Retour à Laelith : L’éventreur de Laelith (troisième partie)

Compte-rendu d’une partie d’AD&D.

Après leur nuit blanche, les membres de la compagnie aventureuse de la Canneberge dorment jusque vers midi. Après leur réveil, ils se rendent au poste du cobalt. L’ogul Rumboile est de repos et c’est désormais l’ogul Zaffer (gros, essoufflé, rougeaud et sanglé dans sa cuirasse bardée d’amulettes) qui assure le commandement de la garde. Il ne semble pas y avoir eu de meurtre la nuit dernière, et malgré les soupçons de plus en plus étayés portant sur l’herboriste Solstgang, Zaffer refuse de prendre la moindre mesure à son sujet. Il est manifeste qu’il est dépassé par les évènements et n’ose pas prendre d’initiative.
Après un passage à la taberge du cornemuseux bleu (où Rumboile, en civil, roucoule avec l’une des serveuses), Eorl, Naïd et Rosaline se rendent chez l’herboriste Kiralie. Cette dernière a examiné la potion subtilisée la veille au coursier de son confrère Solstgang, et si elle n’est pas en mesure d’en déterminer précisément les effets, elle annonce aux aventuriers qu’il s’agit d’une potion magique, qu’elle n’a aucun effet sur le mal de tête, et qu’elle est fortement addictive : sire Sulterr, qui n’a pas reçu sa dose habituelle la veille, risque donc de faire une violente crise de manque. Mais pour obtenir plus d’informations sur la nature magique de la mixture, il faudrait faire appel à un mage. Kiralie leur recommande de s’adresser de sa part à Gernalk le Diorique, à la Tour mineure, avec qui il lui arrive de travailler. Les aventuriers lui passent commande d’une nouvelle dose de potion anti-migraineuse colorée en bleu, ainsi que d’une autre potion pour atténuer les effets du manque, mais les deux ne sont pas miscibles et devront donc être administrées séparément.
Asric et Bergarian sont chargés de se rendre aux Pics des Mages avec le reste de la potion suspecte pour rencontrer Gernalk, tandis que le reste de la compagnie surveille discrètement l’échoppe de Solstgang et le jardinet où il fait pousser des herbes médicinales, et fait une enquête de voisinage à son sujet. Le forgeron qui est son voisin d’en face explique à Eorl et Naïd que l’herboriste est moins bon que son prédécesseur, le vieux Khazavan, qu’il ne serait pas surpris qu’il batte sa femme (qui ne sort jamais), et que tout allait mieux dans le quartier avant son arrivée, avant de se lancer dans une diatribe contre les deux Lalithiens séjournant actuellement au cornemuseux bleu. Il devient vite manifeste que l’individu est xénophobe…
Les aventuriers décident de se livrer à la même substitution de potion que la veille : Naïd retourne au poste du cobalt et obtient de Zaffer qu’il poste à nouveau le garde Gotterl devant la taberge du cornemuseux bleu.

De leur côté, Asric et Bergarian, qui craignent de ne pas pouvoir accéder aux Pics des Mages par la Haute Terrasse dont l’accès leur serait probablement interdit, sortent de la ville au nord des quais par le chemin des caravanes et longent le rempart septentrional, parmi les champs des maraîchers dont les maisons sont adossées aux fortifications. Ils finissent par arriver dans le village de tentes qu’est la foire aux enchantements, au pied des Pics. Débordant d’enthousiasme, Asric entraîne son camarade entre les étals, fouinant parmi les objets exposés. Il feuillette plusieurs livres de sorts de seconde main et se lance dans des marchandages dont Bergarian ne parvient à le tirer qu’après qu’il ait dépensé une bonne partie de ses économies. Les deux compagnons parviennent au pied de la Tour mineure et entament l’ascension. Les appartements de Gernalk le Diorique se situant à un niveau assez élevé, il s’agit d’un mage relativement puissant. Asric et Bergarian le trouvent dans son laboratoire, en plein dans une expérience très importante qu’il ne peut arrêter sous aucun prétexte. Ils tentent de lui exposer leur cas tandis que le mage bondit de cornue en marmite, ajoutant des éléments variés à des mixtures glougloutantes et prenant frénétiquement des notes. Il se dit disposé à analyser la potion apportée par les aventuriers une fois que l’expérience en cours sera terminée, mais il leur demande pour cela un prix exorbitant qu’ils n’ont pas les moyens de payer. Asric explique qu’ils ont été envoyés par l’herboriste Kiralie, ce qui semble mettre leur interlocuteur dans de meilleures conditions à leur égard, et à l’issue d’un âpre marchandage, ils conviennent d’un accord : les aventuriers doivent lui rapporter rapidement une livre de poudre de momie qu’il a commandée à son fournisseur Vendrakar et dont il a un besoin urgent pour mener à bien l’expérience en cours, faute de quoi elle échouera. Asric lui demande pourquoi il n’envoie pas son apprenti, puisque c’est si crucial, mais Gernalk a un geste méprisant en direction d’un établi jonché de verrerie brisée et souillé de liquides colorés qui gouttent encore de son plateau, désastre au milieu duquel coasse piteusement un crapaud, et déclare en pointant l’animal du doigt : « Cet incapable a fait assez de dégâts comme ça ! ». Après avoir obtenu l’adresse de Vendrakar ainsi que des précisions sur le produit à rapporter (« Et rappelez lui bien que je veux de la poudre de la momie de Seti-an-Hotep ! Pas de n’importe quelle momie ! »), les aventuriers prennent congé et repartent d’un bon pas vers la ville.

