Season 2
(2019)
14 épisodes
Season 3
(2020 / 2021)
13 épisodes
Season 4
(2021 / 2022)
13 épisodes
Suite de la série Star Trek Discovery
Dans la season 2, comme dans la season 1 (et dans les deux suivantes), ce ne sont pas des épisodes décousus sans beaucoup de liens entre eux, mais il y a un arc scénaristique qui se développe et empêche donc de pouvoir les regarder dans le désordre ou d’en sauter des bouts. Dès le début, on retrouve (ou plus exactement, on rencontre, car cette season est antérieure à la série Strange New Worlds) le capitaine Pike, incarné par Anson Mount, qui prend le commandement du Discovery pour la suite de la season. Quant à Spock (joué lui aussi par le même acteur que dans SNW), il arrive dans l’épisode 7 et reste jusqu’à la fin de la season ; et je l’identifie encore moins au Spock de TOS que celui de SNW, d’autant qu’il porte une barbe (notez qu’elle est bien moins classe de celle du Spock de l’univers miroir, incarné par Leonard Nimoy dans un épisode de TOS) et qu’il est toujours en civil, jamais en uniforme (sauf là encore à la toute fin du dernier épisode)). Je pensais que ça allait améliorer un peu la qualité de la série, mais malheureusement dès le deuxième épisode c’est le grand retour du moteur sporique, et… non. Je ne peux pas. Ajoutez à ça que Burnham m’est toujours aussi peu sympathique.
C’est n’importe quoi, y a des trucs magiques partout, c’est affligeant, c’est franchement pas bon, c’est carrément mauvais. Il y a vraiment une différence entre Discovery et les autres séries Star Trek : celle-ci va encore plus loin dans le n’importe quoi, c’est quasi-permanent (quand dans les autres c’était un épisode par ci par là).
Des signaux mystérieux apparaissent en divers endroits de l’espace, le Discovery enquête dessus, découvre que ça a un lien avec Burnham, découvre aussi que la section 31 (le service secret de Starfleet) est sous la coupe d’une intelligence artificielle dont les actions vont mener à la destruction de toute vie intelligente partout dans l’univers (rien que ça), que c’est bien évidemment lié à ces foutus signaux, et l’équipage tente donc de préserver le futur des espèces pensantes. Tout ça, à grands coups de moteur sporique, de phénomènes physiques magiques, de voyages temporels, y a même un personnage qui était mort dans la précédente season mais qui revient magiquement à la vie grâce aux champignons du réseau mycélien. Même avec le technobabble ils n’essaient pas de faire un truc qui pourrait sembler vaguement crédible. C’est lamentable de bout en bout, Burnham n’a aucun intérêt, Spock n’a pas de rapport avec celui de TOS ou même de SNW et il n’a par ailleurs absolument aucune prestance (Leonard Nimoy restera inégalable ; et ne venez pas me dire que c’est pasque Ethan Peck incarne un personnage plus jeune que celui de Nimoy, tout ça est censé prendre place un certain temps après The Cage) ; et même si Pike est correct (plus intéressant que dans SNW, sans doute pasqu’il est nettement moins bien entouré ici donc c’est lui qui relève le niveau) et si quelques personnages secondaires sont plutôt sympathiques (mais du coup, sous-exploités), je n’ai jamais réussi à me prendre au jeu et à m’intéresser vraiment à l’histoire (je ne parle même pas de vibrer pour les personnages). Le seul réel intérêt de cette season est qu’elle a ensuite donné la série SNW, BEAUCOUP plus intéressante. Pour le reste, ce fut un pensum affligeant.
À la fin de la deuxième season, le Discovery et les personnages principaux de la série (sauf Pike et Spock bien sûr) partent volontairement loin dans le futur, sans espoir de retour. La troisième season commence donc en 3188, une époque où, suite à une mystérieuse catastrophe (le Brasier), les stocks de dilithium (le principal carburant des vaisseaux interstellaires) ont presque disparu (et les vaisseaux qui l’utilisaient à cet instant précis aussi), et donc faute de vaisseaux spatiaux pour maintenir son intégrité structurelle, la Fédération n’existe plus : bref, on n’est plus vraiment dans du Star Trek tel qu’on l’aime. Bien entendu, le moteur sporique du Discovery fonctionne toujours. Enfin, quand je dis que la Fédération n’existe plus, il subsiste quand même un lieu où une poignée d’irréductibles continuent à perpétuer la flamme ; mais elle n’a plus les moyens d’imposer la paix et l’ordre un peu partout dans l’espace. Donc Discovery va trouver le repaire de ces irréductibles et bien entendu se ranger sous leur bannière (gagnant au passage une mise à jour vers la technologie de cette nouvelle époque, qui est aux limites de la magie, et parfois aux limites du ridicule (avec des vaisseaux qui se démontent en plusieurs morceaux puis se réassemblent, tout ça en plein vol et sans que ça présente le moindre intérêt) (curieusement, ils n’ont pas d’inhibiteurs de téléportation, alors qu’il y en avait dans Picard ; et y a même un type qui porte des lunettes de vue)). Tout ça aurait pu donner un truc vaguement intéressant, avec les restes de la Fédération qui tenteraient de rétablir un semblant de civilisation, d’ordre et de paix sur la galaxie, mais malheureusement ça n’est pas ça qui se passe : tout tourne au n’importe quoi (y compris par moments au n’importe quoi purement gratuit), c’est un ramassis de tout ce que je n’aime pas dans Star Trek, mais à la puissance mille (il ne manque que Q, et c’est presque dommage, au point où on en est). C’est mauvais, c’est affligeant, c’est nul.
Dans la quatrième season (Burnham ayant été nommée capitaine du Discovery à la toute fin de la season 3), l’arc scénaristique est basé sur un mystérieux phénomène qui se déplace à travers l’espace en détruisant les mondes sur son passage, phénomène qui s’avère assez rapidement être d’origine artificielle, et faute d’être capable de le stopper, le Discovery va sortir de la galaxie pour tenter de contacter ceux qui l’ont créé avant qu’il ne détruise la Terre (entre autres). Tout ça est aussi lamentable que les trois seasons précédentes, voire pire car l’accent y est encore plus mis sur Burnham, qui est décidément loin d’être le personnage le plus intéressant de la série.
Discovery est vraiment une série affligeante de bout en bout. Ce n’est pas seulement du n’importe quoi à la Star Trek comme on peut en trouver dans quasiment toutes les autres séries : c’est n’importe quoi tout court et en quasi-permanence. C’est franchement pas bon, y a pas de circonstances atténuantes. Y a même pas un seul bon épisode dans toute la série.