
Série télé post-cataclysmique prétendument inspirée par la série BD éponyme
La série n’a pas de réel rapport avec la BD, sorti du nom des deux personnages principaux, Jeremiah (incarné par Luke Perry) et Kurdy Malloy (qui est ici devenu un noir, qui cause beaucoup et en est donc pénible (enfin, nettement moins passé le pilote, mais l’impression met un moment à se dissiper ; par la suite j’ai même trouvé qu’il devenait de très loin le plus intéressant des deux)). Ça se passe en 2021, quinze ans après la Ruine, provoquée par la Grande Mort, une pandémie d’un virus qui a tué tous les humains pubères mais épargné les enfants. Les deux personnages errent dans l’Amérique du Nord, Jeremiah à la recherche d’un mystérieux secteur Valhalla où son père aurait pu s’abriter du virus. À la fin du pilote, ils sont recrutés par une organisation planquée à « la Montagne du Tonnerre » (Thunder Mountain en V.O.), un ancien bunker de l’armée américaine (dans une montagne du Colorado) qui a réussi à survivre en autarcie et qui commence très doucement (et surtout sur l’impulsion de Jeremiah) à étendre son influence civilisatrice sur les alentours.
À la fin de la première « saison », le secteur Valhalla (une autre ancienne base secrète de l’armée américaine où des adultes ayant échappé à la pandémie ont réussi à survivre à l’abri et à perpétuer un simulacre de gouvernement américain) s’est révélé comme l’adversaire principal de la Montagne du Tonnerre. Mais au début de la deuxième « saison », pouf, la Montagne du Tonnerre élimine sans aucune difficulté cette menace (trop facilement, même si ça se tient j’ai trouvé ça limite frustrant) et cherche de plus en plus activement à organiser des communautés de survivants en un embryon de nouveaux États-Unis d’Amérique, avec une nouvelle menace venant de l’est (de l’est des États-Unis), son armée de fanatiques dévastant sur son passage, jusqu’à la grande confrontation de la fin.
J’ai souvent eu du mal avec le choix de certains acteurs, manifestement bien trop âgés pour les rôles qu’ils sont censés jouer (les plus vieux ne devraient guère avoir plus de vingt-huit ans, et une gamine censée avoir huit ans jouée par une actrice de onze ans, ça se voit).
J’ai aussi eu du mal avec les connaissances de certains personnages, qui ne l’oublions pas n’ont par la force des choses pas pu avoir de formation universitaire.
Et y a d’autres trucs qui ne tiennent pas debout (et quelques incohérences mineures entre des épisodes). Sans oublier les quelques aspects « fantastiques ».
Et puis y a la fin qui ne tient pas debout : alors voilà, l’armée des méchants va attaquer, mais les gentils ne savent pas où alors ils ont dispersé leurs forces sur un vaste territoire. Mais par chance, ils finissent par apprendre où et quand les méchants vont attaquer. Super ! Ils vont pouvoir rassembler leurs forces là ! Sauf que ça ne tient pas debout une seconde : le plan des méchants, c’est d’attaquer un endroit qui s’avère être complètement désert, en pleine nature, sans le moindre objectif militaire sur place, sans la moindre habitation, sans rien du tout. Je voudrais bien qu’on m’explique ce qu’ils vont attaquer : les arbres ? les brins d’herbe ? les petits zozios ? Et ça arrive en conclusion (prématurée, la série ayant initialement été prévue pour durer plus longtemps) d’une série qui déjà m’avait fait grincer des dents à pas mal de reprises.
Dans l’ensemble, j’ai trouvé ça plutôt pas terrible. Comme adaptation des BD, vous oubliez, ça n’a vraiment rien à voir ; mais indépendamment des BD, y a beaucoup trop de trucs qui ne tiennent pas debout, d’incohérences et autres, sans oublier l’ode à la toute puissance des États-Unis d’Amérique et à leur drapeau, plus de quinze ans pourtant après leur effondrement et par des gens qui n’étaient que des gosses à l’époque, pour que je puisse vous conseiller d’y jeter un œil.