Pendant ce temps, Eorl continue son enquête. Il apprend du coiffeur à l’impressionnante cicatrice faciale que d’après ce qu’il a pu entendre dire par les gardes à propos des blessures infligées à ses victimes par l’Éventreur de Laelith, il pourrait effectivement s’agir d’un ours-garou, l’homme prétendant avoir déjà vu des gens victimes d’une telle créature dans les forêts à l’est de Lalitha, ce qui ne lui a manifestement pas laissé un bon souvenir. Le libraire se demande si la garde ne pourrait pas être derrière tous ces meurtres, car il est de notoriété publique que le poste du cobalt est en sous-effectif et manque de moyens financiers, et ce pourrait être une méthode pour obtenir du personnel et des crédits supplémentaires. Quant à l’épicière, elle trouve que Misculle, l’apprenti de Solstgang qui vient parfois chez elle faire les courses pour son maître, n’est « pas net ».

Pendant ce temps, Asric et Bergarian arrivent à l’échoppe de Vendrakar, située derrière les entrepôts du quai des contrebandiers. L’établissement est spécialisé dans les produits venant de contrées lointaines et rapportés à Laelith par des navigateurs, des caravanes de marchands, voire des aventuriers voyageurs : principalement des composants de sorts, des drogues, et des ingrédients de potions ou de plats exotiques. Ils sont accueillis par une sympathique jeune et jolie vendeuse qui finit par retrouver la transaction entre Gernalk et son patron dans le volumineux livre de commandes qu’elle a tiré de sous le comptoir. Malheureusement, elle n’a pas dans son stock la poudre de la momie demandée. Elle propose aux aventuriers de leur donner à la place de la poudre d’autres momies, mais Asric insiste pour que ce soit celle de Seti-an-Hotep. Désemparée mais soucieuse de satisfaire ses clients, la vendeuse finit par leur dire de se rendre au domicile de Vendrakar pour traiter directement avec lui, car elle pense qu’il est possible qu’il ait emporté le produit réservé par Gernalk pour éviter qu’il ne soit vendu à un autre client par inadvertance. Elle leur confie un mot à destination de son patron.
Vendrakar habite dans la Main qui Travaille, échelle Monte-en-ciel, en bordure de la Terrasse du Châtiment : Asric et Bergarian décident donc de traverser la Faille par le pont des marchands, ce qui les amène à passer par le quartier de la cruche et leur permet donc de croiser leurs camarades de la compagnie de la Canneberge pour les tenir au courant de leur situation.

