Star Trek
Prodigy
(2021 / 2022)
série animée Star Trek en vingt épisodes
Prodigy raconte l’histoire d’un petit groupe d’ados ET, contraints de travailler dans une mine prison, qui découvrent dans la mine un vaisseau spatial abandonné de Starfleet, le Protostar (qui doit son nom au fait que c’est un engin expérimental dont le moteur est alimenté par une protoétoile (un peu comme les Lehouine d’Empire Galactique sont alimentés par un trou noir) ; ça me parait un peu costaud, même à Star Trek, mais en dessin animé ça passe à peu près, d’autant que quand on découvre ça, on n’a pas encore l’impression d’être dans du Star Trek), et s’enfuient à son bord, avec l’aide de l’hologramme du bord (basée sur le capitaine Janeway, qui commandait le Voyager dans la série du même nom), qui leur sert de tuteur car elle les prend pour des cadets de Starfleet Academy. Il y a Dal, un humanoïde à la peau violette, un fanfaron qui cause beaucoup et s’autoproclame capitaine ; Rok-Tahk, une Brikar (imposants humanoïdes à l’épiderme épais et dur comme de la pierre) un peu nunuche ; Jankom Pog, un mécano tellarite ; et Zéro, un Médusien (ET non corporel dont on avait déjà rencontré un spécimen dans Veritas, un épisode de la série Star Trek originelle). Ils sont accompagnés de Murf, une sorte de grosse limace qui est en quelque sorte leur animal mascotte, et de Gwyn (enfin, en V.F. c’est prononcé Gwen, sans doute pasque gouine n’était pas un choix terrible aux oreilles du public francophone), une Vau N’Akat (espèce humanoïde), la fille âgée de 17 ans du Devin, le propriétaire de la mine prison, qu’ils ont prise en otage lors de leur évasion (mais qui finit par prendre leur parti lorsqu’elle réalise que son père, qui s’est lancé à leur poursuite, est plus intéressé par le Protostar que par elle, et est même prêt à la sacrifier pour s’emparer du vaisseau).
À part la présence d’un Tellarite et le vaisseau de Starfleet, la série n’a rien de véritablement startrekkien avant l’épisode 6, dans lequel les personnages découvrent le holodeck du Protostar et qui contient des références à plusieurs séries Star Trek. Par la suite, les éléments startrekkiens vont devenir plus nombreux.
Après avoir échappé au Devin, les nouveaux occupants du Protostar décident de se rendre dans la Fédération dans l’espoir d’intégrer Starfleet. Mais ils ignorent que leur vaisseau porte une arme indestructible destinée à provoquer l’effondrement de la Fédération (c’est le Devin qui l’avait placée à bord pour se venger de ladite Fédération ; vu que le vaisseau dormait au fond d’une mine, ce plan me parait plutôt peu efficace) ; et lorsqu’ils s’en rendent compte, ils comprennent que tant qu’elle n’aura pas été neutralisée, elle leur barrera la route de la Fédération (et les empêchera donc d’accomplir leur rêve de rejoindre Starfleet). Mais la vraie Janeway est à la recherche du Protostar, donc tout porte à croire qu’ils vont finir bien involontairement par causer la perte de la Fédération…
Évidemment, ça ne se termine pas à la fin du dernier épisode : il reste un certain nombre de trucs à régler, à commencer par ce qu’est devenu l’équipage originel du Protostar. Et le dernier épisode donne plutôt envie de connaître la suite…
Globalement, c’est plutôt sympa, même si c’est loin de valoir Lower Decks (pour se limiter à une comparaison avec une autre série animée). C’est peut-être fait pour un public « juvénile » (comme disent les anglophones), mais c’est farpaitement regardable par des adultes. Et les défauts de Star Trek (créatures surpuissantes, n’importe quoi physique et autres) passent beaucoup mieux en dessin animé.
J’aurais tendance à penser que c’est farpaitement regardable par des gens qui ne connaissent pas Star Trek : évidemment, ils vont rater quelques détails, mais rien de crucial, et bien moins que dans Lower Decks. Après, est ce que ça vaut le coup quand on n’est pas amateur de Star Trek cherchant à voir toutes les séries sur le thème ? Oui, mais ça n’est pas non plus indispensable.