Eorl et Naïd vont chez Threnaster, le facteur d’instruments de musique, qu’ils trouvent endormi, ronflant dans un étui à contrebasse dont dépassent ses jambes. Son chat n’est visible nulle part. Ils profitent de son sommeil pour faire un tour rapide des lieux. Eorl découvre une boîte ouvragée en bois contenant un peu d’herbe séchée, sur le contenu de laquelle il fait main basse. Il ne trouve nulle part de magot, et les aventuriers se demandent avec quoi il paie sa drogue, d’autant qu’aux dires de ses voisins cela fait bien trois ans qu’il se défonce ainsi. Ils terminent leur enquête de voisinage en se rendant chez Solstgang lui-même, où ils apprennent que c’est lui qui fournit à Threnaster l’herbe trouvée par Eorl, pour soulager des douleurs articulaires.
En fin d’après-midi, Rosaline retourne chez Kiralie chercher les potions commandées plus tôt. Lorsque Naïd va confier la première à Gotterl, il a la surprise de voir Solstgang sortir de la taberge du cornemuseux bleu. Entrant dans l’établissement, il apprend par Pip Dufoix, le tabergiste, qu’en rentrant de l’ambassade de Lalitha sire Sulterr n’a même pas eu le temps de goûter à sa chope de bière qu’il a fait une crise de convulsions et de pédalages et est tombé inconscient. À la demande du secrétaire du chevalier, il a envoyé son garçon de courses chercher l’herboriste, qui a fait ingurgiter de force une mixture à son patient après avoir eu toutes les peines du monde à lui desserrer les mâchoires. Sire Sulterr repose actuellement dans son lit, toujours inconscient et en partie tétanisé.
Les aventuriers estimant que Solstgang a eu tout loisir d’administrer une potion nocive au chevalier sous couvert de le soigner, considèrent qu’il est désormais inutile de se préparer à procéder à une hypothétique substitution et décident de changer de plan : après avoir expliqué la situation dans ses grandes lignes à Mermel Graeme, le secrétaire échevelé de sire Sulterr, et présenté les soupçons qui pèsent sur l’herboriste et ses prétendus remèdes, ils parviennent finalement à le convaincre qu’afin d’éviter un nouveau meurtre dû à l’Éventreur de Laelith, il faut emmener son maître à la Canneberge où il sera enfermé sous bonne garde dans la cave (vide) du bâtiment. Ainsi, si une transformation monstrueuse a lieu, il ne pourra en sortir et il n’y aura aucune victime. Ils exposent leur plan à Gotterl, toujours en faction devant la porte de la taberge, qui leur suggère d’entraver le chevalier avec des chaînes en argent, au cas où il serait bien lycanthrope. Mais de telles chaînes ne se trouvent pas facilement, surtout de nuit, et les aventuriers décident finalement de ne pas attacher le malade, qu’ils amènent chez eux en le transportant dans une brouette apportée par Rosaline. Ils installent sire Sulterr toujours inconscient dans la cave humide et froide sur quelques couvertures, le couvrent d’une autre couverture, laissent à sa portée une cruche pleine d’eau, et se relaient pour le surveiller en passant la tête par la trappe, à plat ventre sur le sol de la cuisine, et en se tenant prêts à refermer la trappe et à la bloquer au moyen d’un lit, traîné dans la pièce à cet effet et sur lequel ils s’assiéront pour ajouter encore plus de poids. Mermel Graeme se plaint des conditions dans lesquelles son maître est installé, et maugrée d’autant plus qu’il n’avait pas prévu de se coucher si tard et qu’il tombe de sommeil. Les aventuriers lui proposent de s’allonger sur le lit. Plus tard dans la nuit, ils allument une bougie dans la cave, afin que sire Sulterr ne soit pas dans le noir complet si jamais il s’éveille, et pour faciliter sa surveillance.

Il fait nuit noire lorsque Asric et Bergarian arrivent chez Vendrakar. Ils sont reçus par son domestique hobbit, qui leur explique que son maître est absent. Les aventuriers insistent en mettant en avant l’urgence de leur mission, et après avoir longuement contemplé le mot qui leur avait été confié par la vendeuse, le domestique finit par accepter de les laisser attendre le retour du négociant dans sa cuisine, où refroidissent d’appétissants gâteaux. N’ayant rien mangé depuis leur lever (certes tardif), les deux compagnons leur feraient bien un sort, mais ils parviennent à se retenir. Le hobbit revient dans la cuisine et leur propose quelques biscuits secs, probablement bien moins goûtus, mais auxquels ils s’empressent de faire un sort.

À la Canneberge, Taonnée, dont c’est le tour d’observer par la trappe, alerte soudain ses camarades : il se passe quelque chose d’étrange. La tête du chevalier est en train de devenir floue, puis elle se transforme en une brume noire tandis que la couverture commence à se soulever. Pris de panique car ils s’attendaient à faire face à une créature physique qu’ils pourraient tenir fermée dans leur cave, et non à un être gazeux susceptible de passer sans problème par les interstices du plancher, ils rabattent la trappe et s’enfuient précipitamment par la porte arrière de la Canneberge, entraînant Mermel Graeme avec eux et se contentant de refermer la porte sans la verrouiller. La bande part en courant dans la direction opposée au lac d’Altalith. Avisant un gamin endormi sous une porte cochère, ils l’embarquent au passage pour lui éviter d’être la prochaine victime du monstre. Réveillé en sursaut, le gosse hurle qu’on l’enlève malgré la piécette que Naïd lui donne en espérant le calmer. Après avoir traversé l’échelle de l’auberge qui pue, ils finissent par tomber sur une patrouille de gardes du poste du cyan, qui les embarque. Ils parviennent à leur expliquer ce qui se passe et tout ce beau monde se réfugie dans le poste de garde.
Les aventuriers se demandent comment une créature immatérielle a pu laisser des traces dans la courette du théâtre de minuit. Ils commencent à se demander s’il n’y aurait pas plusieurs tueurs, l’un profitant des circonstances pour commettre ses méfaits en les faisant attribuer à l’Éventreur de Laelith.

Vendrakar finit par rentrer chez lui très tard dans la nuit. Il semble plutôt mécontent de trouver deux inconnus dans sa cuisine en compagnie de son domestique hobbit qui somnole sur une chaise, mais avec quelques explications et après avoir pris connaissance du mot de sa vendeuse, il remet à Asric la précieuse poudre de momie. Bergarian et lui repartent en direction de la Canneberge, qu’ils trouvent déserte, et se rendent au poste du cobalt en espérant qu’on puisse les y renseigner sur ce que sont devenus leurs compagnons.

C’est à peu près au même moment, peu avant l’aube, que les aventuriers réfugiés au poste du cyan retournent avec Mermel Graeme à la Canneberge, s’attendant à y retrouver sire Sulterr ayant retrouvé forme humaine. Mais il n’y a personne à la cave. Rosaline fouille rapidement la bâtisse à la recherche d’Asric et Bergarian, mais ils ne sont pas là non plus. Naïd plante avec un couteau sur le comptoir de la grande salle un mot les avertissant de ne pas descendre à la cave, puis les aventuriers se rendent au poste du cobalt.
La compagnie se retrouve donc rassemblée au poste du cobalt, où ils peuvent s’informer rapidement les uns les autres des évènements de la nuit. Aucun meurtre n’a été découvert lors des rondes de nuit. Asric et Bergarian se hâtent de repartir pour la Tour mineure, tandis que le reste des aventuriers se rend à la taberge du cornemuseux bleu, que Pip Dufoix est en train d’ouvrir. Ils y découvrent sire Sulterr ronflant paisiblement dans son lit.
En fin de matinée, Asric et Bergarian reviennent à la Canneberge. Ils réveillent leurs camarades et leur annoncent que Gernalk le Diorique (dont l’apprenti a repris forme humaine) leur a déclaré que la potion était une potion de transformation, mais qu’il devait pousser plus avant ses analyses pour en déterminer les effets précis. Tandis que les deux compagnons qui tombent de sommeil vont enfin se coucher, le reste de la compagnie retourne au poste du cobalt pour apporter cet élément supplémentaire incriminant Solstgang. Ils y apprennent qu’un gamin des rues a été retrouvé mort ce matin dans le même état que les précédentes victimes, là où ils avaient retrouvé le corps de Sardjo. L’ogul Zaffer, informé de la nature de la potion, décide enfin d’aller interroger l’herboriste mais décline la proposition d’aide des aventuriers, qui se rendent alors chez Kiralie, à qui Naïd explique la situation. Elle accepte de venir examiner sire Sulterr, mais lorsqu’elle arrive à la taberge du cornemuseux bleu en compagnie des aventuriers, le chevalier est parti à l’ambassade de Lalitha pour une nouvelle séance de négociations commerciales. Eorl et Naïd emmènent Kiralie chez Threnaster pour avoir son avis sur l’état du facteur d’instruments, qu’ils trouvent profondément endormi dans une forte odeur de pétard, à côté d’une viole de gambe éventrée contenant de l’herbe séchée. Kiralie identifie l’herbe en question comme étant une plante originaire de Pardor (pays situé loin au sud-est de Laelith, au sud de la rive occidental du lac sud, et dont la capitale est Tulor). Elle leur confirme que la plante, qui coûte une petite fortune à Laelith car il faut l’importer de loin, peut effectivement être employée pour soulager les douleurs articulaires, mais qu’elle est hautement addictive, les doses devant être de plus en plus fortes, et qu’elle-même ne s’abaisserait jamais à recourir à un tel traitement en raison de ces effets secondaires délétères. Elle préconise de faire interner Threnaster au Lazaret pendant au moins une semaine, pour le sevrer de son addiction, mais cela coûterait environ quinze rondes. Eorl envisage de voler le stock d’herbe du facteur d’instruments pour payer les frais, car il y en a pour une valeur d’au moins vingt rondes : mais à qui le revendrait il, et serait ce bien moral ?
Après avoir été défrayée par Naïd, Kiralie retourne à son échoppe mais accepte de revenir le soir pour examiner sire Sulterr lorsqu’il sera rentré à la taberge, si les aventuriers viennent la chercher.
Naïd s’approche de chez Solstgang pour tenter d’y déceler grâce aux pouvoirs d’Ahto la présence éventuelle d’une fiole de la potion de transformation administrée au chevalier. Il détecte la présence de quelque chose de très proche dans la cave.
Les membres réveillés de la compagnie de la Canneberge décident d’aller voir ce qui se trame à l’intérieur de la bâtisse, mais ils trouvent la porte fermée à clé. Ils s’attroupent devant l’entrée sous le prétexte d’un prêche improvisé par Naïd, ce qui permet de cacher Taonnée s’affairant sur la serrure aux yeux d’éventuels passants. En quelques minutes, elle parvient à déverrouiller la porte et se glisse à l’intérieur. Elle ressort pour informer ses compagnons de ce qu’elle a découvert : l’échoppe est déserte, mais elle a entendu deux voix masculines dans la pièce du fond. Les aventuriers entrent tous dans l’échoppe, puis se précipitent dans cette deuxième pièce : un atelier d’herboriste où ils découvrent deux jeunes gens, celui qui apporte la potion de sire Sulterr au cornemuseux bleu et un deuxième un peu plus âgé, en train d’apprêter des plantes. Les deux jeunes sont terrorisés par l’irruption du groupe l’arme au clair. Après les avoir interrogés à propos de l’herboriste (parti tout à l’heure avec des gardes) et de sa femme (prénommée Yashmaq, toujours voilée en présence des deux jeunes gens, ne laissant voir que ses yeux, et ne sortant effectivement jamais de la maison), les aventuriers poursuivent l’exploration de la maison. Taonnée ne réussit pas à crocheter la porte donnant sur les quartiers d’habitation de Solstgang et de son épouse, et après des tentatives infructueuses d’Eorl et de Naïd pour la forcer, Tobert l’enfonce d’un magistral coup d’épaule. Rosaline reste en arrière pour surveiller les deux garçons, et le reste du groupe s’introduit dans la pièce suivante, qui est manifestement la pièce principale de l’habitation. Une trappe sous la table mène vers la cave. Naïd l’ouvre puis se fige, paralysé de terreur. Eorl puis Tobert réagissent de même. Au bout d’un long moment, ils reprennent leurs esprits. Tobert fait une nouvelle tentative pour regarder dans la cave : il découvre une sorte de temple tendu de draperies cramoisies, avec un autel et un pentacle au sol partiellement dissimulé sous un tapis, lieu qui rappelle fortement celui que les aventuriers avaient découvert dans la cave de Khaana.
Eorl explore le grenier de la maison, accessible via une échelle et une trappe, et qui contient en particulier plusieurs chambres dont une au moins est utilisée. Puis Tobert et lui descendent à la cave, qui comporte une deuxième pièce servant de stockage de plantes séchées, flacons vides et autres éléments qu’on s’attendrait à trouver dans la réserve d’un herboriste normal. Dans un coin de la première pièce se trouvent trois tonneaux, dont deux contiennent un liquide bleu qui ressemble fort à la potion administrée à sire Sulterr.
Les deux compagnons remontent. Eorl se rend à la taberge du cornemuseux bleu, où il constate que sire Sulterr vient de rentrer et s’apprête à engloutir une grosse chope de bière. Il le prend à part pour lui expliquer la situation (du moins les éléments qui le concernent), et l’informer de son rôle probable dans les meurtres, une révélation que le chevalier a du mal à encaisser. Puis il se rend au poste du cobalt pour y faire son rapport. Il y entend les bruits d’un interrogatoire musclé, et le planton lui apprend que Zaffer est en train de « faire parler » Solstgang. Il fait appeler l’ogul (qui arrive en sueur, s’épongeant avec une serviette tachée de sang et rebouclant son ceinturon) et lui rapporte les dernières découvertes de la compagnie, puis part chercher Kiralie et la ramène à la taberge, tandis que Zaffer rassemble un peloton de gardes pour aller perquisitionner chez Solstgang.
Pendant ce temps, Tobert et Naïd explorent une nouvelle fois la cave, à la recherche de Yashmaq, mais ils ne l’y trouvent pas.
De leur côté, Asric et Bergarian, après avoir dormi quelques heures, retournent aux nouvelles chez Gernalk…

(à suivre)

Ce contenu a été publié dans JdR, avec comme mot(s)-clé(s) , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *